L’histoire :
Jeune femme pouvant se changer en loup, Vivian se lie avec un humain. La meute ne voit pas la chose d’un bon œil.
Critique subjective :
Nous parvenant sous forme de DTV, Le goût du sang (Katja Von Garnier – 2007) est une adaptation d’un roman d’Annette Curtis Klause, adaptation scénarisée par Ehren Kruger, une plume de grand talent puisqu’on lui doit les fabuleux scripts de Scream 3, Le cercle et bientôt Transformers 2. Du lourd.
Nous voici en Roumanie (joli tour de passe-passe scénaristique permettant de justifier un tournage au pays où la vie est moins chère), Vivian (Agnes Bruckner) et Aiden (Hugh Dancy) y filent un amour impossible. En effet, la demoiselle est une créature de la nuit qui refuse quelque peu sa condition (elle peut se changer en un loup blanc dont on pourra admirer la belle paire de testicules … étrange) tandis que le jeune homme (aux penchants zoophiles ?) est un simple humain, artiste de surcroît. Pas facile de s’aimer lorsque le chef de clan désapprouve totalement la liaison. Et le chef de clan, en plus, c’est Olivier Martinez, soit le pire produit d’importation française aux USA, un « acteur » encore moins crédible quand il doit jouer les menaçants. Lorsqu’on lui a proposé cette histoire de lycanthropes, le « comédien » a du croire qu’il allait tourner dans un film consacré aux personnes ayant des difficultés à voir de près. Bref. Énième variation fantastique de Roméo et Juliette, Le goût du sang cherche bien sûr à surfer sur la vague Twilight et surtout sur le succès de la saga Underworld, quitte à devenir un nouvel avatar honteux d’un truc déjà pas terrible.
Le résultat : un métrage fantastique insipide qui fait assez peine à voir. Difficile en effet de s’intéresser aux lycanthropes du film, pour la plupart de prétentieux minots de bonne famille pratiquant le free running (des loups-garous yamakasis !) et participant à des cérémonies risibles (allez, tout le monde torse nu avant de traquer un humain un peu gênant pour la communauté). Kitchs, les transformations s’avèrent du même tonneau que l’ensemble. Des lentilles de contact pour les acteurs, quelques morphings et une poignée de loups dressés : voilà une solution qui permet d’éviter d’onéreux maquillages prosthétiques et autres ruineuses créatures numériques. Malins ces producteurs. L’effet, lui, est forcément moins saisissant … Plus qu’à ponctuer le tout d’une bande originale imbuvable, et l’affaire est dans le sac.
Verdict :
Paresseux (on nous sert peu ou prou deux fois la même séquence), Blood and chocolate ressemble à un téléfilm soap de troisième partie de soirée. Seules quelques midinettes romantico-gothiques de douze ans pourront y trouver leur compte. Peut-être.
Un master propre et précis. Les visuels sont très fidèlement retranscrits à l’écran avec un contraste optimal et une colorimétrie parfaite. Invisible, la compression remplit son office dans la plus grande discrétion. Pas grand-chose à redire.
Quatre pistes audio avec du 2.0 et du 5.1 en VO et VF. Le format 2.0 se montre de belle facture, notamment de par un rendu cristallin, mais fait pâle figure à côté des pistes 5.1, nettement plus amples. S’il ne fallait garder qu’une piste, on choisirait sans hésiter la VO 5.1, mieux équilibrée que son homologue française.
- Interviews des acteurs (9 minutes) : Les comédiens Agnes Bruckner, Hugh Dancy et Olivier Martinez, ainsi que le producteur Hawk Koch (Mais qu’est-ce qu’il fait là lui ? On croyait pourtant que le supplément était consacré aux acteurs …) évoquent surtout le script, les personnages et les cascades. Un bonus guère captivant.
- Scènes coupées (11 minutes) : Quinze courtes scènes écartées du montage final. Déjà que ce qui y figure n’est pas bon, on vous laisse deviner l’intérêt de la chose.
- Making of (8 minutes) : Images brutes du tournage.
- Bandes annonces (6 minutes) : Les insoumis, Never back down, Iron man, L’incroyable Hulk.