Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
110 min
Nb Dvd
2
L'histoire
France, début du 19ème siècle. François Vidocq, le seul homme à être parvenu à s'évader du bagne est une légende vivante. Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, il marchande sa liberté au prix de services rendus à la brigade de sureté. A la fois menacé par la police classique et par la pègre, il va devoir lutter pour sa vie.
Critique subjective
Passé relativement inaperçu lors de sa sortie en salle, L'empereur de Paris avait pourtant tout du projet enthousiasmant. La cinéma français, jadis prolifique en grands films d'action ou d'aventure, se complait depuis bien trop longtemps en drame embourgeoisés ou comédies lourdingues. Les quelques tentatives pour relancer la machine n'ayant pas transformé l'essai (parfois de manière totalement incompréhensible, comme par exemple avec Le pacte des loups, énorme succès commercial qui ne déboucha sur absolument rien), la sortie du dernier film de Jean-François Richet entretenait l’espoir d'un commencement de début d'une amorce de renouveau (éventuel...). Malheureusement le film connu un échec en salle, ne réunissant qu'un peu plus de 570000 entrées pour un budget de 22 millions d'euros. De quoi refréner les ambitions futures de n'importe quel producteur au sujet du blockbuster sérieux à la française. Mais un tel échec signifie t-il que le public français n'est tout simplement pas intéressé par ce type de film, ou cela provient-il du film lui-même ?
Car il faut bien l'avouer, L'empereur de Paris n'est pas vraiment une réussite. Le personnage à un potentiel énorme (et a déjà maintes fois été traité) et l'angle sérieux et historique adopté par Jean-François Richet, aux antipodes du film de Pitof, avait de quoi séduire. Pourtant, le film manque le coche, principalement à cause d'un large déficit d’ampleur et d'audace laissant une tenace impression que le film en garde sous le pied pour la (les) suites, laissant l'impression d'assister à une orgin story. Autre soucis, le personnage en lui-même, pas vraiment intéressant à suivre. L’interprétation de Vincent Cassel n'est pas vraiment à mettre en cause (si ce n'est que c'est dommage de voir souvent le même acteur dans une grande partie des "gros" films français de genre) mais plutôt son traitement car, au final, Vidocq n'est simplement pas à la hauteur de sa légende et n'est jamais mis en valeur comme l'anti-héros qu'il devrait être.
La réalisation de Jean-François Richet est efficace, même si on ne retrouve pas la force qu'on pouvait trouver notamment dans le diptyque Mesrine. Malgré le budget somme toute important, on sent un certain manque de moyens que la mise en scène tente parfois de cacher. Le scénario pêche également, manquant parfois de logique, sur-expliquant des passages alors que ce n'est pas nécessaire, ou au contraire survolant des moments qui se révèlent confus, laissant les motivations des personnages, à commencer par Vidocq lui-même, floues, il ne parvient tout simplement pas à intéresser suffisamment et suscite avant tout l'ennui. Un constat décevant, d'autant plus que le film à des qualités malgré tout, propose une reconstitution convaincante, possède une très belle brochette d'acteurs et des qualités techniques intéressantes. Un tel projet reste malgré tout à soutenir, tout simplement pour qu'il y en ais d'autres au sein du cinéma français.
En conclusion
Manquant singulièrement de souffle et de rythme, ne travaillant pas assez son personnage principal, L'empereur de Paris s'effondre malheureusement bien vite, ne laissant derrière lui qu'un film aux ambitions rognées.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Le format n'est sans doute plus aujourd'hui au niveau des exigences du spectateur lambda, habitué à la haute définition, mais pour un DVD, on peut dire que L'empereur de Paris s'en sort avec les honneurs, sans pour autant nous exploser la rétine. La définition est correcte et la compression ne souffre que de très peu de défauts.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1
Que ce soit en 5.1 ou à fortiori en 2.0 (quid de l'utilité de cette piste ?) on ne peut pas dire que l'habillage sonore du film décoiffe. Certes on peut ressentir la spatialisation, ainsi que quelques effets d'ambiance mais le tout manque tout de même cruellement d'ampleur.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Une répartition plutôt étrange des suppléments sur les deux disques que constituent cette édition DVD. Le premier ne comporte, en plus du film, que quatre reportages promo de moins de trois minutes chacun ainsi que les bandes-annonces. Et, alors que la place ne manquait sans doute pas, un second DVD est lui entièrement consacré à un making-of plus complet de trente minutes.
Si les micros-reportages sont sans intérêt, ce dernier est plutôt intéressant, revenant sur la genèse du projet et sa réalisation. On reste dans le service minimum, surtout pour ce type de production française, somme toute assez rare.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage