L’histoire :
Etre maudit contraint de vivre en ermite, James va s’éprendre d’une adolescente qui va bouleverser son existence.
Critique subjective :
Après Dorothy (2008), la réalisatrice Agnès Merlet poursuit dans une veine fantastique et retrouve les paysages d’Irlande avec The last son (Hideaways), un long-métrage sorti discrètement en 2011.
Développant une approche du fantastique relativement originale, The last son emprunte beaucoup à l’univers du conte. Il nous narre l’histoire de James, jeune homme frappé depuis sa naissance par une singulière malédiction : à chaque fois qu’il souffre physiquement, toute chose vivante meurt soudainement autour de lui. Reclus au fond des bois afin de ne plus nuire à personne, il va voir son existence bouleversée par l’irruption d’une jeune femme, Mae. Cette intrigue, Agnès Merlet la met en images de façon personnelle, à mille lieues des canons actuels. Onirique, contemplatif, le traitement est d’une délicatesse que viennent souligner une photographie douce et une bande originale légère (parfois elfmanienne aux entournures). Furieusement poétique, le film distille ainsi quelques belles séquences aux accents magiques.
Le problème, car problème il y a, c’est que le métrage, aussi joli soit-il, possède également une certaine dose de balourdise et de niaiserie. Force est de constater, sans cynisme aucun, que le côté appuyé de la chose saute aux yeux et dérange aussi sûrement que l’aspect un brin ridicule du personnage principal (quelque part entre le trappeur et le chanteur pop allemand des eighties). De plus, et malgré les efforts déployés, le film peine à susciter l’émotion. A trop vouloir la forcer, il la tue dans l’œuf. On est bien loin de la puissance d’un Edward aux mains d’argent, titre dont The last son fait d’ailleurs office de version alternative et … infiniment moins réussie.
Verdict :
Une démarche originale pour un résultat raté. Dommage.
Une image correcte mais sans plus. Si le rendu global est convenable, les visuels manquent néanmoins de piqué et d’éclat (on aurait apprécié des couleurs plus pimpantes). On sent que le film a davantage à donner au niveau esthétique mais que ce pressage DVD peine à le restituer (le format HD en serait-il le seul capable ?). Rien à redire, en revanche, côté compression.
Des pistes sonores de bonne tenue. Au menu : DD 2.0 et DTS 5.1 pour la VO, DD 5.1 pour la version française. Comme l’on pouvait s’en douter c’est bien le format DTS qui a le plus à offrir à nos oreilles, notamment en termes d’ampleur et de puissance. S’il fait forcément pâle figure en comparaison, le 2.0 reste techniquement bien ciselé. La piste française, elle, s’avère de facture honnête mais pâtit de voix trop envahissantes.