La flûte enchantée

Genre
Pays
Grande Bretagne (2006)
Date de sortie
mercredi 5 septembre 2007
Durée
133 Min
Réalisateur
Producteurs
Fondation Peter Moores
Scénaristes
Kenneth Branagh, Stephen Fry, Emanuel Schikaneder
Compositeur
Wolfgang Amadeus Mozart
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Jean-Luc Richter
Editeur
Edition
Prestige
Label
Zone
2
Durée Film
133 min
Nb Dvd
1
« Il s’agit d’une œuvre à mi-chemin entre conte de fées, drame, comédie, aventure et traité philosophique »
Kenneth Branagh
 
L’histoire

À la veille de la Première Guerre mondiale, Tamino (Joseph Kaiser) s’engage dans un dangereux périple : tandis que le monde s’enfonce dans les ténèbres et la folie destructrice, il se met en quête d’amour, de paix et de lumière. Un calme inquiétant plane sur la région encore épargnée par la guerre alors que Tamino, en compagne de ses hommes paralysés par l’angoisse, attend l’ordre de partir au combat. Au cours du chaos qui s’ensuit, Tamino se retrouve projeté dans un univers crépusculaire, entre rêve et cauchemar, où trois infirmières militaires (Teuta Koço, Louise Callinan et Kim-Marie Woodhouse) lui sauvent la vie… Lorsque Papageno (Benjamin Jay Davis), gardien des canaris utilisés pour détecter la présence de gaz dans les tranchées, apparaît en prétendant avoir sauvé Tamino, les Sœurs décident de les envoyer sur une mission périlleuse.Ils doivent retrouver la trace de Pamina (Amy Carson), la ravissante fille de la Reine de la Nuit (Lyubov Petrova), enlevée par le redoutable seigneur Sarastro (René Pape)…
 
À propos du film

« La Flûte enchantée » est l’un des opéras les plus populaires de Mozart. Le compositeur autrichien s’est basé sur le livret d’Emanuel Schikaneder et fait une première représentation de cette pièce en 1791, à Vienne. « Opéra comique » dans sa forme, cette œuvre peut être lue à différents niveaux et mêle magie, aventure et même philosophie. Longtemps considérée comme une œuvre trop ‘populaire’ et nécessitant de complexes décors et costumes pour sa mise en scène, cet opéra est revenu à la « mode » à partir du dernier quart du XXe siècle.

C’est Sir Peter Moores qui est à l’origine de cette adaptation. Créateur de la fondation ‘Peter Moores’, destiné au soutien financier de l’art lyrique (entre autres), il a contacté le réalisateur Kenneth Branagh, déjà à l’origine d’adaptation de pièces de Shakespeare au cinéma (Henri V, Hamlet, Beaucoup de bruit pour rien). Peu au courant des ‘codes’ de l’opéra, le réalisateur a tout de même tenu à relever le défi, en association avec l’auteur Stephen Fry qui l’aide à rédiger un livret réactualisé.

Kenneth Branagh décide de placer l’histoire au cœur du conflit de 1914-1918 et place les deux camps rivaux dans une guerre de tranchés. Après avoir traduit le texte en anglais et modifié certaines scènes, sans toucher à la musique, il engage des chanteurs d’art lyrique pour devenir les acteurs du film. Ce choix permet de respecter l’œuvre au mieux, sans doublage, mais a contraint le réalisateur à former ces nouveaux ‘acteurs’ pour une interprétation assez éloignée d’une prestation scénique.
 
Critique subjective

Le pari de cette adaptation est une pleine réussite. Le cinéma apporte beaucoup à l’œuvre de Mozart et sa musique n’en est que plus vivante avec cette illustration visuelle qui met en relief l’aspect ‘féerique ’ de l’histoire. Le placement dans la Première Guerre mondiale est un peu déroutant de prime abord, mais il souligne bien les côtés sombres de l’opéra.

On sera également séduit par l’interprétation, sur des textes qui se marient admirablement bien avec la musique. À ce propos, la célèbre, et difficile chanson de la reine de la nuit, intitulé ici « Infernal Fury » est remarquablement transcrite par Lyubov Petrova dont le personnage gagne en complexité sous la direction de Kenneth Branagh. Cette reine n’est plus seulement la ‘méchante’ de l’histoire, mais elle est avant tout une femme délaissée, presque ‘moderne’ dans sa recherche de vengeance.

« La Flûte enchantée » est donc un régal pour les yeux et les oreilles et pourra constituer une belle entrée en matière dans le monde de l’opéra pour ceux qui ne sont pas familiers du genre. Les puristes regretteront sans doute la traduction en anglais et la ‘modernité’ de l’interprétation, mais après le ‘choc’ de la découverte, on ne saurait qu’être séduit par ce film unique.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Proposée au format 1.85, l’image du film est globalement assez propre. Les couleurs sont éclatantes et précises et les scènes sombres recèlent de nombreux détails. On regrettera seulement que certains effets spéciaux ne soient pas très ‘propres ’ et qu’on ait tendance à deviner la présence de l’écran vert derrière les acteurs. Ce n’est pas vraiment gênant, mais cela donne un côté encore plus irréel à l’œuvre (peut-être souhaitée par le réalisateur ?!).

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0
Anglais
5.1
Il est possible d’apprécier ce DVD en Dolby Digital 2.0 et 5.1. Le second choix sera à privilégier afin de bénéficier d’une meilleure immersion dans le film. Si la dynamique est satisfaisante, le CD audio qui accompagne le film nous montre à quel point une piste audio PCM stéréo (ou DTS plein débit) aurait apporté une dimension supérieure à l’œuvre.
Ce problème est récurrent sur les DVD d’opéras, qui ne proposent généralement que le Dolby Digital 2.0, à l’exception notable de « Die Walküre » dirigé par Barenboim à Bayreuth (édition Warner Classics) qui offrait une piste DTS plein débit à la dynamique superbe (critique sur DVDcritiques.com). Il est regrettable que France Télévision Distribution n’ait pas suivi cet exemple pour un opéra ou la qualité sonore est fondamentale !

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
79 min
Boitier
Amaray
Pour cette œuvre magistrale, l’éditeur France Télévision Distribution nous propose un coffret de bien belle facture. Une fois sortie de son fourreau cartonné, la pochette du DVD se présente comme un livret dans lequel se clipse le DVD et qui est accompagné d’un CD audio reprenant les principaux chants de l’opéra.

Le livret lui-même, très coloré et bien cartonné, montre des photos du film, et contient une présentation de la pièce et du réalisateur, un entretien avec Kenneth Branagh, une description de la fondation Peter Moores (producteur du film), un casting complet avec le nom de tous les musiciens et surtout le livret de l’opéra traduit en français (32 pages).

Bonus

En plus de ce superbe coffret, le DVD lui-même contient un chapitrage, la bande-annonce du film et un documentaire :

Kenneth Branagh et la Flûte enchantée (VO et VF en 16/9e)
Ce documentaire retrace la création du film depuis l’écriture du script, le choix des acteurs, le tournage… Tout au long du reportage, assez dynamique dans sa conception, nous suivons le réalisateur et les acteurs, qui ne sont pas des professionnels du cinéma. On y voit un réalisateur qui s’est beaucoup investi dans ce film, menant en détail le jeu des acteurs, mais aussi l’interprétation des musiciens et insistant sur l’importance de la compréhension des dialogues. Toute la création du long métrage y est abordée, avec la création des décors, les effets spéciaux, la mise en scène, la conception des costumes, le tournage lui-même, le placement des caméras, la mise en lumière… Enfin, Kenneth Branagh y explique en détail sa vision de l’œuvre de Mozart.

Bande-annonce

Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
CD Audio