James Holden et l’équipage du Rocinante s’échappent de l’astéroïde Eros. Alors qu’ils tentent de se remettre d’une intoxication aux radiations, James Holden, Joe Miller et Fred Johnson partent en mission pour venger le génocide des habitants d’Eros et découvrent qu’un complot interplanétaire vise à utiliser la protomolécule comme une arme. Ils vont alors devoir trouver un moyen d’arrêter les conspirateurs une fois pour toute.
Rare sont les space opera qui ont su trouver le cœur du public. « The Expanse » semble vouloir inverser la vapeur en plongeant le spectateur dans une intrigue qui entraîne les héros au fin fond du système solaire. Inspirée des romans de l’auteur James S.A.Corey qui se révèle un pseudonyme qui masque, en réalité deux auteurs : Daniel Abraham et Ty Franck, assistant d’un certain Georges R.R. Martin, que les amateurs de « Game Of Thrones » connaissent bien, puisqu’il en est l’auteur. Soignée dans sa narration et dans son intrigue en générale, la série a le bon goût de bénéficier d’un budget conséquent et de le montrer à l’écran. Car c’est effectivement ce qui saute aux yeux dès les premières minutes : La qualité de la mise en scène et de ses effets spéciaux. Ce qui est assez rare, il faut bien le dire dans les séries de science-fiction, même si, depuis quelques années certains producteurs emblématiques ont mis de l’argent sur la table pour donner au genre une nouvelle renaissance.
Avec « The Expanse », c’est donc la chaîne de télévision SyFy qui a décidé de se lancer dans l’aventure de l’espace, ses innombrables fantasmes et sa source inépuisable de possibilité d’intrigues en tout genre, qui peuvent aller du meilleur comme du pire. Ici, heureusement nous sommes dans le meilleur avec une hypothèse évoquée de manière récurrente, la colonisation de Mars et la recherche de vies extra-terrestres. A Mi-chemin entre Star Trek et Alien, la série plonge le spectateur dans une intrigue où un équipage formé de militaires et de savants luttent contre différents dangers, qu’ils soient moléculaires, extra-terrestres, mais tout autant sentimentaux. Car effectivement, l’un des ingrédients phare du space opéra étant évidemment les rapports que les personnages vont entretenir tout au long des saisons.
Avec une mise en scène soignée, très inspirée des grands maîtres du genre, à commencer par Lucas et Cameron, les différents réalisateurs qui se succèdent aux commandes de ces épisodes ont la lourde tâche de rendre hommage à ceux qui ont su créer le genre et lui donner ainsi ses lettres de noblesses. Loin des productions un peu pauvres que la télévision américaine a su nous proposer ces dernières années, tout en s’amusant à garder une certains côté rétro avec des créatures faites de latex et de couleurs surprenantes, « The Expanse » a le mérite de pouvoir rivaliser avec des productions très attendues, comme « Perdu dans l’espace » sur Netflix et de pouvoir réellement dépayser les spectateurs.
La deuxième saison se libère de la présentation des personnages et de l’installation l’intrigue pour pouvoir enfin s’amuser à faire évoluer ses héros autant que ses méchants et commencer à distiller différents messages : Ecologiques, tolérance et autres qui vont ainsi donner tout son sens à la série. A suivre avec une troisième et une quatrième saison, déjà annoncées.