Pink Floyd : The story of Wish you were here

« Wish you were here » fut réalisé en Septembre 1975 et fut directement propulsé numéro 1 des ventes aux charts anglais. Le disque démarra à la 12ème place des charts américain, et la semaine d’après pris la place du numéro 1.L’album resta dans les charts américain pendant toute une année, et à ce jour il en fut vendu 13 millions d’exemplaires.

Le documentaire que nous propose de découvrir Eagle Vision va bien au-delà de la simple lecture linéaire d’un album marquant de la scène rock anglaise. Il offre au spectateur, qu’il soit fan ou novice, de découvrir les inspirations, et le travail d’un groupe, qui décidemment ne fit rien comme tout le monde. Alors que les autres arrivaient en studio avec des morceaux déjà préparés, une envie d’assurer ses arrières et de donner aux fans ce qu’ils attendaient, le groupe Pink Floyd entrait en studio avec deux ou trois accords en n’ayant qu’une seule obsession : « Comment faire mieux que « Dark side of the moon » leur précédent album ». Une question qui montre, si besoin en était, toute la particularité de cette association de talents que fut ce groupe, tenu principalement par David Gilmour et Roger Waters, après le départ de Syd Barrett.

D’ailleurs, des mots de Roger Waters, l’album se veut un hommage assumé au fondateur reconnu de « Pink Floyd », dont la consommation excessive de drogues fut dévastatrice. En 1968, devenu incapable de tenir un concert, difficilement maitrisable lors des sessions d’enregistrements, Syd Barrett, fut exclu du groupe, laissant une blessure ouverte dans l’esprit de Waters et de Gilmour qui fut appelé pour le remplacer. En 1975, fort du succès de « Dark Side of the Moon », Waters, Gilmour, Wright et Mason se retrouvent donc en studio, pour tenter de trouver des idées avec pour seule matière l’envie presque vitale de Waters de rendre hommage à Syd Barrett et les trois premiers accords de « Shine on you crazy diamond » de David Gilmour.

Le film de John Edginton, sans aucune fioriture, sinon la musique du groupe qui vient illustrer chacune des parties, nous offre une possibilité unique de plonger dans les dessous d’un album novateur et profond qui fait preuve d’une immense sensibilité et d’une réflexion sombre mais réaliste des environnements sociaux dans lesquels évoluaient les membres du groupe. Qu’il s’agisse de la drogue (Shine on you crazy Diamonds, Wish you were here) ou de l’univers des majors (Welcome to the machine, us and them), tout y est avec une maitrise incroyable. Le groupe nous offre sa vérité et parfois même quelques regrets, comme ceux de Roger Waters de n’avoir pas enregistré sa voix sur tel titre ou encore David Gilmour de n’avoir pas choisi telle sonorité. Au-delà de la simple plongée dans la construction musicale, le réalisateur nous entraine dans le mécanisme de fonctionnement minutieux, presque obsessionnel d’un groupe qui pouvait passer des heures dans un studio à réfléchir avant de sortir quelques sonorités pointues pour donner vie à leur album.

En conclusion, « Pink Floyd : The Story of Wish you were Here », est certainement un outil indispensable pour les fans de Pink Floyd, pour mieux connaitre ce groupe et la partie inspiratrice de cet album marquant et abouti de leur carriere, mais pas seulement il permet aussi aux novices de découvrir un groupe minutieux, à l’obsession permanente d’offrir un album toujours plus abouti que les précédents, pour être en permanente évolution dans leur univers musicale.

Une image soignée, qui sait se faire brillante avec des noirs présents, des contrastes bien dosés pour mieux habiller l'ensemble. Tout cela reste très correcte, y compris dans certraines images d'archives qui malgré leur âge ne souffrent pas forcément d'une qualité désastreuse.

Une bande son à la hauteur de la musique du groupe, un DTS efficace, puisqu’il permet de se laisser porter, particulièrement lorsque les membres du groupe dissèquent les morceaux de l'album, comme "Shine on you Crazy Diamonds" et son intro . Les pistes 5.1 et stéréo, restent toutefois suffisament qualitative pour le programme.

25 minutes de parties non gardées au montage, lors de la diffusion télé. On y voit Roger Waters interpreter “Wish you were Here” ou encore David Gilmour « Shine on you crazy diamonds ». Le reste vient compléter tout ce qui avait été dit précédemment dans le film. Un petit plus pour sortir en douceur de l’univers du groupe.