Les coulisses du milieu hospitalier du point de vue des infirmières. Veronica Callahan est de retour au Mercy Hospital après un séjour en Irak, où elle en a appris plus sur la médecine, que tous les résidents unis. Comme ses collègues Sonia et Chloé, elle jongle entre les patients à traiter et les hauts et les bas de leur vie privée.
Dans la course effrénée aux remplaçantes de la série «Urgence», on trouve à boire et à manger, et tout cela n’est pas forcément synonyme de qualité, on a pu le voir avec «Trauma» par exemple qui tentait de jouer la carte sensationnelle sans réellement faire attention aux cohérences d’usage. «Mercy hospital» veut traiter de la vie en milieu hospitalier américain du point de vue des infirmières. Ce qui, dit comme cela, est évidemment une très bonne idée, car les séries hospitalières ont souvent tendance à privilégier les destinées de médecins plutôt que celui de leurs assistantes, une question de standing peut-être. «Mercy Hospital» tente donc une nouvelle approche et de lui donner une sorte de renouveau dans l’univers si clichés des séries hospitalières.
Et des clichés, justement, on en parle en visionnant cette nouvelle série créée par Elisabeth Heldens. Car la trame, faute de véritable originalité (c’est le risque que l’on prend quand on choisit les couloirs d’un hôpital comme toile de fond) ne cesse de faire dans le cliché, avec en plus une sorte de discours sous-jacent des méfaits de la guerre, et des relations compliquées des uns et des autres, avec des personnages forcément caricaturaux, l’infirmière au caractère bien trempé, le collègue homo, la vie privée qui se joue au fil des gardes et ainsi de suite. «Mercy Hospital» ne parvient pas à renouveler le genre et ne lui amène finalement pas grand-chose.
Et ce n’est pas du côté de la distribution que l’on va pouvoir s’attendre à quelque chose de réellement nouveau. Car les acteurs à commencer par Taylor Schilling qui fait ses débuts et porte la série sur ses petites épaules inexpérimentées. Si la comédienne s’en tire plutôt bien, elle ne parvient toutefois pas à imposer son style, peut-être par manque de charisme. Et même la présence au générique de Michelle Trachtenberg, dont la prestation de Georgina Sparks dans «Gossip Girl» reste gravée dans nos mémoires, ne suffit à donner un réel volume à l’ensemble.
En conclusion «Mercy Hôpital» ne sera pas la remplaçante de feu «Urgence». Le manque d’originalité évident, les personnages caricaturaux et le manque de rythme régulier empêche le spectateur de totalement adhérer à l’ensemble.