Assassin's Creed : Revelations est le dernier volet d’une saga proposée par Ubisoft, qui met en scène Ezio, un assassin qui à pour but de vie de marcher sur les traces de son ancêtre Altair. Ce volet nous embarque dans de lointaines citées et tente, de détour de nombreux assassinat de nous émerveiller par de somptueux décors.
Quand un homme a remporté toutes ses batailles et évincé tous ses ennemis, que lui reste-t-il a accomplir ?
Retour aux sources
Pour ceux qui connaissent la licence Assassin's Creed, il ne sera par surprenant de retrouver Ezio Auditore qui assassine gaiement depuis les débuts de cette licence qui totalise plus de trente millions d'exemplaires vendus tous épisodes confondus.
Les scénaristes recrutés pour ce volet qui nous promet des révélations ont décidé d’en finir avec ce personnage. Pour introduire ce volet, Ezio va retourner dans le passé pour mieux comprendre son histoire à lui et va rejoindre la superbe ville de Constantinople. Derrière la manette, le joueur se voit donc embarqué dans un voyage au travers du temps, derrière les pas du personnage principal Ezio qui possède toujours ce visage sans expression autre qu’un profond repli sur lui-même.
Constantinople est sans aucun doute une merveilleuse citée mais ses recoins se comptent par centaines et ses allées et axes, plus ou moins sécurisés, semblent tentaculaires. Ezio sera notre guide sanglant pour évoluer dans cette citée, dans des décors aussi exotiques (pour nous petits européens) que superbement réalisés.
Réalisation bancale
Coté réalisation justement, c’est le scénario qui déçoit, notamment par la forte analogie scénaristique du volet précédent. Les objectifs qui se mêlent à l’histoire proposée ne déclenchent pas une passion dans fin, la recherche presque systématique de clefs y étant pour beaucoup. Hormis les déambulations de notre héro, les rencontres ou les interactions avec d’autres personnages sont faibles. On pourra citer une petite idylle et quelques échanges verbaux mais franchement, rien qui aurait pu faire basculer la licence vers un simili film, à l’instar d’un Uncharted, quelque soit sa numérotation.
Quand on nous promet des révélations, il y a intérêt que la promesse soit tenue. Là encore, petite déception car le retour dans le passé pour mettre en scène Altaïr se résume à 5 séquences dont, personnellement, je ne suis pas certain d’avoir correctement capté le sens profond.
Tourisme sanglant
L’un des intérêts du jeu est réellement cette ballade proposée dans les rues de Constantinople avec une superbe modélisation qui, du fait, permet une réelle immersion. Si, comme moi, vous avez la chance de pouvoir faire tourner le jeu en 3D, vous évoluez alors dans un environnement en relief assez probant, même si le relief est principalement axé sur le détachement du personnage par rapport à un fond visuel. 2D ou 3D, les points de vue sont pertinents et les développeurs permettent une large vision, tant sur un plan horizontal que vertical.
Déplacements professionnels
Ce volet apporte quelques nouveautés pour les déplacements. C’est le cas d’un crochet qui permet d’utiliser une tyrolienne pour se rendre rapidement d’un point précis à un autre. Ce qui est sympa alors que vous vous balancez doucement, c’est que vous pouvez alors très simplement effectuer un assassina de plus. La manipulation n’est pas évidente au départ (j’ai minablement loupé les trois premières) mais on y arrive quand même au fil du jeu, il suffit surtout d’avoir le bon tempo.
Vous pouvez également user de la magie de la téléportation en passant par les égouts et accéder ainsi immédiatement à un autre point distant.
Ezio possède encore plus qu’avant un regard qui porte loin, ce sera véritablement utile tout au long du jeu (et des multiples mini missions) pour identifier les ennemis et s’avancer vers eux pour en découdre.
Il est également intéressant de pouvoir gérer d’autres assassins et, par exemple, de les envoyer en mission pour acquérir de l’expérience. Une gestion un brin complexe (sélection d’un type de mission, affectation d’un chef de mission…) mais qui permet justement de donner de l’intérêt à ce type d’option, accessoirement de récolter de l’argent pour fabriquer des bombes et surtout de pouvoir achever les missions finales du jeu puisque vous aurez nécessairement de leur aide pour prendre le contrôle de Constantinople.
Modes de jeu multi-joueurs
Ce nouveau volet reprend les modes de jeu multi-joueurs des précédents volets et y ajoute le mode « Deathmatch » et le mode « Assaut de Reliques ». Ce dernier mode est assez sympa de mon point de vue car il propose de protéger un artefact tout en essayant de subtiliser celui de l’équipe adverse. Surtout, ce mode permet de découvrir de nouveaux lieux par rapport au scénario central et en engage à mettre en place des stratégies pour réussir.
En conclusion
Assassin's Creed : Revelations est un jeu intéressant, même si son scénario peine à convaincre pleinement et que l’aspect révélation est plutôt décevant. La prise en main est agréable et l’interaction entre cinématiques et jeu sont de bonne facture. Les possibilités offertes par le jeu (notamment les quêtes secondaires et les modes multi-joueurs) suffisamment variées pour justifier de s’y intéresser. Visuellement le jeu est une réussite, notamment la modélisation de la ville de Constantinople, et la stéréoscopie proposée par l’affichage 3D convaincant.