Toujours a se poser comme un justicier dans l’ombre, Dexter se met à douter de ses qualités de meurtrier et continue à être hanté par son passé tourmenté. Les problèmes se multiplient lorsque des preuves de ses activités nocturnes commencent à faire surface et lorsque le FBI se met à enquêter sur le nouveau tueur en série copiant le « Boucher de Bay Harbor ». Dexter n’a pas droit à l’erreur alors que l’étau se resserre et les questions fusent. Pourra-t-il poursuivre ses activités de tueur en série ? Ou le sombre secret de Dexter sera-t-il percé à jour ?
Série incroyablement réjouissante de Showtime, « Dexter » prend le risque d’emmener le spectateur sur les traces d’un tueur en série, et de lui faire accepter l’idée de l’aimer, voir même de l’adorer. Car Dexter n’est pas un tueur en série comme les autres, bien au contraire, le meurtrier tue pour venger des victimes, agissant comme un justicier dans l’ombre. Merveilleusement immorale, cette série fait enfin le contrepoids de toutes ces séries policières qui ne cessent de nous infliger des intrigues souvent manquant d’originalité. Ici le contre-pied qui vise à passer de l’autre côté de la barrière, et à nous faire aimer une personnage que l’on aurait l’habitude de détester, est certainement la meilleure idée que les scénaristes de Dexter aient eu.
Le spectateur se retrouve à aimer un homme qui donne la mort en y prenant plaisir. Et même si la morale est sauve, « Dexter » n’en demeure pas moins, à l’instar d’une série comme « Weeds », une production joyeusement décalée et outrancière qui trouve l’approbation de tout un chacun, non sans une certaine petite honte de pouvoir cautionner le fait de suivre les tribulations d’un tueur en série sans jamais trouver à y redire. De la même manière que Coppola l’avait fait dans « Le Parrain », son créateur Jeff Lindsay parvient à trouver les excuses aux meurtres de Dexter qui finissent par le rendre attachant aux yeux du public (Passé torturé, amour difficile et justicier de l‘ombre…).
Et pour cette deuxième saison, les scénaristes ont décidé de corser un peu la sauce, en rendant Dexter plus vulnérable que dans la première. Ici, plus de jeu macabre, mais plutôt des sentiments qui viennent perturber les certitudes du tueur et surtout, une question que tout le monde se pose : « Dexter est il une bonne personne qui fait le mal, ou alors une mauvaise personne qui fait le bien ? ». Tout un programme qui met notre héros dans tout ses états et les spectateurs aussi. Les scénaristes font preuve d’une imagination débordante et d’une originalité hors norme pour mieux passionner l’audience. Et ça marche !
Avec une mise en scène toujours aussi soignée que dans la première seconde, « Dexter saison 2 » continue de nous passionner avec toujours plus d’intelligence et de savoir faire. Evitant les longueurs d’usage au fil des épisodes, cette nouvelle saison implique un peu plus le spectateur et le fait se poser la même question, en n’oubliant jamais que l’on se souvient toujours du nom des meurtriers et rarement de ses victimes. Une hypocrisie d’usage que les créateurs prennent ( avec tout ce que cela comporte de réserve) pour fondation et s’amusent à retourner dans tous le sens pour notre plus grand plaisir. Ici on ne cherche pas à avoir comment Dexter se fera arrêter mais plutôt comment il échappera à la police.
En conclusion une nouvelle saison encore plus réjouissante que la première et qui n’hésite pas à transgresser les règles pour rendre le personnage encore plus attachants. Une véritable réussite que l’on ne se lasse pas de visionner. A voir d’urgence !