Les deux premiers spectacles de Pierre Palmade (« Ma mère aime beaucoup ce que je fais » et « on s’connaît ») réunis sur un seul dvd.
Pierre Palmade aime faire rire et le prouve à chaque fois, que ce soit en écrivant des sketches pour les autres (Muriel Robin, Jacqueline Maillan), puis en tant qu’auteur de théâtre avec des pièces telles que « Fugueuses » ou « Pierre et fils ». En véritable enfant de la scène, il a su se créer un personnage et une marque de fabrique. Ainsi reconnaissable dès le premier coup d’œil, le style Palmade s’est rodé seul à la scène pour le plus grand plaisir de nombreux spectateurs. Et ce sont ses deux premiers spectacles à succès que nous propose de découvrir Universal.
Et dès le départ, le style de l’humoriste saute au visage des gens avec le sketche du bébé qui entend ses parents se disputer autour de l’avenir de leur enfant. L’artiste aime tourner l’agacement et la colère en dérision. En véritable Donald humain, le personnage créé par Pierre Palmade est autant colérique que de mauvaise foi. Fourmillant de répliques qui font mouche à chaque fois, sur un ton volontairement grincheux, les sketches de l’humoriste sont à chaque fois l’occasion de rires en cascades.
Pourtant si le premier spectacle « Ma mère aime beaucoup ce que je fais » mis en scène par Sylvie Jolie, faire rire plus qu’à souhaits les spectateurs, ils montrent malgré tout les premiers signes de faiblesses de l’humoriste, tel que le déplacement systématique d’un pas qui se répète à l’infini de sketche en sketche. Le deuxième spectacle « On s’connaît » mise en scène par Didier Long, quand à lui, souffre d’une mise en bouche un peu laborieuse, avec des sketches qui font sourire mais pas forcément rire. Il faut attendre le quatrième, en l’occurrence celui du scrabble pour réellement commencer à rire aux éclats. Et pourtant Pierre Palmade ne ménage pas ses efforts, mais ses déplacements à répétitions, ses mimiques récurrentes finissent par ne plus surprendre.
Passé le sketche du Scrabble, impossible de ne pas éclater de rire avec ce père odieux pendant une partie du jeux qui n’hésite pas à tricher dans l’espoir de gagner ou encore avec ce jeune appelé un rien précieux qui vient se plaindre au Colonel des travers de son service militaire. L’humoriste croque à pleine dent sa galerie de portraits et finit par nous emmener enfin dans son univers, nous faisant finalement oublier les débuts laborieux de son spectacle.
En conclusion, beaucoup de nostalgie dans cette réédition des deux premiers spectacles de Pierre Palmade, qui malgré plusieurs faiblesses de jeux de scènes puis de rythme finit quand même par nous faire passer un véritable bon moment de rire.