Ancien Marine, Jack Ryan est un brillant analyste financier. Thomas Harper le recrute au sein de la CIA pour enquêter sur une organisation financière terroriste. Cachant la nature de cette première mission à se fiancée, Jack Ryan part à Moscou pour rencontrer l’homme d’affaires qu’il soupçonne d’être à la tête du complot.
Depuis le succès planétaire de « Thor », Kenneth Branagh est un réalisateur en vogue à Hollywood qui se retrouve aux commandes de projets aussi ambitieux que ceux de relancer des licences, comme celle des aventures de Jack Ryan, héros de Tom Clancy, assez éloigné de James Bond mais analyste suffisamment précis pour mettre en lumière des complots terroriste. Et la charge du réalisateur est loin d’être aisé, tant les films d’espionnage ont du mal à rivaliser avec celle de « James Bond ».
Et force est de constater que le réalisateur trouve parfaitement le rythme nécessaire à la réussite d’un tel film. Il alterne avec une certaine dextérité les scènes haletante, comme lors de ‘arrivée à Moscou avec une mise en scène très inspirée des grands classiques de l’espionnage, avec les rendez vous dans les bois qui font penser à « French Connection » ou encore les échanges d’informations dans le parc de Moscou. Mais surtout Kenneth Branagh conserve inlassablement ce goût pour l’inspiration théâtrale qui a fait sa réputation, avec décors tout en perspective, de grandes lignes ou de grands espaces qui mettent l’ensemble en volume et donne au film une ambiance à la fois classique et terriblement novatrice.
Porté par un scénario qui, malgré quelques incohérences (L’histoire de la chambre d’hôtel, par exemple), sait emmener le spectateur dans une intrigue limpide mais passionnante, où les réminiscences d’un empire soviétique moribond se transforment en menace envers un pays toujours considéré comme arrogant. Largement inspiré de cette ancestrale haine que se voue les deux nations, le scénario a le bon goût de ne pas sombrer dans les sempiternelles caricatures actuelles avec les méchants arabes et les attentats à venir sur notre sol. Ici on retombe presque avec délectation dans les bonnes vieilles ficelles de la guerre froide. Une bonne idée qui suffit à elle seule à nous embarquer dans l’univers du film. Si on rajoute à cela, une connaissance particulièrement bien fournie des méandres de la finance, le compte y est.
Mais tout cela gagne en réussite, également par la qualité d’interprétation de la distribution, Chris Pine (Star Trek) en tête évidemment puisque l’acteur, qui semble avoir pris l’habitude de jouer dans les reboots, s’amuse encore à donner une image plus dynamique que ses prédécesseurs, sans pour autant en oublier l’aspect un peu dépassé du personnage. L’acteur joue subtilement la carte des ambiguïtés, mais parvient également à donner tout son sens à l’action dont nécessite le film. Autre grande réjouissance du film, Kenneth Branagh (Thor), lui-même, absolument magnifique en méchant russe sanguinaire et amer. Le réalisateur est absolument magnifique en méchant russe sanguinaire et amer. Le réalisateur s’offre le rôle du méchant et cela lui va à merveille.
En conclusion, « The Ryan Initiative » est un film d’action au dynamisme parfaitement dosé, à la mise en scène inventive à souhait et à la distribution redoutablement impeccable, qui parvient à donner une nouvelle jeunesse à l’ensemble pour mieux rivaliser avec l’espion anglais.
Un making of assez précis, même s’il manque un peu de contenu. Intitulé "Le plus intelligent dans la pièce" on peut y voir les différents membres de l’équipe nous donner leurs inspirations. A l’image du réalisateur qui revient sur ses choix en faisant, comme il le fait à chaque fois, une comparaison avec le théâtre de Shakespeare.
Puis
des scènes coupées.