Le smoking

Jimmy Tong est un simple chauffeur de taxi, mais aussi l'un des plus efficace de la ville. Il se voit un jour confier un nouveau travail, chauffeur privé pour Clark Devlin, un richissime homme d'affaire qui se révèle en fait un agent secret aux multiples talents. Au cours d'une banale mission de récolte d'informations, la voiture conduite par Jimmy est pulvérisée. Il s'en sort sain et sauf, mais son patron est grièvement blessé. Avant de perdre conscience, ce dernier demande à  son chauffeur de porter son smoking, smoking qui est en réalité l'arme ultime, car il permet à celui qui le porte de réaliser à peu près tout ce qu'il désire. Jimmy entreprend alors, à l'aide de Del Blaine, la partenaire  de Devlin, et du smoking, de terminer la mission commencée.

 

     Le smoking est un film à part dans la filmographie de Jackie Chan, car ici, pas de bagarre ultra-corégraphiée toutes les deux séquences, mais au contraire, un Jackie Chan incarnant un personnage qui ne sait pas se battre, est peureux et peu sur de lui. Il lui faudra donc l'aide du smoking pour devenir proche du Jackie Chan qu'on a l'habitude de voir. Sur ce point, il risque de dérouter ses fans.

 

     On peut penser, avant de l'avoir vu, que le smoking est plus ou moins dépourvu de scénario, ou en tout cas qu'il est très minimaliste, et bien, après l'avoir vu, on constate que l'on avait raison ! Mais, malgré cela, il faut reconnaître que l'heure et demi que dure le film passe comme une lettre à la poste. Certes, les situations sont conventionnelles, le tout n'est pas très original; on a droit aux bons mots du héros lorsqu'il met un ennemi hors d'état de nuire et à la romance expresse de rigueur, mais le film semble avoir été fait avec une bonne humeur communicative. Le smoking est simplement un film court qui ne sert aucune autre ambition que de divertir, et qui y réussit pleinement en ne laissant pas la place à l'ennui une seule seconde.

 

     Ce film marque également la première réalisation de Kevin Donovan. Si il n'impressionne pas spécialement, il ne déçoit pas non plus, la mise en scène s'avère suffisamment dynamique pour booster les scènes d'action et se révèle plus intimiste au moment adéquats. Les effets spéciaux sans être décoiffants restent très bons, et le concept du costume multi-usage est très bien exploité.

 

 

En conclusion

     Une belle réussite donc, dans son genre, un film fun et drôle basé sur un scénario aussi improbable que convenu et minimaliste. Mais peu importe, le film remplit pleinement sa fonction première : divertir.

Une image tout à fait satisfaisante, aux couleurs chaudes et à la définition très appréciable dans l'ensemble. On notera tout de même quelques faiblesses dans les scènes de nuit, ou dans les plans comportant de fortes zones d'ombres, où le fourmillement est bien trop visible. Mis a part ce petit désagrément, l'image est d'une belle précision.

 

Les scènes coupées bénéficient d'une qualité d'image inférieure à celle du film, la définition faisant défaut, mais largement suffisante malgré tout.

Le smoking bénéficie de trois pistes sonores, la version originale anglaise bien sûr, la piste française, et enfin la piste allemande. Chacune d'entres elle est en 5.1.

 

Une fois de plus, la piste anglaise se révèle la plus efficace, mettant les voix moins en avant et jouant plus sur les effets. Les autres versions ne sont cependant pas en reste, elles restent de très bonne facture. Le film recèle ainsi de bons moment tel que l'explosion de la voiture (20.55) ou lors de l'envoi du mouchard (33.55) où vos surrounds seront mis à contribution. Ces derniers le seront d'ailleurs assez souvent, principalement au niveau de la musique, bien repartie.

Une édition un peu "cheap" à l'image du succès relatif rencontré en salle (qui même s'il a assuré au film un remboursement de son budget, on est resté loin d'un succès comparable à un Rush hour).

 

Le bonus principal de ce dvd est une large section dédiée aux scènes coupées ou rallongées.

 

Scènes inédites : au nombre de 9, leur durée varie d'une trentaine de seconde à trois minutes pour une durée totale de 12 minutes 45. Si aucun commentaire n'est disponible pour expliquer leur retrait du film, il parait évident qu'elles ont été supprimées pour accélérer le rythme général, comme par exemple pour la scène "Arrivée au château" qui nous explique comment Jimmy Tong est arrivé sur le lieu de son nouvel emploi et présente une discussion avec son ami conducteur de taxi qui brille par son inutilité totale.

 

D'autres scènes encore introduisent des personnages secondaires, pour ne pas dire tertiaires ou accessoires, qui ne servent en rien l'intrigue. En fait, la seule scène coupée qui présente un intérêt est celle du duo musical de Jackie Chan et James Brown, même si elle aussi est retirée du film à bon escient, car très redondante avec la scène où Jackie Chan chante seul, elle est réussie et se regarde avec plaisir. Les autres par contre se visionnent avec un intérêt très limité. A noter que, hormis la scène musicale, ces séquences sont dépourvues de musique.

 

 

Scènes - version longue : elles sont au nombre de trois, pour une durée totale de 5 minutes 39. Ici seules quelques répliques ont été élaguées, certainement également pour donner un rythme plus rapide au film.

 

 

Bêtisier : le bonus le plus sympathique du dvd. Il présente une équipe qui travaille dans la bonne humeur, une Jennifer Love Hewitt incapable de garder son sérieux plus de dix secondes et un Jackie Chan entre l'hilarité et l'exaspération. (7.23)

 

 

Featurette : court making-of promotionnel du film, la langue de bois est de rigueur, tout le monde donne l'air d'être persuadé de participer au film de l'année et d'avoir adoré travailler avec le reste de l'équipe. Comme d'habitude avec ce genre de making-of, l'intérêt est encore une fois très limité. (13.00)

 

 

Bande-annonce : la bande-annonce en version originale

 

 

Au final, mis à part quelques scènes coupées intéressantes et un bêtisier il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Au niveau de la navigation, un gros défaut est à noter, l'impossibilité de lire les scènes coupées d'une seule traite, option pourtant indispensable surtout lorsqu'elles sont si nombreuses.

 

Les menus sont eux, très réussis, animés et sonorisés.