La Passagère

Genre
Pays
FR (2023)
Date de sortie
mardi 16 mai 2023
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Pascal Caucheteux, Grégoire Sorlat et Mélissa Malinbaum
Scénaristes
Héloïse Pelloquet et Rémi Brachet
Compositeur
Maxence Dussère
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1

Chiara vit sur une île de la côte atlantique, là où son mari Antoine a grandi. Ils forment un couple heureux et amoureux. Elle a appris le métier d'Antoine, la pêche, et travaille à ses côtés depuis vingt ans. L'arrivée de Maxence, un nouvel apprenti, va bousculer leur équilibre et les certitudes de Chiara…


Pour son premier long métrage, la réalisatrice Héloïse Pelloquet a décidé les méandres du désir, pas l’interdit, mais celui que les femmes s’interdisent en se vouant à leur labeur, corps et âmes. Ce désir qui arrive subitement lorsqu’on ne l’attend plus et qui nous fait nous opposer à la bonne pensée de ceux qui nous entourent alors qu’il n’y a rien de négatif, si ce n’est la peine causée à celui qui subira cet amour et ce désir soudain.


Car avec « La Passagère », la réalisatrice s’intéresse à plusieurs sujets, d’abord le travail difficile et envahissant de ces hommes et ces femmes, Marins, qui vivent aux rythmes de la mer et des combats permanents avec les autorités pour vivre. Puis l’adultère, à travers la passion que l’héroïne va ressentir envers ce jeune homme qui vient d’intégrer son environnement familial et qui va faire naitre un sentiment qu’elle avait enfouie de bien trop longtemps et qui va subitement jaillir pour la dévorer, sans pour autant lui faire sentir de la culpabilité. Car c’est bien de cela le sujet principal du scénario que la réalisatrice a signé elle-même, avec son co-scénariste Rémi Brachet (La Fin des Rois). Jamais le scénario ne cherche le côté obscur de cette liaison, mais au contraire toute cette lumière qui en jaillit. Le personnage de Chiara, apparaît d’abord fermé, emmuré dans son travail, sans pour autant laisser ressortir une certaine complicité avec son mari. Mais tout change subtilement, lorsque le jeune Maxence, Chiara devient subitement plus ouverte, plus amusée par des blagues d’adolescent, et prend presque des intonations plus candides.


Heloïse Pelloquet va d’ailleurs s’amuser de cela dans sa mise en scène, en laissant les deux personnages se rapprocher à mesure que le temps passe, puis se lancer dans une passion torride. Et si la mise en scène ne cherche pas à masquer la passion, elle va en mettre en lumière les imperfections, les doutes, les refus et les abandons. En filmant de manière la plus réaliste possible les scènes où les deux amants se laissent aller à leur désir et à leur amour, elle nous plonge au cœur de cette libération du corps de cette femme d’une quarantaine d’année qui retrouve des sensations qu’elle avait abandonné pour se donner à son travail. Cela ne veut pas dire qu’elle n’aimait plus son mari, mais simplement que l’arrivée de ce jeune homme a rallumé ce qui s’était éteint depuis tant d’année par habitude et par invasion de ce travail. La mise en scène d’Héloïse Pelloquet est précise, naturelle et enveloppante. Nous nous laissons prendre par la beauté et par la fougue qui se dégage de son histoire et de son film.


Bien sûr, il est à noter la qualité de jeu de Cécile de France (Illusions Perdues) qui parvient avec beaucoup de justesse à nuancer son personnage sans jamais forcer le trait, de la femme forte et travailleuse, à cette femme amoureuse, passionnée qui redevient petit à petit une adolescente à mesure qu’elle se laisse aller à la passion. Face à elle, Félix Lefebvre qui avait déjà fait des merveilles chez François Ozon dans (Eté 85), brille à nouveau dans un rôle simple et pourtant complexe, dans lequel il doit insuffler et incarner cette tentation puis cette passion avec une certaine innocence de jeu et une maturité dans la manière de faire évoluer son rôle. Et le moins que l’on puisse dire, est qu’il y arrive merveilleusement.


En conclusion, pour son premier long métrage, la réalisatrice Heloïse Pelloquet parvient à livrer une œuvre maitriser dans laquelle elle met en lumière sans jugement et sans tabou, une passion amoureuse entre femme d’une quarantaine d’année et un jeune homme d’à peine vingt ans. Jamais dans la noirceur, la réalisatrice peint une femme amoureuse, mais pas destructrice, une femme qui se livre à une passion, sans pour autant vouloir trahir son mari. Un très beau film à découvrir, si cela n’a pas été fait.


L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
« La Passagère » profite du travail remarquable de photographie d’Augustin Barbaroux (Teddy) qui, sur les indications de la réalisatrice va jouer sur les couleurs et sur les saisonnalités pour donner au film tout l’environnement nécessaire, pour illustrer les différentes étapes de cette passion. Le support limite la présence de grain et offre une image toute en profondeur avec des couleurs et des contrastes bien tenus.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Le film est disponible uniquement dans une piste Dolby Digital 5.1 assez bien répartie, qui ne met pas trop en façade les voix des acteurs et ne les assourdies pas trop. L’ensemble ne manque pas d’intérêt et offre une belle immersion dans cette histoire, qui joue beaucoup sur les sonorités environnantes.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
30 min
Boitier
Amaray
« Côté Cœur », un court métrage de la réalisatrice qui déjà, abordait le sujet de la passion, dans le même environnement que pour son premier long métrage. Mais avec un ton plus décalé, tout aussi marquant.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
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