Quatre garçons dans le vent , Les Beatles.

Synopsis

En 1964, les Beatles prennent le train pour donner un concert. Le grand-père de l'un d'eux, qui les accompagne et dont la devise est de semer le désordre et l'anarchie partout où il passe, disparaît soudain avec son petit-fils. Commence alors une course folle pour les retrouver avant que le concert ne commence.


Critique subjective




Un introuvable.

Wild Side Videoéditeur original à plus d’un titre, posséde une collection que l’on appele Les introuvables. Le but est de nous sortir de temps  à autre des perles non encore transféré en DVD. Hard Day’s Night film d’exploitation des Beatles est de cette collection. Et on découvre cette rareté avec plaisir. Les Beatles sont en pleine explosion de popularité.En effet, depuis les premiers concerts amateurs à Liverpool jusqu'à l'assassinat de John Lennon en 1980, en passant par le rude apprentissage de Hambourg, la célébrité sans précédent et la « Beatlemania », les années studio, mais aussi les déchirements, les problèmes de drogue et la rivalité croissante entre Lennon et McCartney, ce film ne nous livre que des moments de joie et de pêche de ce groupe mythique.


Des Beatles au Top.

Les années 1963 à 1966 les projettent enfin au sommet, avec la conquête de l'Angleterre, de l'Amérique et du reste du monde. Ils tournent deux films et enregistrent sept albums alors que la « Beatlemania » explose sur fond de tournées internationales harassantes. Dans la gran­de tradition des "exploita­tion movies", des "quickies" qui avaient fleuri dans tous les sous-genres (science-fic­tion, horreur, etc.) et en par­ticulier dans le créneau "tee­nager" durant la seconde moitié des années 50. On ne compte pas le nombre de sous-"Équipée sauvage", de pseudo "Fureur de vivre" et surtout de films exploitant toutes les stars et tous les styles du rock'n'roll : films sur le twist, "Beach-movies" sur fond de surf, films avec Chuck Berry, Bill Haley, EddieCochran, Alan Freed, etc.Sans oublier bien sûr les films d'Elvis Presley déjà critiqués dans nos colonnes.


Les Beatles et leur public

En Grande-Bretagne aussi, les films d'exploitation teena­ger marchent du tonnerre en 1963 "Summer Holiday", avec Cliff Richard, a en­grangé d'énormes bénéfices. Alors, pourquoi pas ces quatre gars de Liverpool, c'est quoi leur nom déjà ? En plus (retournons dans le cerveau des producteurs Denis O'Dell et Walter Shen­son), on dirait qu'ils s'accro­chent : après un premier numéro 1 au printemps 1963 ("From Me To You", pen­dant sept semaines d'affilée) ("please please me", le se­cond 45 tours des Beatles fut pourtant classé numéro 1 dès le 20 février 1963 par l'hebdo­madaire le "New Musicale Express" notamment. Il est important de saisir ce contexte pour comprendre les scènes d’hystérie et les regars énamourés des « actrices » figurantes. Parfois, il est difficiel de faire al part entre la comédie, le film et les scènes du quotidien des Beatles . Les fans de Beatles se réjouiront et adoreront ce film, les autres découvriront une comédie sympathique, énergique et au montage moderne et cut. Une découverte des caractères des Beatles et de la folie inhérnete à John Lennon, avec une certaine tristesse dans le regard.


Un dernier mot

Un film de folie furieuse avec des Beatles très à l’aise dans la comédie.

A part quelques tâches et rayures qui apparaissent de ci de là, le noir et blanc est travaillé et lumineux. La compression est parfaite, les contrastes sont bien gérés. Le film est présenté dans un transfert 1.66 alors qu’il avait été tourné en 1 :37 :1. Mais cette transformation est salutaire pour l’image..

5.1 Dolby en français et en anglais, DTS en anglais, Stereo en anglais, voici du beau monde pour ce mixage sonore. A noter que la piste française n’existant pas, on a le droit au doublage québécois qui ne choque pas du tout tellement l’accent est léger, léger, tabernacle de calice. La plupart du temps, le mixage est axé sur la centrale, par contre dès que la musique débarque, le mixage s’envole et toutes les enceintes sont alors sollicitées à bon escient sauf le caisson manifestement oublié.

Menu et interactivité

Le menu est monstrueux en terme de sonorité et de transition. Des basses lourdes et un son à toute épreuve accompagne les changements de sélection. Chapeau.


Packaging

Dans un fourreau blanc cassé en forme de B est glissé un double digipack blanc crème avec des images des Beatles colorisé. Du plus bel effet.


Bonus


DVD 1
• La présentation du film par Gilles Verlant (5 min) :

Gilles Verlant se permet un parallèle intéressant entre les Beatles et Peter Sellers, même époque, même humour, même culture du non-sens et même réalisateur. Idée intéressante. Ensuite, il nous présente le contexte historique, pour ne pas dire, hystérique de l’époque en pleine beatlemania.


DVD2

L’arborescence du DVD est partagée entre :

Autour du film


Quarante ans après (36’18) : A travers des interviews de ceux qui ont participé à l’aventure (Producteur, scénariste, acteurs, petit retour en arrière sur le succès des Beatles et de leurs films.


Interview d’Isla Bair , actrice (4’19) : A travers l’interview de cette actrice, on traite surtout de la direction d’acteurs et de la manière très « cut » dont a été tourné ce film.


Entretien avec Alun Owen, le scénariste (9’49) : Petit détail assez choquant, le producteur parle du choix judicieux de Alun Owen comme scénariste car il était de Liverpool et donc capable de parler l’idiome des Beatles, de véritables autochtones en fait pour l’establishment londonien. Owen nous parle de son parcours et de la manière dont il a gardé le caractère propre de chaque beatles dans de script.


Quatre garçons et un cinéaste, interview de Richard Lester, le réalisateur du film (12’06) : Lestern nous raconte lui aussi son parcours et la manière dont il a atterri sur cette production et surtout de sa rencontre avec Peter Sellers qui a fait de lui un cinéaste.


Un vieux monsieur si propre, Evocation de l’acteur Wilfrid Brambell (5’03) : c’est l’acteur qui joue le grand-père de Paul McCartney, et « vieux monsieur si soigné », si propre est une espèce de gimmick, tous les gens le croisant pour la première fois le trouve si soigné.Pourquoi ce gimmick ? Eh bien, ce docu. nous donne la réponse : l’acteur s’est fait connaître en interprétant pour al télévision le rôle de « Souillon », le ferrailleur mal fagoté connu de tous à l’époque. Et hop, vous avez compris l’inversion très « private joke »
Hollywood et les Beatles , entretien avec Walter Shenson, le producteur (5’22) : Le producteur revient sur cette aventure, et à travers des interviews croisées avec Richard Lester,  on s’aperçoit de la totale liberté laissé aux Beatles et à l’équipe du film. Une époque révolue dans le monde du cinéma.


Comment gérer les journalistes, Tony Barrow, L'attachée de presse des Beatles (17’50) : La beatlemania a commencé un jour Octobre 1963 nous raconte Tony. Retour sur cet étrange phénomène qui a frappé les jeunes anglaises du sceau de l’hystérie collective.


Liverpool, la sortie du film, conférence de presse (2’23) : Ironie du sort, les petits gars de Liverpool considéré comme des petits délinquants ou preque sont accueillis en grande pompe et en héros dans leur ville d’origine. On retrouve le caractère impertinent et insolent de John Lennon.


A propos des Beatles


• Klaus Voorman, musicien et ami des Beatles (8 min)
• Le documentaire inédit "Things They Said Today" (38 min) :

• Georges Martin (producteur et réalisateur des disques des Beatles) évoque les chansons du film (12 min)

• Robert Freeman commente son livre de photos sur les Beatles (15 min)

• Les extraits des émissions "Les dossiers de l'écran" et "Les enfants du rock" consacrées aux Beatles


A travers d’autres interviews de proche des Beatles, de musiciens , cette section revient sur le quotidien mais aussi sur le parcours fulgurant et l’énergie que dépensait les Beatles pour leur concert.


Galeries Photos


Très amusante, elle commence par des clichés type Photomaton et finit par des images du film.


Les affiches

Les différentes affiches élaborées pour la sortie du film.


Lobby Cards

Ce sont les petites cartes tirès du film, reprographié qui ont permis la collectionnite des fans.


La partie Rom

Le scénario du film est disponible au format PDF.


Un dernier mot sur les bonus

Foisonnant, complet et exhaustif, Wild Side Video a eu la brillante idée de réunir une véritable somme d’information sur les Beatles. Les fans ont trouvé leur Bible, les autres , le moyen de devenir fan à leur tour.