La Terre du Milieu : l'Ombre de la Guerre

Titre Original
Middle Earth : Shadow of War
Genre
Pays
USA (2017)
Date de sortie
mardi 10 octobre 2017
Durée
999 Min
Plateforme
Xbox One
Site Internet
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Jeu
Critique de Pierre Dubarry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
999 min
Nb Dvd
1
Monolith avait su redonner en 2014 un second souffle aux jeux vidéo inspirés de l’univers de Tolkien avec l’Ombre du Mordor, un titre ambitieux, mais haut combien imparfait, mais dont le succès permet aujourd’hui d’accoucher d’une suite : l’Ombre de la Guerre. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Malgré un habillage graphique daté et une répétitivité agaçante sur la durée, l’Ombre du Mordor n’en regorgeait pas moins de bonnes idées comme le système Némésis et un gameplay fort sympathique situé à mi-chemin entre Assassin’s Creed et la trilogie Batman de Rocksteady.

Cette suite directe nous permet de revenir là ou le jeu original se termine, l’occasion de faire un rapide état des lieux des évènements qui ont poussé Talion et Celebrimbor à forger un nouvel anneau de pouvoir sur la Montagne du Destin. Si l’Ombre de la Guerre prenait certaines libertés assez étranges avec l’univers de Tolkien, force est de reconnaître que Monolith a mis les bouchées doubles pour offrir un scénario un peu plus prenant, bien qu’incohérent par moment à force de vouloir à tout prix s’imbriquer entre les livres Bilbo le Hobbit et le Seigneur des Anneaux. La galerie de personnages est d’ailleurs bien plus étoffée, puisque le jeu donne désormais davantage de place aux personnages secondaires, peut-être parfois trop d’ailleurs, quitte à éclipser le personnage de Talion, qui manque définitivement de charisme. Ces derniers pourront venir épauler le duo Talion/Celebrimbor, la seule condition étant bien sûr de leur rendre la pareille.

L’ennemi de mon ennemi...

Le système Némésis constitue à nouveau la pierre angulaire du jeu, il prend néanmoins une place bien plus prépondérante que dans le premier. Pour les nouveaux venus, le système consiste à recruter (par la force, cela va de soi) des Orcs et Huruks, afin qu’ils se retournent contre leur propre hiérarchie. Alors que l’Ombre du Mordor n’utilisait pas le plein potentiel du Némésis, ce second volet intègre des ramifications particulièrement intéressantes dans le déroulement de l’aventure.

Pour prendre le contrôle total d’une forteresse, le jeu impose d’abord une phase d’enquête qui nécessite de récolter des informations auprès des gardes les plus faibles, puis d’éliminer ou recruter les chefs de guerre d’une faction. Mises bout à bout, ces actions permettent tout d’abord de mettre en évidence les faiblesses de l’ennemi, puis de contraindre les chefs suprêmes à l’affrontement. Sur le fond, le système reprend la même que son aîné.

La différence se fait principalement sur deux points, avec tout d’abord l’introduction des tribus Orcs et Huruks qui amènent une plus grande variété de gradés ennemis, et donc un plus large choix dans le recrutement de ses troupes et leur aguerrissement, et d’autre part, les phases conquête de forteresse pendant lesquelles vos nouveaux « amis » pourront intervenir comme renforts. Il reste toutefois impératif de surveiller ses arrières, certains orcs n’hésiteront pas à trahir leur camp pour un oui ou un non, en particulier si leur recrutement est passé par une humiliation.

Et bis repetita

Le premier opus de la Terre du Milieu souffrait d’une répétitivité gênante, un problème pas totalement corrigé dans l’Ombre de la Guerre qui souffre malheureusement du même mal. Le jeu compense toutefois cet aspect par une plus grande variété de missions principales, un système Némésis plus abouti et des phases de conquêtes épiques.

Malgré quelques bonnes idées comme les attaques répétées contre les forteresses une fois l’aventure principale terminée, dans la plupart des cas, les quêtes annexes sont assez redondantes, même si dans le fond elles cherchent toutes à faire le lien avec le début des évènements dépeints dans le Seigneur des Anneaux.

Le jeu propose en revanche un gameplay réellement plaisant, notamment grâce au nouvel arbre de compétences qui apporte quelques nouveaux mouvements particulièrement utiles à l’instar du double saut. Qu’il s’agisse de s’infiltrer en toute discrétion derrière ses ennemis, ou au contraire de dégainer l’épée. L’absence de ciblage est cependant problématique face à une horde d’ennemis, les affrontements devenant alors quelque peu brouillons, tout comme le comportement parfois hasardeux de la caméra qu’il faut constamment réajuster.

Conclusion

Plus abouti que son illustre aîné, la Terre du Milieu : l’Ombre du Mordor améliore la recette originale sans pour autant corriger tous ses maux. On retiendra principalement l’amélioration substantielle d’un système Némésis qui se donne enfin les moyens de ses ambitions avec l’intégration des tribus et des forteresses, un scénario nettement plus travaillé pour ceux qui pourront passer outre les quelques libertés prises avec l’histoire originale, et un gameplay toujours aussi grisant. Des qualités qui ne peuvent pleinement occulter le caractère vieillissant du moteur graphique, et la trop grande répétitivité de certaines phases. Des questions sur lesquelles Monolith va devoir sérieusement se pencher dans l’optique d’une nouvelle suite.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.33:1
Bien qu'il faille reconnaître les efforts fournis, notamment sur la DA qui permet de profiter d'une plus grande variété de paysages là ou son illustre aînée se contentait du minimum syndical, un level-design globalement plus inspiré et une modélisation un peu plus fine des visages, le moteur graphique n'est pas totalement à la hauteur des espérances. La finition de certaines textures laisse à désirer, tout comme l'apparition d'un clipping disgracieux sur certains plans. Bien que l'ajout du HDR apporte un vrai plus, du moins à certains moments (reflets sur les armures, flammes, magie...), la technologie ne suffit pas à elle seule à magnifier un moteur qui n'est toujours pas totalement à la hauteur du label triple A.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Les doublages de l'ensemble des personnages sont globalement de qualité, avec une mention "très" spéciale aux Orcs et Huruks, et la bande-son est pleinement à la hauteur de nos attentes avec une belle utilisation de l'espace multicanal en terme de spatialisation, et un canal de grave très remuant. Seule la musique est un peu plus en retrait, nous sommes assez loin des envolées du Seigneur des Anneaux ou du Hobbit.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
999 min
Boitier
Amaray
L'Ombre de la Guerre n'est pas avare en contenu, c'est le moins que l'on puisse dire. Une fois l'aventure principale bouclée, et pour laquelle il faudra compter entre 20 et 30 heures selon le niveau de difficulté, le jeu propose encore largement de quoi faire avec la recherche de collectibles et les missions en multi. Le season Pass donnera également accès dans les prochaines semaines et mois à de nouvelles missions scénarisés pour les plus férus.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage