Parlez-moi d'amour

La petite fille de La Boum passe derrière la caméra pour nous offrir son premier long métrage : Parlez moi d'amour !

 

Nous pourrions faire des parallèles avec les réalisations de son ancien compagnon Andrzej Zulawski, nous pourrions réfléchir sur des hypothétiques jeux de miroirs avec la vie de la réalisatrice. Mais nous ne ferons rien juste pour apprécier avec justesse et contentement cette tranche de vie que nous offre Sophie Marceau.

 

"Parlez moi d'amour" est le souhait de Justine (Judith Godrèche) qui se séparent de son mari  Richard (Niels Arestrup) après 15 ans de vie commune et trois enfants.

 

Dans la première partie du film, on assiste au tourbillon infernal et oppressant de cette vie familliale un peu bancale. Le dénoument n'en sera que plus heureux dans une ambiance calme et apaisée où chacun finalement  retrouver sa place. Ces impressions ne seraient pas ce qu'elles sont sans le travail rigoureux et méticuleux de Sophie Marceau qui filme au plus près les acteurs.

 

La qualité du métrage est également due à la justesse du jeu de Judith Godrèche et Niels Arestrup. Ils sont convaincants et interprètent parfaitement leur rôle.

 

Néanmoins, ce film n'est pas un hymne à la joie. Bien au contraire, il témoigne de la difficulté d'aimer, d'être aimé et d'exister. Ce n'est pas non plus une recette du bonheur conjugal. C'est juste des moments de vie qui s'intercalent le temps d'un film. Pourtant la vocation du film est bien là : celle de nous laisser une émotion, de nous faire peut être réfléchir, de faire appel à la Justine ou/et le Richard qui sommeille en nous.

 

Bref, ce film ne laisse pas de marbre, donc le pari de Sophie Marceau est tenu. Comme Zabou Breitman et Nicole Garcia, elle montre que les actrices peuvent aussi faire de beaux films.

 

L'image est de bonne qualité. Aucun phénomène de pixellisation n'est constaté. Les couleurs sont lumineuses et contrastées. Les nombreux gros plans des visages sont nets : aucun fourmillement n'est à déplorer. L'image est très propre.

L'édition présente une piste en 5.1. L'essentiel et l'intérêt du film reposent sur les dialogues. Ici non plus rien n'est à redire : les voix sont audibles et de qualité. Les musiques rendent bien les ambiances grâce à la spatialisation. Il y a très peu d'effets mais cela ne ternit en rien la qualité sonore de l'édition.

Les menus sont sobres et animés, d'une part grâce à la dynamique des images mais aussi du son. La mobilité des interfaces rend la navigation très conviviale.  La qualité graphique et sonore n'a rien à envier sur le film. Cette édition est très soignée.

Côté bonus, on a presque la totale standard :

• La bande annonce du film
• La filmographie
• Le making of

Le making of est un album photo animé. Il y a très peu de témoignages et peu de prise de son lors du tournage. On regarde donc une juxtaposition de séquences du tournage. Néanmoins le montage est si bien fait qu'on oublierait presque que l'on y apprend pas grand chose sur la réalisation du film.

• Le court métrage

Le premier cout métrage réalisé par Sophie Marceau est présent sur ce DVD. Il a été sélectionné pour Cannes en 1995, on y retrouve Judith Godrèche.

• la galerie photo