L’histoire :
Envoyés dans une forêt russe afin d’y mener une mission de sauvetage, des militaires américains vont être confrontés à des chauves-souris particulièrement redoutables.
Critique subjective :
Spécialiste des effets spéciaux (il a notamment travaillé sur X-Men, Les chroniques de Riddick, U-571, Titanic, Spawn et True lies) et réalisateur d’un Shadow builder en 1998, Jamie Dixon repasse derrière la caméra pour les besoins d’un téléfilm : Bats 2 : La nuit des chauves-souris (Bats : human harvest).
Qui se souvient de Bats (La nuit des chauves-souris), cette petite série B réalisée par Louis Morneau en 1999 ? Sûrement pas grand monde, le film n’ayant, à l’époque, pas rencontré un grand succès. Probablement à la recherche d’une franchise à bas prix, des producteurs y ont pourtant pensé. Presque dix ans après le film de Morneau, nous voici donc en présence de cette improbable « suite », tournée pour le petit écran. A noter que le terme de séquelle est d’ailleurs usurpé, les scénaristes de Bats 2 n’ayant pas jugé nécessaire de tisser de quelconques liens narratifs avec le précédent opus. Des chiroptères anormalement voraces : tel est le seul point commun entre les deux métrages. Curieuse démarche décidément.
Après un court passage en Irak (America, Americaaaa !), nous voilà plongés en forêt de Belzan, une vaste étendue boisée située sur le territoire russe, et réputée maudite. Une poignée de soldats de la Delta Force y est dépêchée afin de récupérer un scientifique. Si les soldats russes et autres rebelles tchétchènes ne donneront guère de fil à retordre aux militaires yankees, le commando de super soldats se trouvera dépassé par les attaques de chauves-souris mutantes (plus voraces que la moyenne, elles disposent aussi d’un système de camouflage identique à celui des caméléons).
Un budget rachitique, un tournage en Europe de l’Est (dans une forêt, ça évite de construire beaucoup de décors), des bidasses et des créatures belliqueuses, tous les ingrédients sont réunis pour série B horrifique irregardable. Il ne manque que Steven Seagal. Dommage, on aurait bien vu Saumon agile à la tête de cette fine équipe, des militaires idiots (pléonasme ?) et ultra patriotes qui passent leur temps à tirer en l’air (et oui, les chauves-souris, ça vole). On se consolera avec le personnage de Russo, soldat d’élite hyper arrogant (« Si j’avais été en Afghanistan avant le 11/09, le monde aurait été différent »).
Affichant un production design assez désastreux, Bats : human harvest est, de surcroît, filmé avec les pieds. Une réalisation déplorable qui se trouve « magnifiée » par un montage à la tronçonneuse (voir les préparatifs de la mission, découpés comme dans un film de Michael Bay) et une musique pompière. Que Jamie Dixon ne sache pas tenir une caméra, passe encore, mais qu’il ait pu tolérer des effets digitaux complètement ratés (mention spéciale aux vols de chauves-souris dans une forêt numérique), c’est un comble de la part d’un spécialiste en la matière.
Verdict :
On l’aura compris, Bats 2 est une énième série B horrifique emballée sans budget ni talent.
- Scènes coupées (2 minutes) : Deux scènes écartées du montage final. Sans intérêt.
- Bandes annonces (9 minutes) : Blu-Ray disc “Is high definition !”, Resident evil : degeneration, Starship troopers : marauder, Zombie strippers, Impact point.