Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Largement plébiscitées par la qualité des deux opus précédents, Arkham Asylum (2009) puis Arkham City (2011), les équipes de Rocksteady referment la trilogie du Chevalier Noir avec Arkham Knight, ultime voyage du Batman dans les ruelles sombres d'Arkham.
Au cours de ces dernières années, il y a clairement eu un avant et un après Batman. Les adaptations vidéoludiques de comics n'ont jamais brillées par leur qualité, la plupart des jeux sortis avant 2009 s'étant simplement bornés pendant de nombreuses années à rentabiliser une licence en surfant sur la vague du retour des super-héros sur grand écran, sans aucune véritable volonté d'apporter quoi que ce soit en matière de mécaniques de jeu et de gameplay. Mais ça, c'était avant Arkham Asylum et Arkham City, deux titres qui ont littéralement changé les règles du jeu et influencées un certain nombre de jeux depuis, en particulier le système de combats. Sans oublier une qualité d'écriture et une ambiance enfin à la hauteur du Dark Knight. Succéder à ces deux monuments n'est jamais chose facile, d'autant plus lorsqu'il s'agit de mettre un point final à une saga qui a donné à elle seule ses lettres de noblesse au genre super-héros sur consoles et PC.
L'histoire d'Arkham Knight prend place un an après les évènements dépeints dans le dernier épisode, les premières secondes du jeu débutent d'ailleurs par l'incinération du célèbre Joker. Sans spoiler une seule bribe de l'histoire, sachez simplement que le Batman devra désormais affronter d'autres bonnes vieilles connaissances, à l'image de l'Épouvantail, le Pingouin, Double-Face… Une seule mission pour Batou : reprendre la main sur une ville devenue totalement incontrôlable.
Une gameplay toujours aussi nerveux et efficace :
Manette en main, les habitués retrouveront un gameplay « aux petits oignons » relativement proche de ce que proposait Arkham City. Quelques nouveautés sont néanmoins introduites, à commencer l'excellent système de combat Freeflow, qui nécessite toujours d'adapter son style de jeu en fonction du type d'ennemi. Toujours aussi dynamiques, les affrontements gagnent en intensité grâce à la possibilité d'interagir avec l'environnement, que ce soit propulsant directement ses ennemis vers un élément du décor, voire en utilisant certains objets afin d'étoffer sa palette de coups. On notera également la possibilité de mener certains affrontements à deux – le changement de personnage s'effectue via une pression sur la touche L1/LB -, pas de quoi révolutionner le franchise, mais esthétiquement l'approche demeure intéressante grâce à une mise en scène très soignée.
L'approche silencieuse est naturellement toujours possible, outre les classiques éliminations silencieuses qui proposent de mettre au sol une première cible, puis d'enchaîner sur le reste des assaillants avec la compétence multi-éliminations par intimidation, l'aspect infiltration fait également son retour. Pas de grande nouveauté à l'horizon, si ce n'est la possibilité de passer par certains endroits exigus pour pénétrer dans certains niveaux. Outre les phases d'action, le Chevalier Noir fait à nouveau appel à certaines phases d'enquêtes, un principe introduit dans Arkham City avant d'être un peu plus largement reprit dans le stand-alone Arkham Origins. La petite nouveauté réside cette fois dans l'analyseur d'images ou le joueur devra scruter les enregistrements de caméras de surveillance afin de déceler des indices.
Une Batmobile sur-utilisée :
Quelques nouveaux gadgets fort utiles font également leur apparition, à l'image du synthétiseur de voix pour tromper un garde, ou le Disruptor, un brouilleur aux allures de fusil qui possède plusieurs cordes à son arc. Si l'outil sert principalement à neutraliser les armes ennemies et les drones, il peut aussi servir à piéger certaines réserves d'armes ou poser un mouchard. Notez que certains gadgets peuvent maintenant être déployés en vol, comme le batarang, la tyrolienne ou le grappin.
Le gadget ultime de Arkham Knight n'en reste pas moins la tant attendue Batmobile, et autant dire que le résultat est à la hauteur des attentes. Il y a toutefois un mais. Si la recette fonctionne, que ce soit par la nervosité des phases de conduites, la jouabilité arcade, l'aspect destructible des environnements ou la possibilité de voir son véhicule transformé en tank, Rocksteady à pêché par gourmandise. Le principal problème des phases de jeu qui font appel au véhicule ne réside pas foncièrement dans leur efficacité, mais dans leur nombre : elles sont très nombreuses, pour ne pas dire un peu trop nombreuses. Un dosage plus équilibré aurait été apprécié. On goûte d'ailleurs très peu à certains objectifs de missions complètement artificiels, uniquement présents pour donner une occasion de mettre à nouveau en avant la Batmobile. Un placement produit largement dispensable qui écorne quelque peu l'image du jeu…
Du Batman en veux-tu en voilà :
?
Outre la trame principale qui donne de quoi s'occuper une belle paire d'heures, on retrouve une tonne d'objectifs secondaires et défis en tout genre qui permettent à ce troisième volet d'atteindre une durée de vie tout aussi excellente que ses illustres prédécesseurs. Comptez une bonne trentaine d'heures en moyenne avant de voir le générique de fin, de quoi occuper les longues après-midi de canicule. Les missions secondaires et défis offrent dans un même temps l'avantage, outre certaines rencontres délicieusement surprenantes, de glaner quelques points d'XP supplémentaires (Waynetech) pour améliorer ses gadgets, sa tenue, la Batmobile et les aptitudes au combat. Attention cependant, les points attribués le sont définitivement, aucun retour en arrière n'est possible, mieux vaudra donc la jouer équilibré.
Conclusion :
Reprenant la recette des deux opus précédents, tout en apportant quelques améliorations bien senties et un scénario très fan-service, Arkham Knight remplit brillamment son cahier des charges. Le seul véritable reproche provient de la sur-utilisation de la Batmobile. Une nouveauté appréciée, mais mise en avant de manière souvent trop artificielle et au bout d'un certain temps rédhibitoire. Pas de quoi gâcher le reste des qualités d'un titre excellent au demeurant, qui clôture de manière magistrale la trilogie Batman.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1
De façon indéniable, les équipes de Rocksteady ont accomplies un travail remarquable pour fêter dignement l'arrivée du Batman sur les consoles nouvelle génération. La modélisation des personnages et la qualité des environnements bénéficie d'un soin extrême, et si l'on peut regretter l'aspect un peu trop désert des rues de la ville, le jeu offre plus de liberté que son prédécesseur et se rapproche davantage d'un véritable open-world, sans pour autant jouer dans la même cour qu'un GTA V ou The Witcher 3. L'ensemble conserve une belle fluidité, tout juste peut-on noter à certains l'apparition de clipping et quelques petites chutes de framerate pas bien méchantes, essentiellement lors des phases en Batmobile d'ailleurs.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Fidèle à la tradition de la série, la section audio est une fois encore une franche réussite, autant par la qualité des doublages en VF que le soin apporté au sound-design du titre qui met l'accent sur la dynamique. Les propriétaires d'une installation 5.1 seront aux anges.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
Comme ses deux prédécesseurs, Arkham Knight offre une durée de vie magistrale. Entre la trame principale, les missions secondaires et les nombreux défis de l'Homme-Mystère, il y a largement de quoi s'occuper quelques dizaines d'heures. Ceux qui voudront prolonger l'expérience pourront investir dans les futurs DLC, néanmoins le prix du Season Pass aura de quoi faire grincer quelques dents, une problématique déjà relevée chez un autre jeu du même éditeur : Mortal Kombat :X.
Bonus

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