The Sinner Saison 1

Cora Tannetti, une jeune mère, est prise d'une rage soudaine en public et commet un acte de grande violence, sans pouvoir expliquer pourquoi. L'inspecteur de la police Harry Ambrose va enquêter sur son cas et découvrir les lourds secrets enfouis dans son inconscient.

Il y a des séries comme cela qui ne font pas de bruit de notre côté de l’Atlantique, mais qui se révèlent une excellente surprise dés lors que l’on prend le temps d’y jeter un œil. C’est la cas de « The Sinner », une série de Huit épisodes qui nous plonge dans une enquête haletante autour d’un crime dont l’auteur n’est autre qu’une jeune femme, mère de famille sans histoire qui, du jour au lendemain va commettre un crime sans qu’aucune raison ne soit apparente. Un inspecteur de police, plus fin que les autres, va alors tenter de percer les secrets de cette femme qui pourraient expliquer son geste. Commence alors, une série montée à grand renfort de flash-back et portée par un scénario impeccable qui ne distillera ses informations que lorsque cela s’avérera nécessaire, au point de susciter une frustration maîtrisée à chaque fin d’épisode. 

Déjà à la manœuvre derrière la magnifique série co-signée avec Gus Van Sant : « When we rise », Derek Simonds fait preuve une nouvelle fois d’un sens de la narration et d’une inspiration remarquable pour capter l’attention des spectateurs et ne plus les lâcher jusqu’au clap de fin. Avec une maturité évidente et un sens du Cliffhanger, le Showrunner impose un style cérébral plus que visuel mais parvient toujours à trouver la tonalité juste pour nous captiver. Avec « The Sinner », nous plongeons dans les secrets d’une petite communauté où tout le monde se connait, où le labeur est à la hauteur des ambitions et où les plaisirs simples et pieux peuvent parfois prendre le pas des vraies joies de la vie. Si le sujet n’est peut-être pas tout à fait original, il a le mérite de trouver des réalisateurs inspirés et des scénaristes talentueux qui viennent tenir une intrigue sans faiblir d’un épisode à une autre.

Et pour donner corps à cette intrigue sombre et pourtant imprégnée d’espoir, Derek Simonds à choisit de s’associer à l’actrice Jessica Biel qui semble habitée par le personnage et parvient à jouer en permanence la carte nuancée des flash-backs avec ses différences de tonalités. Face à elle Bill Pullman (Independance Day) livre également une performance toute en finesse dans laquelle il parvient à laisser transparaître l’empathie dont son personnage a besoin pour donner confiance à la jeune femme, mais aussi une certaine finesse de jeu pour pouvoir imposer un personnage tout aussi capable de faire face sans faiblir à ses opposants. Le duo fonctionne à merveille et nous offre l’une des plus belles réussites de ces dix dernières années.

En conclusion, « The Sinner » est une série tout aussi discrète que parfaitement réussit où le scénario tisse une toile avec assurance et précision, pendant que la mise en scène parvient à nous captiver dés le premier épisode. Le duo Jessica Biel/ Bill Pullman fonctionne à merveille et parvient à nous entrainer dans cette enquête haletante.

Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La série passant souvent d’intérieur sombres, aux couleurs glaciales d’une prison, à l’éclat de certains environnements extérieurs, il fallait un support qui ne soit pas trop en défaillance ou en saturation. Le travail de transfert et de très bonne qualité. 

Côté son la piste 5.1 en VO comme en VF, offre une belle répartition, si bien que l’on plonge très rapidement au cœur de la série. L’immersion dans la série se fait donc rapidement et avec très peu d’effort de la part du spectateur, qui se laisse griser par les effets sonores qui entourent la série. 

Des scènes coupées sont proposées dans cette édition.