Mon frère est fils unique

Pays
Italie (2007)
Date de sortie
mardi 25 mars 2008
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Gina Gardini, Marco Chimenz, Giovanni Stabillini et Riccardo Tozzi
Scénaristes
Daniele Luchetti, Sandro Petraglia et Stefano Rulli
Compositeur
Franco Piersenti
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Non
Non
Non
Français
Non
Non
Non
VF Sourds
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1

Accio, La teigne, crée le désespoir de ses parents. Il est farouche, polémique, bagarreur et a les nerfs à fleur de peau. Il agit par instinct, vivant chaque bataille comme une guerre. Son frère Manrico est beau, charismatique, aimé de tous, mais tout aussi dangereux.

Déjà réalisateur de « La semaine du sphinx » dans lequel il rend hommage à François Truffaut, Daniele Luccheti revient avec une superbe adaptation du roman d’Antonio Spandrels « Il fasciocomunista ». Une œuvre pleine de violence et de tendresse sur les liens fraternels, autant que sur les paradoxes d’une Italie qui ne cesse d’osciller entre souvenirs honteux d’un fascisme passé et tentative incertaine vers une politique moins radicale. Accio dit « La teigne » cherche son chemin à travers les méandres sociaux politiques de ce pays fascinant par ses paradoxes constants.

Jamais dans la caricature, le réalisateur profite des relations entre deux frères, apparemment opposés, mais qui semblent pourtant si proches l’un de l’autre. Divisés par des idées politiques, de caractères sensiblement éloignés, l’un et l’autre s’affrontent pour mieux se retrouver, se battent pour mieux s’aimer, et finissent par se retrouver au détour d’une idée. L’un en constante opposition avec le monde qui l’entoure, égoïste et détestable, l’autre se battant pour l’égalité, avec charisme, douceur et force. Les deux frères s’opposent en politique ou en communauté, mais se retrouve dans l’amour d’une femme.

Porté par une distribution particulièrement bien inspirée, à commencer par le jeune Vittorio Emanuele Propizio, qui pour son premier rôle nous donne une composition parfaite et totalement crédible pour ensuite laisser le relais à Elio Germano que l’on avait déjà remarqué dans le très remarquable « Romanzo Criminale ». L’acteur se laisse porter par son personnage aussi violent que seul au monde, isolé en multitude par ses idées et son incapacité à réellement comprendre ce qui l’entoure. L’acteur se veut juste et n’hésite pas à s’ouvrir totalement lorsque l’amour fait tourner la tête de ce jeune rebelle candide.

Côté scénario, la justesse et la rigueur sont aussi de mise. Celui-ci se veut une adaptation fidèle du roman et se concentre surtout le parallèle que l’on peut faire entre les relations fraternelles et cette étrange relation qu’entretiennent les Italiens, avec des idées foncièrement de gauche, mâtinées de nostalgie des années Mussolini. Le scénario pose ses questions sans jamais tout à fait porter de jugement pour ne pas sombrer dans la satire social. Si le titre italien du roman ne laisse aucune place à l’ambiguïté, quand au dessein de son auteur, le film se veut un peu plus en retrait.

En conclusion, un film passionnant et passionné qu’une distribution et un  scénario particulièrement inspiré est  à relever. Le cinéma Italien apparaît sous son plus beau jour.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image de bonne qualité sans être remarquable. Les contrastes sont impeccables, mais les couleurs semblent parfois un peu trop fades pour pouvoir attirer pleinement l’œil du spectateur. Pourtant l’ensemble reste cohérent et l’on ne se plaint pas réellement de la qualité de l’image.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Italien
5.1
Sans être exceptionnelle non plus, la piste 5.1 offre tout de même une véritable plongé dans l’univers de cette Italie d’après guerre, où les idées nostalgiques s’opposent aux idées nouvelles. La verve Italienne est remarquablement portée, et les effets sonores n’effacent que très peu les dialogues.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
Un making Of relativement bien monté pour ne pas être trop consensuel. Les comédiens font preuve du bonheur de jouer ensemble et chacun fait son parallèle entre le roman et le film. Ne faisant que très rarement dans l’autosatisfaction, ce making of peut vite devenir une référence pour ce qui doit se faire pour être intéressant. Les commentaires audios particulièrement inspirés du réalisateur et enfin la bande annonce.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage