Biggie & Tupac

Titre Original
Biggie vs. Tupac
Genre
Pays
UK (2003)
Date de sortie
jeudi 16 octobre 2003
Durée
107 Min
Réalisateur
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Oui
Le Film
Critique de Frédérik Kapler
Editeur
Edition
Simple
Label
Zone
2
Durée Film
107 min
Nb Dvd
1
Biggie & Tupac. Biggie, aka Biggie Smalls, aka Notorious BIG, aka Christopher Wallace. Il émerge grâce à un premier album sur Bad Boy, jeune label dirigé par Sean "Puffy" Combs aka Puff Daddy aka P. Diddy, rescapé de Uptown Records. "Ready to die", son premier album marque un tournant et reste un classique incontournable du hip hop US. Puis s'en suivront pas mal d'autres classiques, pour se terminer tragiquement par un assassinat à la sortie d'une fête. Tupac, aka 2Pac aka Amaru Shakur aka Makaveli, émerge quant à lui grâce à un album appelé "Me against the world" qui était son troisième album. Mais celui-ci marque un tournant dans sa carrière. Puis après s'être fait tirer dessus, il se retrouve en prison et rejoint Death Row Records à sa sortie car Suge Knight, le numéro 1 de cette maison de disque - qui fût la plus puissante organisation musicale dans le hip hop US - a été le seul à prendre soin de lui en prison d'après ses dire...Et ceci se termine également tragiquement à Las Vegas par une fusillade qui le blesse mortellement. Biggie et Tupac étaient amis du temps où 2Pac était sur la côte Est. Puis suite à une première fusillade, à laquelle Biggie était mêlé d'après 2Pac, les relations s'enveniment...les clips servent de présentoir aux insultes et aux menaces, et la querelle devient une affaire entre East (l'Est, principalement New York) et West (l'Ouest, principalement Los Angeles), avec les plus grands rappeurs de chaque côte qui s'en mêlent. Ainsi, logiquement lorsque Tupac est assassiné en premier, en septembre 96, on pense tout de suite à un règlement de compte. Puis lorsque Biggie est à son tour mortellement blessé, on se dit que la vengeance a motivé ceci. Mais justement ce reportage nous montre qu'il semblerait que tout ceci soit beaucoup plus machiavélique et beaucoup moins simple qu'il n'y paraît.
Alors si l'on s'attarde sur le titre, beaucoup se diront qu'il s'agit encore d'un reportage sur deux rappeurs, que l'on ne va rien apprendre hormis que la violence engendre la violence et qu'ils n'ont que ce qu'ils méritent...mais l'affaire est beaucoup plus profonde et révélatrice d'une société en déclin. Nick Broomfield s'est attaqué cette fois ci à une affaire qui n'a rien à envier à l'affaire JFK ou au scandale du Watergate ! (En exagérant à peine...) Un peu à la manière de Michael Moore, ce britannique tente de dénoncer les dessous de l'affaire, ceux dont personne n'entend parler et ceux que les médias se gardent de dévoiler. Je signale que dans cette affaire on va nous révéler que des officiers de police sont les principaux suspects, du moins d'après les preuves trouvées par d'autres gens que la police...que l'identité du tueur de Biggie est quasi certaine, d'après un témoin de la fusillade. Mais dans le dossier officiel, tout ceci n'est pas mentionné comme par enchantement...Le reportage est vraiment captivant du début à la fin, les révélations sont surprenantes et on peut dire que ce satané britannique est sacrément burné (comme dirait Nanard ) d'avoir mené l'enquête comme cela...d'avoir interviewé certaines personnes mêlées à l'affaire..comme le tout puissant Suge Knight qui honnêtement n'a pas l'air d'être le genre de gars dont on peut se moquer. Avec Death Row, le terme Gangsta Rap prend tout son sens !
 
A recommander donc à tous les fans bien sûr, qui n'apprendront que quelques petites choses, mais très intéressantes et verront quelques images rares. Aux amateurs des deux artistes qui pourront apprendre pas mal de choses sur leur(s) artiste(s) préféré(s). Mais également à toutes les personnes qui n'ont strictement aucune affinité avec ce courant musical, mais qui veulent comprendre les tenants et les aboutissants d'une affaire peu simple et mystérieuse, révélatrice d'une société corrompue et totalement manipulatrice où le bien et le mal se mélangent sans équivoque.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1


L'image du DVD est soignée mais vu le type de programme - qui est un reportage tourné avec une caméra à l'épaule et toujours dans des lieux distincts - il ne faut pas s'attendre à une image "référence" pour régler votre système home-cinéma, en revanche la compression ne souffre d'aucun défaut majeur hormis quelques fourmillements en arrière plan. Mais la définition reste bonne. La colorimétrie est froide car naturelle et peu retravaillée.

 

Sans être impeccable, au regard du programme l'image est satisfaisante.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
2.0


Une seule piste et proposée sur ce DVD, VO DD 2.0 avec des sous titres français imposés. Pas de piste multicanale mais, toujours au regard du type de programme, on ne peut pas blâmer l'éditeur. La musique très présente dynamise bien la bande son, et les interviews sont audibles et claires pour la plupart, mais réservé à ceux qui ont un bon niveau d'anglais s'ils veulent suivre celles-ci sans les sous titres.

Comme pour l'image pas besoin d'avoir un système home-cinéma de folie pour ce DVD, mais le programme s'y prête peu.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
60 min
Boitier
Amaray


Les bonus sont nombreux et intéressants.

- Interview de Nick Broomfield : Nick revient sur quelques moments du tournage, sur les moments chauds et sur les motivations du reportageet notamment sur la collaboration qu'il y a eu entre son équipe et la mère de Christopher wallace qui lui a ouvert pas mal de portes et lui a permis de rencontrer certaines personnes qui avaient refusé...et elles le disent "si je vous parle c'est uniquement parce que Violetta me l'a demandé"...

 

- Interview de Dj Djel, Sat et Rocca, trois artistes de la scène rap française : ils nous parlent de leur sentiment après la vision du reportage et de leur sentiment vis à vis de l'affaire.

 

- Les Gangs et L.A. : une carte des gangs et inteview d'un policier luttant depuis un bout de temps contre ce fléau qui a décimé une génération. Intéressant de découvrir le mode fonctionnement des gangs à L.A., même si c'est difficilement compréhensible et qu'on ne peut que se désoler de tout ceci. En revanche ceci permet de mieux cerner les relations entre Suge Knight, qui ne se cachait pas d'appartenir au Blood, ce qui a pu engendrer pas mal de tensions envers les Crips, le clan rival.

 

- Hommages à Biggie et Tupac : Des personnalités rendent un dernier hommage aux deux rappeurs abbattus. Entre autres, Charli Baltimore, rappeuse et dernière compagne de Biggie, ainsi que Suge Knight, où l'on a le droit à un extrait de l'interview menée par Nick Broomfield en prison.

 

- Interviews interdites : Interviews qui n'ont pas pu avoir lieu du fait de fortes pressions ou autres contraintes semblables. On y voit Nick attendre une interview avec quelqu'un qui a finalement changé d'avis...ce qui a dû arriver souvent. Mais également Franck Alexander qui parle du changement de personnalité de Tupac à son arrivée à LA.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
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