Wallace et Gromit sont deux personnages animés, crées par Nick Park. Les courts métrages de « Wallace et Gromit » racontent les aventures rocambolesques d’un inventeur génial épaulé par son chien.
Il y a de la poesie et de la magie dans la simplicité ! Les studios Aardman, sous la coupe de Nick Park (Chicken run, Wallace et Gromit : Le mystère du Lapin-Garou), l’ont bien comprit. « Les Aventures de Wallace et Gromit » en sont l’expression directe. Une animation « Stop Motion », simple, tout en étant particulièrement minutieuse, qui donne un relief saisissant à l’ensemble, associée à l’intelligence d’un scénario qui évite la niaiserie pour ne garder que la poesie de la naïveté et voilà un programme où les parents comme les enfants semblent captés. Et cela, bien évidemment, n’est pas innocent, car les Studios Aardman, savent aussi utiliser le second degrés, pour faire passer des messages aussi universels que l’amitié, la fidelité, le respect de l’autre et même l’écologie, tout en évitant subtilement de sombrer dans l’absolument niais. Dignes héritiers de Tex Avery, les studios Aardman ont l’intelligence qui manque parfois aux grands studios Hollywoodiens. Ils utilisent plus souvent une narration simple mais efficace, privilégiant, le burlesque aux messages « patos » assénés aux enfants.
« Une Grande Excursion », par exemple, n’est pas sans rappeller (alors qu’il lui est bien antérieur) à Wall-E de Pixar, tant par la poesie que dégage le personnage du petit robot lunaire que par la ressemblance de l’histoire. Car Wallace décide de partir en vacance sur la lune, afin de faire face à une pénurie de fromage. Une fois arrivé il rencontrera un petit robot abandonné là tout seul. Utilisant la lune comme une sorte de grand Comté, aux yeux de Wallace, les scénaristes en profitent pour offrir une œuvre subtile sur la solitude.
« Rasé de près » est sans doute l’une des plus belles réussites de Nick Park. Intelligemment mené, l’histoire met la fidélité des personnages principaux à rude épreuve, avec les sentiments que Wallace se met à éprouver pour l’une de ses clientes. D’ une inventivité débordante, ce court métrage est une véritable réussite, couronnée d’un oscar en 1995.
« Un mauvais pantalon » est sans conteste mon préféré, tant il emmène le spectateur au cœur des véritables problèmes de la vie, avec toujours autant de subtilité et d’intelligence, qui n’en font pas un court-métrage indigeste. Wallace décide de louer une chambre pour faire face à des soucis d’argent. Mais le locataires est-il aussi gentil et serviable qu’il n’y parait ? Wallace en fera les frais mais reconnaitra en Gromit le véritable ami fidèle. Un résumé qui en dit long sur la complexité d’un scénario, qui associé à la finesse de l’animation, devient aussi fascinant pour les enfants qu’une fable de Jean de La Fontaine, qu’un oscar vint courronné en 1993.
« Un sacré Pétrin », est l’inédit du programme où Wallace et Gromit ouvrent une boulangerie. Toujours sur la même lignée que les précédents, ce dernier court-métrage est un véritable petit bijou d’inventivité et d’humour. Laissant la place plus importante à Gromit, qui pour l’occasion de transforme en détective privé canin.
En conclusion, « Wallace et Gromit » est un véritable concentré d’inventivité, d’humour, d’intelligence et de poesie. Un cocktail imparrable pour réunir les enfants et les parents devant un programme où chacun trouvera ce qu’il vient chercher.