Mother !

Genre
Pays
USA (2017)
Date de sortie
mardi 23 janvier 2018
Durée
122 Min
Réalisateur
Producteurs
Scott Franklin et Ari Handel
Scénaristes
Darren Aronofsky
Compositeur
Johann Johansson
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
122 min
Nb Dvd
1
Un couple voit sa relation remise en question par l'arrivée d'invités imprévus, perturbant leur tranquillité. 

Après nous avoir donné sa vision de l’enfer de l’addiction dans « Requiem for a Dream », ou encore celle de la recherche de perfection qui tourne à l’obsession dans « Black Swan », et enfin de sa vision du déluge dans « Noé » Darren Aronofsky, revient avec une œuvre hybride autour de la vie, du couple, des sentiments et peut-être tout simplement de la nature humaine avec tout ce qu’elle comporte de folie, de violence, et de tendresse. « Mother ! » n’est certainement pas l’œuvre la plus abordable ni la plus compréhensible du réalisateur. Bien au contraire ! Car si la première partie se révèle assez classique et plonge le spectateur dans une histoire où un couple voit son quotidien perturbé par l’arrivée d’inconnus dans sa maison, le réalisateur tisse un thriller finalement assez basique, avec une virtuosité confondante et dans laquelle les sonorités vous enveloppent autant pour vous rassurer que pour créer un certain malaise dans cette rencontre incongrue et étrangement amenée. Durant toute la première partie du film, nous ne cessons de nous demander comment ces inconnus en sont venus à pénétrer l’intimité de ce couple finalement assez isolé. D’ailleurs le scénario, n’hésite pas à affubler le couple de différentes imperfections, lui est un écrivain en manque d’inspiration qui n’a pas réussi à écrire la moindre ligne depuis un certain temps, et elle souffre de ne pas être mère, et de ne pas inspirer suffisamment son époux pour pouvoir à la fois lui donner l’envie d’écrire mais également pour pouvoir ensemble fonder une famille.

Avec une mise en scène souple, et des plans suffisamment soignés qui utilisent les contrechamps, autant que les perspectives pour mieux donner à son propos une profondeur et une dimension presque théâtrale, Darren Aronofsky , nous plonge alors dans une histoire où la lumière du jour ne semble pas avoir sa place.

Et c’est toute la subtilité du réalisateur, que d’utiliser les perspectives et de manier la lumière pour créer une certaine douceur dans une histoire qui se nimbe perpétuellement de mystères, de doutes et vous emmènent dans une certaine spiritualité malsaine. Car ce qui dénote tout de suite dans cette histoire, c’est la méfiance de la femme, qui vient en opposition à la générosité débordante de son mari. Durant toute la première partie du film, le réalisateur nous fait penser à Alejandro Amenabar (Les Autres, Ouvre les yeux), ou à Roman Polanski (Rosemary’s Baby, Carnage) et Martin Scorsese (Shutter island) qui ont su utiliser les sonorités ambiantes, pour attirer les spectateurs dans une sorte de toile que le réalisateur tisse avec un certain plaisir.

Mais ce qui est déroutant avec « Mother ! » c’est une deuxième partie chaotique pour ne pas dire apocalyptique, où tout semble se désagréger, dans une sorte de parabole spirituelle et mystique, dont on obtient que très peu d’explications (Lorsque l’on en obtient !). Un procédé qui vise certainement à ce que le spectateur se fasse sa propre conclusion du propos développé par le réalisateur. Et c’est justement parce que cette deuxième partie vient totalement en contraste avec un certain classicisme omniprésent dans la première, que l’on ne parvient pas à totalement adhérer au chaos qui vient conclure le film. Comme certains avaient pu le faire dans des œuvres beaucoup plus contrôlées comme « 2001 l’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, ou encore « Tree of life » de Terrence Malick, « Mother ! » semble vouloir se conclure par une réflexion sur le chaos des sentiments, la violence et la tendresse qui s’opposent en permanence dans l’esprit humain, et c’est certainement la spiritualité qui vient guider chacune de nos actions qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Mais cette succession de scènes chaotiques, ne vient pas réellement nous éclairer sur la vision du réalisateur, elle vient au contraire complètement démonter le spectateur qui ne parvient pas réellement à comprendre pourquoi les personnages semblent d’un seul coup ressembler à des figures mystiques, et surtout un spectateur qui commence à se désintéresser face à ce qui se passe devant lui tant le virage est aussi radical que brutal.

En conclusion, si Darren Aronofsky, avait voulu réaliser avec « Mother ! » son œuvre peut être la plus personnelle sur une réflexion spirituelle et philosophique des bouleversements de la vie liés à la naissance, ou au fondement de l’espèce humaine, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a raté son coup, et que sa réflexion fut beaucoup trop personnelle au point qu’il ne parvint à la partager avec les spectateurs. Si on apprécie forcément la qualité de la mise en scène et de la photo de la première partie du film, on ressort épuisé et déconcerté par une deuxième partie à la fois violente et chaotique qui n’apporte aucune explication et laisse au contraire le spectateur à sa réflexion sans pour autant lui donner la moindre piste à suivre. On espère simplement que le réalisateur saura retrouver une narration plus abordable au commun des mortels, que celle-ci.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. Les ambiances sont parfaitement bien travaillées pour nous plonger dans cette histoire mystique où l’environnement visuel joue une partie capitale du film. Tout est parfaitement dosé et les contrastes offrent une belle profondeur à l’ensemble. Le support donne tout son volume au film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
La piste Dolby Digital 5.1 se révèle d’une grande précision et permet au film d’appuyer encore un peu plus son ambiance mystique et personnelle. L’environnement sonore : les craquements de parquets, le bruit feutré des pieds nus sur le sol ou encore celui des vêtements, tout est parfaitement dosé et frise même la perfection. La musique vient parfaitement habiller l’ensemble pour donner des transitions de grandes qualités. Jamais dans l’excès, la piste sonore est parfaitement bien harmonisée pour que les dialogues ne soient pas effacés par la musique ou les effets sonores.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
Chose inévitable, il fallait bien une explication de texte pour pouvoir pénétrer cette intrigue complexes sorties tout droit de l’imagination d’un Darren Aronofsky bien torturé, ce qui est chose faite avec le making of. Encore que, car si tout est fait, cette fois ci pour nous aiguiller, un nouveau visuel, une explication de l’intéressé et de son équipe force est de constaté que tout le monde a bien du mal à s’entendre sur l’intrigue et sa signification. Cela permet toutefois de voir à quel point une œuvre même cinématographique peut avoir une résonance particulière suivant l’interlocuteur ou le spectateur.

« Le Maquillage de Mother ! » est un documentaire passionnant sur le maquillage qui joue une importance tout aussi discrète que capitale dans le film.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage