Après avoir définitivement mit un terme à sa relation
tumultueuse avec Chuck, Blair s’apprête à épouser son prince monégasque. Séréna
est partie tenter sa chance à Hollywood, côté coulisse, Vanessa s’est occupée à
sa manière de lancer la carrière d’écrivain de Dan, et tout le petit monde de
l’Upper East Side s’apprête à trembler une nouvelle fois, sous l’œil attentif
de Gossip Girl.
Sorte de Beverly Hills réactualisé
à New York dans
le quartier de Soho,
« Gossip
Girl » surprend d’ores et déjà par le ton volontairement
décalé. Parfois à la limite de la transgression, « Gossip Girl » semble
tout droit inspiré du film « Sexe
Intention » qui suit le quotidien de ces jeunes New
Yorkais richissime, dont la seule préoccupation reste de savoir qui sera la
personne la plus en vue de « Big Apple ».
Et pour
cette cinquième saison, de nouveaux personnages, créés pour mettre un peu plus
de piment dans la sauce, vont faire leur apparition, la
trame se veut toujours aussi percutante et les scénaristes font preuve d’un
cynisme incroyable pour nous donner envie de suivre les déambulations de ces
jeunes adultes. Pourtant cette fois-ci on s’éloigne des préoccupations
estudiantines et le virage que prennent les scénaristes, n’est pas forcément le
plus aisé. Car nos héros ont grandi sous nos yeux, mais faisaient encore
illusion, et les délires nombrilistes ne surprenaient personne. Pour cette
nouvelle saison, notre regard est amené, volontairement ou non par les
scénaristes, à changer et les différentes intrigues paraissent d’un seul coup bien
dérisoires au regard des ambitions affichées : Le mariage de Blair, le
roman de Dan et ses révélations fracassantes, la grossesse de l’un des personnages….
Le
passage à l’âge réellement adulte devient d’un coup plus compliqué qu’il n’y
parait et le spectateur peut aisément se lasser de voir les mêmes intrigues
surgirent, même avec des personnages nouveaux. Les
scénaristes choisissent de nous éloigner de ce qui avait fait le charme de la
série et en même temps de nous réutiliser les mêmes ingrédients pour en faire
une sauce différente. Un mélange des genres qui a tendance à perturber le fan
des premiers épisodes et lui donne en même temps l’impression d’avoir déjà vu
les épisodes proposés. C’est bien là le problème de ce type de série, c’est
qu’inévitablement au bout de cinq saisons, on finit par tourner en rond et
l’évolution des personnages de départ peut s’avérer un véritable casse tête. Et
si le plaisir est toujours là, il est affadi par le manque de prise de risque
dont font preuve les scénaristes.
Comme à l’accoutumée dans ce type
de programme, le casting est totalement à la hauteur de nos espérances à
commencer par Blake
Lively et Leighton Meester qui offrent une composition
délictueusement ambiguë. On aime les détester autant que les aimer. Du côté des
garçons aussi le plaisir est au rendez vous, comme avec Ed Westwick qui
parvient à donner une prestation à a hauteur de celle, plus ancienne, de Joan Collins (Dynastie), et
de Penn Badgley qui,
sans trop d’effort, il est vrai, donne un contre poids de qualité aux
interprétations doucement acides de ses collègues.
En conclusion, « Gossip Girl saison 5 » montre
les premiers signes de faiblesse de la série. Malgré un ton qui
reste résolument acide la cinquième saison commence à tourner en rond. Les scénaristes ne
parviennent pas à prendre suffisamment de risque pour nous entrainer ailleurs
que dans un terrain particulièrement convenu.