Brett et Michelle Pierson ont du mal à raviver l'étincelle dans leur relation, qui s'est enlisée depuis le stress du mariage et les enfants. Lorsque l'ami de Brett, Alex et la sœur de Michelle, Tina, les accompagnent en vacances, le quatuor s'engage dans une lutte tragi-comique pour suivre leurs rêves personnels, tout en restant bons amis.
Voilà une série qui a enfin l’intelligence de ne pas prendre les trentenaires abordant la quarantaine pour des idiots ni pour des pervers frustrés. Car même si le ton de cette série est parfois direct, il a surtout l’intelligence de poser ses personnages dans des situations résolument crédibles où chacun tente de trouver un sens à sa vie. Que ce soit le célibataire endurci, qui aimerait tout de même trouver l’âme sœur mais ne parvient pas à s’aimer tel qu’il est, ou le père de famille qui se laisse déborder par la paternité délaissant sa femme qui ne sait pas comment redonner un souffle à leur couple se dirigeant droit dans le mur, et évidemment la sœur un peu "borderline", qui ose tout sauf de stabiliser sa vie peut-être de peur d’avoir à se poser les bonnes questions.
Dans une première saison réjouissante, « Togetherness », nous installe dans une intrigue à la Woody Allen, où tout le monde parle beaucoup, se pose énormément de questions et tente par tous les chemins d’y apporter des réponses tangibles. L’écriture y est précise et sans accroc, on se retrouve presque à chaque fois devant un miroir sans teint, pour peu que l’on soit dans ces âges ou que l’on s’y approche. Parfois dans le caricatural, juste ce qu’il faut, et parfois (Souvent !) dans le vrai, la série, par une durée volontairement courte (26 minutes), ne sombre pas dans la surenchère et évite le piège du mauvais goût !
Portée en cela par une distribution impeccable, « Togetherness » est surtout une série qui vient faire la balance avec celle de Lena Dunham : « Girls » qui joue clairement la carte du trash au risque de nous laisser sur le carreaux. Ici, les auteurs s’intéressent aux névroses de chacun et tentent d’y répondre par des situations qui oscillent en permanence entre l’émotion, la nostalgie, l’humour et parfois le burlesque.
En conclusion, cette première saison de « Togetherness» est une véritable réussite. Les auteurs trouvent un ton oscillant entre l’émotion et l’humour pour explorer les névroses des trentenaires qu’ils soient en couple ou célibataires. Jamais dans la vulgarité, malgré un ton résolument direct, la série nous plonge avec brio dans les méandres sentimentaux de quatre personnages qui ont bien du mal à passer le cap.