Ce concert fut filmé pour Rockpalast, la fameuse émission musicale Allemande durant le MIDEM à Cannes le 29 Janvier 1986. « Pete Townshend’s Deep End » était une tournée promotionnelle du nouvel album du guitariste des Who « White City : A Novel ». Un certain nombres de musiciens ayant participé à l’album firent le déplacement, y compris David Gilmour, le prestigieux membre des Pink Floyd. La Set List reprend des morceaux de l’album « White City », mais également d’autres titres de la carrière solo de Pete Townshend ainsi que des Who et une reprise de « Blue Light » de David Gilmour et bien d’autres surprise encore.
Pendant 87 minutes de concert, le guitariste égrène l’ensemble de ses nouveaux titres ainsi que ceux plus mythiques des Who par exemple, comme « Behind Blue Eyes » ou encore « Pinball Wizzard ».
Rarement la promotion d’un album ne fut aussi réjouissante, tant elle permettait la réunion de plusieurs musiciens de la scène rock internationale. Car il faut bien le dire, les musiciens envoient du lourd pendant toute la prestation, mettant en avant leur technicité particulière. Et Pete Townshend en maître de cérémonie sait de quoi il parle. Il embarque ses musiciens dans une sorte d’énergie tout en flegme et en efficacité qui électrise littéralement la foule venue applaudir ce monstre sacré de la scène rock Londonienne.
Et le résultat est autant à la hauteur de l’attente des fans que de la surprise des néophytes, avec des envolées musicales particulièrement énergiques, des morceaux incroyablement bien posés qui révèlent une véritable maîtrise technique et musicale de la part des musiciens qui laissent transparaître à chaque fois, toute la concentration dont ils savent faire preuve durant des prestations scéniques, mais surtout un plaisir évident à se retrouver sur scène avec les musiciens qui ont participé à l’album et des invités prestigieux tels que le Guitariste et chanteur de Pink Floyd : David Gilmour. qui offre une leçon de maîtrise et de technicité sur des solos soignés et des accompagnement parfaitement bien placés.
D’ailleurs la captation a cela d’intéressant qu’elle met en valeur la technicité des musiciens en ayant recours de manière régulière aux gros plans des instruments et des musiciens en train de jouer. On peut ainsi profiter pleinement de la maîtrise des positions de mains sur la guitare de Townshend, ou de Guilmour, l’effet gros plan est un peu plus discutable sur la batterie de Simon Phillips. Mais dans l’ensemble la réalisation se garde de la moindre tentative de rendre son montage trop hystérique pour coller aux rythmes souvent endiablés des arrangements du groupe. Au contraire, le réalisateur privilégie les plans larges pour laisser l’ambiance générale imprégner le spectateur ou alors les plans plus serrés sur les instruments pour mieux marquer les techniques.
En conclusion, la captation de ce concert de 1986 est un véritable bonheur pour les amateurs de musique rock et pour les musiciens de tous bords, tant la technicité et le partages de ces musiciens est visible à l’écran. On en prend autant plein les yeux que plein les oreilles par une dynamique résolument efficace et une émotion évidente.