Le vieux fusil

Genre
Pays
France (1975)
Date de sortie
mercredi 13 octobre 2010
Durée
100 Min
Réalisateur
Producteurs
Pierre Caro
Scénaristes
Robert Enrico, Pascal Jardin et Claude Veillot
Compositeur
François De Roubaix
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
100 min
Nb Dvd
1

A Montaudan en 1944, le chirurgien Julien Dandieu mène une vie paisible avec sa femme Clara et leur fille Florence. Seulement dans le contexte de cette guerre qui ne semble avoir de fin, Julien demande à son ami François, membre de la résistance, de conduire Clara et Florence à la campagne. Une semaine plus tard, ne supportant plus leur absence, il décide de les rejoindre et découvre avec effroi que les allemands ont semé la terreur dans le village.

D’abord couronné de trois césars (Meilleur acteur, meilleur film et meilleur musique), « Le vieux fusil » est un film fort, d’une intensité rare. Enchainant les flash-back pour mieux faire ressortir le manicheisme de la trame, Robert Enrico (Le secret) fait preuve d’une incroyable maitrise et nous plonge du même coup dans toute l’horreur d’un drame comme on n’en voit encore maintenant au cœur des conflits dans le monde entier. Le réalisateur maintient la pression en n’hésitant pas à pousser le spectateur au cœur de l’innomable. Narrant une histoire inspirée d’un fait réel (Le drame d’Oradour sur Glane)  avec autant de froideur que de chaleur face à un sujet qui demandait beaucoup de finesse dans le traitement. Car ici, le parti pris est évident, mais il ne fait que démontrer les errances des hommes dans des conflits ou le bien et le mal finissent pas se confondre au point de faire surgir les pires instincts bestiaux.

Et les scénaristes d’ailleurs ne s’y sont pas trompés. Pour mieux montrer toute l’horreur du mal, il faut parfois caricaturer le bien. Et les flash-back sont effectivement là pour montrer toute la beauté de l’union de Clara et Julien. Un bonheur parfois de cartes postales, qui se montre un peu plus nuancé au fur et à mesure que l’action avance. Le scénario parvient avec brio à mettre en avant cet état de l’esprit qui efface l’obscur pour mieux garder la lumière de l’existence. La vengeance de Julien ne devient qu’un pretexte pour mettre en avant le drame de ce village, victime innocente d’une guerre entre deux clans et d’une soif de vengeance aveugle d’une armé en déroute. Pour mettre en couleur cette obscure partie de l’histoire, il fallait autant d’intelligence que de naïveté. Une alchimie que Robert Enrico, Pascal Jardin (Le toubib) et Claude Veillot (Tir Groupé) ont su parfaitement maitrisé.

Mais « Le vieux fusil » c’est l’incroyable prestation de Philippe Noiret (Alexandre le bienheureux) qui donne à son personnage une froideur terrifiante. L’acteur est magnifique et montre toute la maitrise de son art en interpretant cet homme rongé par la vengeance et déchiré par la douleur d’avoir perdu les êtres les plus chers. Pour lui donner la réplique Romy Schneider (La banquière)  est un  choix idéal. L’actrice dépasse de très loin le faire-valoir de charme et parvient à donner à son personnage un relief à la hauteur de l’histoire et efface tout en l’assumant avec brio le côté parfois lisse du rôle. Le duo prend corps et assume son décalage pour mieux valorisé ce lien qui unit Julien et Clara.

En conclusion, « Le vieux fusil » est sans aucun doute l’un des plus grand chef d’œuvre de l’histoire du cinéma français. Parfaitement réalisé par un Robert Enrico particulièrement inspiré, le film brille par l’interprétation de son acteur principal certainement au sommet de son art.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image particulièrement soignée qui joue avec brio la carte des ambiances. Les contrastes sont impeccables et donnent une véritable profondeur à l’ensemble, offrant ainsi une véritable cure de jouvence au film. Les couleurs sont parfaitement bien tenues, même si la scène d’ouverture finit par trahir l’âge du film. Le travail apporté à la restauration de ce chef d’œuvre est de très bonne qualité et mérite d’être souligné.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Une piste stéréo qui fait se demander la raison de cette édition, bien au-delà de nos attentes. Le son trahit l‘âge du film et force dans les aigus autant que dans les crachotements. Une véritable déception qui vient un peu gâcher la fête tant certains bruitages auraient pu gagner en volume.  

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Pas de bonus ! Mis à part un livret de 32 pages que n'ai pas eu le plaisir de découvrir. Pourquoi avoir réédité pour si peu !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
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Dossier de 32 Pages autour du film