The handmaid's tale - la servante écarlate : Saison 2

Pays
USA (2018)
Date de sortie
samedi 8 décembre 2018
Durée
780 Min
Réalisateur
Producteurs
Bruce Miller
Scénaristes
Divers
Compositeur
Divers
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Anglais
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
780 min
Nb Dvd
1
Defred doit se battre pour protéger son futur enfant des horreurs de Gilead, et tout faire pour ne pas succomber à son terrible destin. Comme dirait Tante Lydia : « Gilead est en vous ». la lutte ne fait que commencer.

Depuis le succès incroyable et non démenti de la série « Game Of Throne », les producteurs rivalisent d’idées et d’envie de trouver la perle rare. En parallèle également, les dernières élections aux Etats-Unis, comme la paranoïa ambiante sur les dérives d’une société qui voudrait revenir sur ses pas, un mot assez rare est arrivé sur le devant de la scène et est devenu le crédo à la mode : « Dystopique ». Ce mot résume à lui seul toutes les angoisses et toutes les prédictions de ceux qui voient l’élection de Donald Trump, comme le signal d’alarme d’une dérive qui peut amener la société à se replier sur des valeurs archaïques dans lesquelles les femmes par exemple n’ont plus de droits civiques ou très peu, et où les élites profitent d’un pouvoir pour asservir les plus faibles. Une société dans laquelle les minorités sont éteintes et la population rangée dans des cases prédéfinies par des dirigeants.

De nombreuses œuvres littéraires ont imaginé avec plus ou moins de réussite, cette société et ses dérives, mais c’est l’auteur Margaret Atwood qui a signé certainement l’une des œuvres les plus intelligemment écrites, dans laquelle, justement, elle décrit une société dystopique dans laquelle les femmes n’ont plus de droits et sont divisés en trois catégories : Les épouses qui dominent les maisons, Les Marthas qui l’entretiennent et les servantes dont le rôle est de procréer. Une société où les hommes reprennent leur domination suprême et où toutes les divergences qu’elles soient d’opinions, sexuelles ou politiques sont rejetées et punies. Du coup, nous comprenons très bien que nous n’allons pas surfer dans une comédie en s’en tordre les côtes mais plutôt dans une œuvre sombre et sans concession d’un monde occidentale qui ne cesse de se perdre dans ses propres peurs et ne parvient plus à se remémorer les erreurs du passé.

Et dans la saison 1, inutile de dire que le scénario particulièrement bien ciselé, savait mettre en exergue, toutes les dérives que peuvent engendrer de telle société. Jamais dans l’excès ou tout du moins, juste ce qu’il faut, les scénaristes, de la même manière que la série « Game Of Thrones » se sont concentré sur l’adaptation du roman en y étant le plus fidèle possible. Avec une régularité d’orfèvre ils ont instauré un univers une ambiance où rien n’est laissé au hasard, où le sentiment de douleur, d’enfermement, de liberté injustement perdue se mue en un cri de colère lorsque la barbarie vient punir un comportement jugé inconvenant parce que trop lumineux, à l’instar d’Ofglen (Alexis Bledel) à qui on crève un œil pour avoir un peu trop souriante et désinvolte. Une société qui banni les plaisirs et laisse les populations oublier ce qui fait la légèreté de la vie et lui donne tout son sens.

Pour cette saison 2, les scénaristes ont décidé de se centrer sur la maternité de Defred (Elisabeth Moss) tout en séquençant le récit pour pouvoir parler de la naissance de cette obscure société, des discours extrémistes qui se firent entendre et qui se nourrirent de violence pour mieux l’ingérer et rendre indispensables des idées que l’on rejetait auparavant. Et si cela vous parle, bien évidemment, cela n’a rien d’exceptionnel, puisque les scénaristes se sont nourris des discours extrémistes de Trump mais pas seulement. En prenant exemple sur toutes ces idées, qu’elles soient religieuses ou politiques qui prônent le rigorisme en réponse aux maux de la société. En ne combattant pas ce type de discours ou en les banalisant, en leur trouvant des excuses, nous ne faisons que les favoriser. Et c’est bien tout le sens de cette deuxième saison, parfaitement écrite, dans laquelle l’héroine doit se battre pour croire encore à sa liberté, mais pour aussi protéger son enfant d’un monstre aux milles visages qu’est Gilead.

En conclusion, cette deuxième saison, s’offre le luxe de préciser un peu plus les contours de cette société, tout en argumentant son besoin de liberté en opposant les deux pensées qui peuvent s’opposer, celles d’un monde encore libre et celle d’un autre prisonnier d’une idéologie dystopique. Passionnante et certainement plus haletante que la première, la deuxième saison de « Handmaid’s Tail » prouve que la série a encore beaucoup de choses à dire.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Dans l’ensemble l’image est de bonne tenue avec des couleurs bien pesées et des contrastes qui donnent une véritable profondeur à l’ensemble. La série jouant sur différentes ambiances et particulièrement sur l’utilisation des couleurs pour mieux appuyer les maux de la société et faire un contraste avec celui du monde libre, il fallait un support qui puisse mettre en lumière toutes les nuances de gris utilisées dans la série. Le travail de transfert et de très bonne qualité même si en DVD, l’image peut manquer de précision.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Une piste Dolby Digital 5.1, totalement en accord avec la série et avec ses besoins. La répartition est minutieuse, et les voix ne sont pas trop en retrait.  La dynamique de l’ensemble permet de profiter de tout le travail de mise en ambiance de la série, surtout des scènes feutrées où le bruit des tissus ou de la pluie par exemple, viennent apporter toute la puissance à une scène, comme celle de l’attentat par exemple. Un véritable plaisir pour les oreilles. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
45 min
Boitier
Amaray
« Au dela du roman », cette saison commençant à se libérer du roman, les scénaristes ont décidé de rentrer un peu plus dans le détail de la manière dont Gilead a prit le pouvoir. Quelles sont les problèmes intimes de Serena et du commandant.  Où vont les servantes répudiées ? 

« Dystopie sur mesure », nous ne nous en rendons pas forcément compte lorsque nous regardons la série, mais les couleurs et les costumes participent à créer une ambiance, à mettre un visage à une société brimée, sans couleurs que celle du sang qui coule.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage