Jane Rizzoli, une enquêtrice de Boston, fait équipe avec le médecin légiste Maura Isles pour résoudre des crimes.
Depuis plusieurs années les séries féminines avaient un peu disparues des écrans radars. Avec « Rizzoli and Iles », le manque est comblé. La série joue clairement la carte de l’ambiguïté et en rajoute d’ailleurs une couche, lors d’un épisode où Rizzoli doit enquêter dans le milieu lesbien. Le duo fonctionne d’ailleurs plutôt bien et le spectateur se laisse facilement entraîner dans les différentes enquêtes qui peuvent évidemment se visionner sans suite logique.
Alors n’y allons pas par quatre chemins, la série ne vient pas renouveler le genre des séries policières et le fait que les héroïnes soient féminines ne vient pas changer grand-chose. Tout juste le ton est-il plus agressif, avec une introduction plus percutante où les meurtres se succèdent avec parfois des accents de thriller. L’ensemble reste toutefois assez conventionnel et se permet même quelques références à des séries plus anciennes dans l’esthétique, comme « New York police criminel » ou encore plus anciens « Les rues de San Francisco ».
Pour ce qui est des enquêtes, donc, rien de véritablement nouveau dans tout cela, avec des meurtres résolus à chaque intrigues, des tensions entre les protagonistes, et des relations privées souvent compliquées, tout cela reste le squelette classique de n’importe quelle série policière qui se respecte. Nous l’aurons donc bien compris, pas de nouveauté flagrante, si ce n’est un ton un peu plus sombre que dans d’autres séries féminines.
En conclusion, cette première saison de « Rizzoli and Isles » ne se démarque pas particulièrement des autres séries policières classiques, si ce n’est le fait de remettre au goût du jour le duo féminin qui fit les grandes heures des séries américaines vers la fin des années 70.
La réalisation ayant soigné le détail, il aurait été dommageable que l’édition ne soit pas à la hauteur. La lumière est parfaitement mise en valeur, et les ambiances bénéficient d’un rendu remarquable, avec des couleurs précises et des contrastes bien tenus qui offre une qualité de nuances à la hauteur de l’attente.
La piste sonore bénéficie en VO comme en VF d’un Stéréo assez bien structuré, avec une réparation soignée qui laisse la place belle aux dialogues et ne se laisse pas déborder par les effets sonores. La dynamique est honorable et la spatialisation plus en retenue se mêle bien à l’ensemble. On aurait tout de même préféré une piste 5.1.
Des bonus pas forcément réjouissant au départ, mais qui se rattrapent au final sur le dernier dvd. On commence donc avec des scènes coupées, avec tout ce que cela apporte de facilité de remplissage, sans toutefois apporter plus d’informations que cela.
Il faut attendre le troisième dvd pour découvrir un premier making of : « Rizzoli and Isle : Du Livre à l’écran) qui revient sur l’origine de la série et notamment l’adaptation des livres à succès de Tess Gerritsen.
Puis un deuxième sur la relation entre les producteurs, l’auteur et les comédiennes : « Rizzoli and Isle : Une relation de confiance ». Pas forcément très intéressant, mais finalement bien pensé.
Et bien sûr l’inévitable bêtisier.