Nailed

Jeff (Brad Rowe) est un jeune écrivain, issu d’une famille judéo italienne de la côte est des Etats Unis. Pour entrer dans la vie active, il décide de s’installer à Los Angeles. Il y mène la belle vie, séduisant les jeunes filles à tour de bras avec son ami Danny (Dash Mihok).

Malheureusement, l’amour n’est pas sans risques et ce qui devait être une simple nuit de plaisir avec la belle Kelly (Rachel Blanchard), se transforme en cauchemar lorsqu’elle lui apprend qu’elle est enceinte.

Jeff est pris entre son envie de créer sa propre famille et les menaces de son père Tony (Harvey Keitel). Il décidera toutefois de garder l’enfant et de s’installer avec Kelly. Mais celle-ci traîne un lourd passé et Jeff aura bien du mal à conserver ses liens familiaux avec cette concubine instable et caractérielle qui veut le mener par le bout du nez.

Entre conflit et amour familial, Nailed nous emmène dans le tourbillon psychologique d’un jeune adulte qui ne sait pas toujours ce qu’il veut. Les non-dits se lisent parfois dans les regards mais à force d’éluder certaines questions, Jeff et Kelly passeront à côté de ce qu’ils cherchent vraiment au fond d’eux-mêmes.

 

Ecrit et réalisé par Joel Silverman, ce film est une sorte d’autobiographie. Le but du réalisateur était de montrer que « L’un des défaut communs dans notre société est que tout ce qui demande un sacrifice personnel, ou est ressenti comme désagréable, est presque toujours éludé ». A travers cette œuvre, il cherche à transcrire sa propre relation difficile avec son père au moment où lui-même devait bouleverser sa façon de vivre en devenant papa.

 

C’est Brad Rowe, vu dans le film Christina’s House, qui joue ce jeune père. L’acteur n’est pas toujours totalement à l’aise dans ce rôle et semble un peu décalé par rapport au très bon jeu de Rachel Blanchard et de Harvey Keitel.

 Enfin, la fin du film nous laisse un peu sur notre faim car on aurait aimé en savoir plus sur le destin de Kelly.

L’image de ce DVD soufre du format 4/3 (1.33). A plusieurs reprises, dans les scènes de dialogue principalement, on a l’impression que l’image a été rognée sur les côtés. Comme si le film avait été tourné en cinémascope et rogné pour les besoins de la télévision. On nous annonce pourtant que ce format est celui d’origine. Peut-être faut-il alors mettre ces erreurs sur le compte du cadreur ?!

 

La qualité de l’image est très inégale tout au long du film. On alterne entre le bon et le très mauvais.

Le bon, comme au chapitre 4 à 23’30’’ où l’on découvre un superbe bord de mer fleuri avec des couleurs éclatantes et un très bon éclairage.

Le mauvais, quelques minutes plus tard (28’0’’) on découvre Tony dans son jardin familial. Les couleurs sont blafardes, l’image fourmille atrocement, on a l’impression d’une séquence tournée avec une caméra vidéo amateur.

 

Heureusement, le réalisateur remonte un peu dans notre estime en ayant pris soin de ne pas montrer les parties intimes des acteurs dans les nombreuses scènes d’amour au début du film. Ces scènes sont toutefois suffisamment explicites pour que l’on puisse déconseiller ce film aux jeunes enfants. Le film est d’ailleurs interdit aux moins de 15 ans aux U.S.A.

Ce DVD nous offre deux choix de pistes sonores : Une piste en Dolby Digital 5.1 et une piste en Dolby Digital 2.0. Mais curieusement, c’est la piste française qui est en 5.1 alors que la version originale est en stéréo d’origine !

 

La piste française est de bonne qualité, les doublages sont réussis et les voix des acteurs collent bien aux personnages. La dynamique de cette piste est satisfaisante et les dialogues restent toujours intelligibles, même à faible volume sonore. Les effets surround sont, par contre,  relativement rare et la spatialisation quasi inexistante.

 Le choix de la piste anglaise impose de subir également les sous-titres en français, qui se superposent à l’image. En plus, il n’est pas possible de changer de piste sonore en cours de route. Cette piste en stéréo offre une bonne dynamique, mais évidemment aucun effet surround.

Destiné à être vendu à un prix assez bas, pour un DVD récent, il semble que l’éditeur ait fait des économies sur les suppléments : Deux seulement.

Et encore, l’un des supplément est la bande annonce du film (en VO sous-titré) et l’autre est une filmographie en une seule page écran !

 On trouve pourtant, sur Internet, des interviews du réalisateur très intéressantes. Il aurait semblé normal que le spectateur puisse les retrouver sur le DVD.