Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
114 min
Nb Dvd
1
Quelque part en Amérique latine, un dictateur nommé Leónidas Arévalo fait régner la terreur dans son pays. Comme de nombreux autres opposants politiques, le mathématicien Arístides Ungria croupit derrière les barreaux de la prison de San Justo. Un jour, il profite d’un moment d’inattention pour s’enfuir, avant d’être rattrapé par le gardien Zancho et son redoutable chien. Arístides finit par abattre le militaire mais, avant de mourir, celui-ci ordonne à l’animal de tuer le fugitif. La bête va alors traquer Arístides jusqu’à la capitale pour venger son maître…
Les films d’attaques animales sont un genre bien spécifique, dont certains ont marqué les esprits comme « Cujo » de Lewis Teague en 1984 ou « dressé pour tuer » de Samuel Fueller en 1982. Avec « Les Crocs du diable », le réalisateur espagnol Antonio Isasi (Scaramouche) livre ici une œuvre singulière presque organique dans laquelle il va distiller en toile de fond une critique des états totalitaires qui minent l’Amérique du Sud et du Franquisme encore en vigueur en Espagne, au moment du tournage. Le chien personnage central représentant Le Bras armé de ces états totalitaires qui régnèrent par la terreur et firent des milliers de morts au nom de leur idéologie.
L’œuvre d’Isasi est singulière parce qu’elle donne d’emblée une volonté de faire un gros plan sur ses hommes emprisonnés (les allusions au prisonniers politiques sont suffisamment subtiles pour ne pas être anecdotiques et ne pas non plus venir cannibaliser le scénario) qui sont livrés à la perversion morbide des gardiens et de leur hiérarchie. Le scénario, d’ailleurs, qu’il a coécrit permet tout de même au réalisateur de faire une critique ouverte du totalitarisme et de ses travers. Efficace, et privilégiant le naturel des scènes, Antonio Isasi va, par ses choix narratifs et de mise en scène livrer un film implacable, violent qui tient le spectateur en haleine du début à la fin. Et même si le film souffre d’une introduction un peu maladroite dans sa mise en en scène et particulièrement dans son montage avec des plans montés à la serpette, le film qui débarqua sur les écrans alors que le régime franquiste est toujours en vigueur mais déjà moribond, se livre d’emblée à une attaque frontale des exactions commises par les milices.
Tendu du début à la fin, le film brille surtout par une mise en scène efficace qui va suivre le parcours du prisonnier et des attaques du chien bien décidé à venir au bout de la mission confiée par son maître lors de sa mort. Avec un sens du rythme remarquable et une démarche volontairement réaliste, « Les Crocs du diable » entre alors directement, malgré des défauts de montage dans le panthéon des meilleurs films d’attaque d’animaux.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Assez sobre dans ses effets de photographies, le film bénéficie pourtant d’un beau transfert qui parvient à mettre en valeur le travail du Directeur de la photographie Juan Gelpi (Surcouf, le Tigre des Sept mers). Avec des effets subtils qui viennent habiller le film de couleurs délavées, froides et naturelles, le film se regarde comme une carte postale sombre et effrayante d’une époque, heureusement révolue. La restauration du film est parfaitement dosée et offre une véritable nouvelle jeunesse à ce film de 1976.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Espagnol
2.0
Français
2.0
Une piste DTS-HD Master Audio 1.0, est disponible en VO et en VF offre une immersion un peu criarde du film, notamment lors des effets sonores. La répartition est forcément en façade, et les voix garde un peu de grave pour en pas trop souffrir du temps. Même, si la piste sonore ne parvient pas à masquer totalement son âge, la dynamique de l’ensemble parvient tout juste à se mettre au service du film et notamment à ses ambiances.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
90 min
Boitier
Amaray
« Le Bistro de l’Horreur », est une conversation entre François Cognard (Tous les Dieux du Ciel), Journaliste et Scénariste, Mélanie Boissonneau, Docteure en études cinématographiques et Christophe Lemaitre, Journaliste et Critique Cinéma s’entretiennent autour de ce film de genre Espagnole.
« Féroce », une conversation entre le scénariste et historien du cinéma : Fathi Beddiar et le réalisateur Fabrice du Welz (Inéxorable). Les deux reviennent sur les qualités du cinéaste Antonio Isasi, dont la particularité est ‘être à la fois cinéaste Monteur et d’avoir des points communs entre Akira Kurosawa, Rober Wise et Don Siegel.
Bonus

Livret

Bande annonce

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