VERONICA GUERIN

Genre
Pays
USA - Irlande - GB (2003)
Date de sortie
vendredi 30 avril 2004
Durée
94 Min
Réalisateur
Producteurs
Touchstone Pictures - Jerry Bruckheimer Films - Merrion Film Productions
Scénaristes
Carol Doyle - Mary Agnes Donoghue
Compositeur
Harry Gregson-Williams
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Edition spéciale
Label
Zone
2
Durée Film
94 min
Nb Dvd
1


L'histoire :
Au milieu des années 90, Dublin est en proie à la prolifération de la drogue et du crime organisé. Une courageuse journaliste, Veronica Guerin (Cate Blanchett), veut dénoncer ce trafic avec une rare volonté. En révélant les affaires et les noms des hommes clés, en les côtoyant, elle se met en danger mais aussi sa famille. Dans sa lutte, elle devient une héroïne nationale, aimée et admirée du peuple irlandais et chaque attentat contre sa vie ajoute à sa légende jusqu’à son assassinat en1996. Sa mort n'aura pas servi à rien puisqu'elle va provoquer une révision brutale des lois irlandaises et conduire à l’arrestation des plus grands criminels.

La critique :
Une fois n'est pas coutume avec une histoire se déroulant en Irlande, ce n'est pas de religion ou de politique dont traite le film. Cet engagement d'une journaliste d'investigation pour dénoncer et, par-delà, lutter contre un fléau mondial, la drogue (et la criminalité qui en découle) mérite de l'attention, d'autant plus qu'il s'agit d'une histoire vraie. Le film focalise sur les dernières années de sa vie, avec en première scène une partie de la fin du film qui sert de base à un flash back de deux ans. Ce procédé est classique et toujours assez efficace et, du reste, Joël Schumacher, le réalisateur, maîtrise son sujet et ne commet que très peu d'erreurs. Parmi celles-ci on peut néanmoins citer un commencement et une fin de film traités avec une grossière touche pathétique doublée d'un esthétisme quelque peu obscène. C'est d'autant plus choquant que le reste de l'oeuvre est fort bien mise en image avec une photo et des mouvements de caméras au service du réalisme, notamment lors des scènes d'action. Le deuxième grief, et probablement le plus gênant, concerne la personnalité de l'héroïne qui, par sa personnalité parfaite et lisse, perd pratiquement toute sa substance, sa densité. Cate Blanchett, seule américaine au milieu d'une surprenante équipe d'acteurs irlandais, fait ce qu'elle peut en incarnant une journaliste idéaliste, téméraire, fonceuse (et pas seulement qu'en voiture !), charmeuse et pratiquement dénuée d'états d'âme. Sachant que nous avons souvent tendance à appréhender les héros autant pour leurs défauts que pour leurs qualités, si ce n'est plus, il est alors difficile de trouver en cette Veronica Guerin le moindre charisme et la moindre crédibilité. Dans ces conditions, le levier dramatique parvient difficilement à soulever des montagnes d'émotions.  

En conclusion :
Un thème qui mérite amplement un film, un scénario romancé, inspiré d'une tragique histoire vraie, un réalisateur et une actrice de renom mais ils ne sont pas parvenus à faire de Veronica Guerin un hommage à la hauteur de la vie de cette journaliste d'investigation morte pour ses convictions et ses agissements professionnels. Il en reste un film assez moyen qui a quand même le mérite de nous donner envie d'en connaître davantage sur cette femme qui impose le respect ...   
      
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L'image, assez réussie, se distingue surtout par ses couleurs très nuancées (avec une remarquable photo privilégiant le gris et les couleurs sombres). La définition est correcte mais les arrière-plans manquent de détails. L'ensemble est homogène et contribue à donner au film une densité toute particulière dans les moments graves.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Anglais
5.1


 VO et VF sont proposés en Dolby Digital 5.1. A la première écoute, le traitement audio semble sur la retenue, presque quelconque. En fait, il s'avère très précis, pas forcément expressif, mais il sait "se réveiller" quand il le faut comme c'est le cas à la minute 45 lors de l'agression de Veronica à son domicile. Donc, la rareté des effets est compensée par leur intensité et une très bonne lisibilité dans les moments plus "intimistes". VO et VF font jeu égal dans une reproduction sonore faussement ordinaire mais finalement plutôt efficace. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
230 min
Boitier
Amaray


Le dessin des menus (animés et sonorisés) correspond bien à l'esprit du film. On accède à :

- Play : lancement du film
- Scene selection : chapitrage très moyen avec de trop petites images figées
- Set up : sélection de l'une des trois versions (sans rappel du format audio) et activation éventuelle de l'un des dix sous-titrages.
- Bonus features : section bonus
Public Mask, Private Fears : un petit documentaire (13min - DD 2.0 - VO S/T) centré sur la vie de cette journaliste avec des interventions des acteurs, du réalisateur, des membres de sa famille qui font essentiellement des parallèles entre film et réalité : plutôt intéressant.
A conversation with Producer Jerry Bruckheimer (20min30 - DD 2.0 - VO S/T) : une participation du producteur dans un rôle qu'il affectionne tout particulièrement celui du "responsable SAV". Le contenu est très conventionnel avec un montage très pro de courtes séquences qui s'enchaînent rapidement : pas d'ennui mais en même temps peu d'informations sur le fond (on apprend juste que la famille de la journaliste n'a pas voulu coopérer avec l'équipe au début, en dehors du frère de la victime).
Audio commentaries : deux commentaires audio (sous-titrés), celui du réalisateur et ceux des scénaristes. Joël Schumacher se lance dans un paraphrasage soporifique, alors que l'autre commentaire se révèle plus captivant par une analyse plus en profondeur du travail d'écriture.
Deleted scene : (2min25 - DD 2.0 - VO S/T) une scène de reconnaissance de la journaliste par ses pairs et son discours devant le Committee To Protect Journalist. On se demande pourquoi ce passage n'a pas été retenu car il atteste de la prise de conscience des journalistes de l'implication de Veronica Guerin dans sa cause, de son vivant. Le film laisse penser au contraire que cette "consécration" n'est intervenue qu'à sa mort.
Veronica Guerin speaks at the Committee To Protect Journalist : (3min40 - VO - S/T) l'équivalent de la scène effacée mais en vrai, avec un discours de la journaliste. On peut noter au passage qu'elle y apparaît sensiblement plus engagée, plus vindicative. En somme, la confirmation que le film a une tendance à lisser le personnage ...
Producer's Photo Diary : (6min50 - DD 2.0 - VO S/T) un diaporama d'images diverses qui présente un intérêt inversement proportionnel aux pseudo explications et analyses du producteur qui ne fait ni plus ni moins que saboter cette section !


Au final, une interactivité assez conséquente mais qui manque un petit peu de profondeur, surtout en regard du sujet traité dans le film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage