Le Film
Critique de Chanh Hong
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
133 min
Nb Dvd
1
L'histoire
Au 17ème siècle, sous le règne du Shogunat Tokugawa, le Japon connait une période de paix durable. Mais cette paix a un prix, le Shogunat fait dissoudre plusieurs clans de guerriers, avec pour conséquence, des milliers de Samouraïs sans maître, sans emploi vivant dans la pauvreté absolue. Un de ces Samouraï Tsugumo se présente au château du seigneur Lyi pour demander à ce dernier de lui permettre de faire Harakiri.
Critique
Harakiri de Masaki Kobayashi (Kwaidan) n'est pas un film de Samouraï où il y a des scènes de combat tous les cinq minutes, où le sang coule à flot. Harakiri est avant tout une tragédie, un huis-clos où la tension et la violence montent progressivement pour mieux exploser à la fin.
Harakiri c'est également une critique violente contre l'état féodal, et sa façon de gouverner qui appauvrie et étouffe le peuple. Les codes d'honneur prétendus des Samouraïs ne sont pas non plus épargnés, car derrière le mot "honneur" se cache des Samouraïs corrompus par la politique et assoiffés de pouvoir. Et ils sont prêt à tout pour le conserver, n'hésitant pas à liquider leurs propres camarades, et à écrire ou ré-écrire l'Histoire sans se soucier de la vérité.
L'action est peu présente, il y en a que deux vers la fin du film, mais elles sont intenses et mémorables au niveau du montage et du cadrage. La violence est perpétuellement présente, aussi bien sous forme psychologique que graphisme. Une des scènes de Seppuku réuni les deux formes de violence et est particulièrement difficile à regarder.
Enfin le film est aussi une leçon très instructive sur le Harakiri. On y apprend le rituel et la manière pratique de se faire Harakiri dans la plus pure tradition des Samouraïs.
La photographie en Noir et Blanc est tout simplement fabuleuse, alliée à la musique de Tôru Takemitsu contribuent à donner au film une ambiance surréaliste, et étrangement inquiétante en quelques notes simples. La mise en scène est à la fois traditionnelle et avant gardiste, avec des plans pures, symétriques, "carrés". Mais de temps à autre quelques plans décadrés en oblique viennent perturber cet équilibre finalement très précaire. Ces plans sont annonciateurs d'une violence imminente, qui va faire voler en éclat toute cette tranquillité de façade. On retrouve la même modernité dans le montage et le rythme du film. La narration est constituée de nombreux flashbacks, mais reste étonnamment fluide. A aucun moment, on ne perd de vue l'histoire.
Si le film est aussi réussi, c'est grâce également au jeu intense de Tatsuya Nakadai (Yojimbo, Kagemusha, Ran). Toutes les émotions (tristesse, colère, rage, autorité...) passent uniquement à travers son regard, un mouvement de tête, une intonation dans la voix.
Conclusion
Harakiri est un chef d'oeuvre absolu et incontournable.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique n&b
Format Cinéma
2.35:1
L'image encodée en Mpeg 2 au format 2.35:1, en Noir et Blanc de Harakiri est de qualité, gardant même le grain pellicule d'origine. L'image est bien contrastée, avec des noirs solides, et des blancs qui ne sont pas brûlés. Biensûre, quelques petits soucis liés au support DVD avec son espace limité, et son encodage Mpeg 2 sont présents: banding, bruits de compression qui se mélangent avec le grain naturel de l'image, et une définition qui se montre en retrait par rapport à une image Blu-Ray HD.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Japonais
1.0
Une seule piste audio, c'est la VO en Japonais en Dolby Digital 1.0, respectant le mixage d'origine du film. Les dialogues, la musique, le choc des épées et sabres sortent de l'enceinte centrale avec une clarté sans faille. Aucune coupure, distortion,ou bruits parasites n'est à signaler.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
- L'art de bien mourir : Une introduction historique sur la féodalité et la culture japonaises au coeur de l'ère Tokugawa, lorsque la société était organisée de façon stricte en quatre classes : les guerriers, les paysans, les artisans, et au bas de la hiérarchie - les marchands.
- Entretien avec Christophe Gans : Le réalisateur et scénariste Christophe Gans, ouvre les portes de sa cinéphilie, revient sur les codes du chambara et sur l'impact de Harakiri dans le cinéma japonais des années 1960.
- Bande-annonce.
Bonus

Livret

Bande annonce

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Com. audio

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Fin alternative

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