Les hommes de main

Résumé

 

Matty (Barry Pepper) est chargé de faire parvenir une valise remplie de dollars à l'autre bout du continent pour rembourser une dette de son père et lui faire ses preuves en tant que mafiosi, le très respecté parrain new-yorkais Benny Chains. Pour le transport, il fait appel à son ami Johnny (Seth Green), propriétaire d'un avion.

 

Johnny s'envole avec la valise et fait escale dans un petit village du Montana pour faire le plein d'essence. Hélas, il perd des yeux quelques minutes le sac de billets et ne le retrouve plus. Aussitôt informé, Matty, Taylor (Vin Diesel) et Andrew (Chris Scarpa) débarquent dans le village en question et bien décidés à ne pas repartir les mains vides.

 

Pour ces apprentis gangsters, prendre le contrôle du village reste facile jusqu'à ce que les deux policiers ripoux s'emparent de l'argent. La tournure des événements change.

 

Une histoire en trois mouvements

 

Le portrait des personnages principaux

 

4 hommes de main qui n'ont pas franchement progressé dans la hiérarchie du grand banditisme.
Matty est le fils du parrain, respecté mais à 12 ans il a été incapable de tuer l'homme qui a mis son père derrière les barreaux. Il s'occupe des courses sans importance de son père et il voudrait faire ses preuves. Andrew est également le fils d'un gros caïd. Il doit s'occuper d'un restaurant appartenant à son père et espère faire mieux. Johnny est le cousin d'Andrew. Il n'a pas vraiment le sens des responsabilités mais possède une licence de pilotage. Taylor (Vin Diesel) est sûrement le seul des 4 qui "bosse" pour vivre. Il gère un parc de machines à sous mais n'ayant pas les liens du sang avec les parrains, il n'espère pas progresser mais au moins il connaît la loi de la rue et est un bon bagarreur.

 

La progression du suspense

 

Matty décroche enfin une mission : ramener un demi-million de dollars d'urgence. Il confie le transport à Johnny qui possède l'avion. Hélas l'argent est vite perdu lors d'une escale dans un petit bled américain. Les 3 autres compères le rejoignent pour retrouver l'argent. Après plusieurs péripéties, l'argent se retrouve dans les mains de la police locale qui espère bien le détourner.

 

Le règlement de compte et dénouement

 

L'oncle de Matty (John Malkovich) débarque à son tour et espère bien faire le ménage pour récupérer l'argent. Le souci, c'est que les balles ne sont pas destinées qu'aux flics véreux. Les jeunes caïds doivent également payer leurs erreurs. La famille ne pardonne pas tout.

 

Un clin d'oeil aux classiques du polar

 

Ainsi on se retrouve avec un film en trois temps et presque trois styles avec la présentation et l'historique des personnages puis la mission qui dérape et enfin l'affrontement final. Ces différentes parties montrent l'influence de films comme les Affranchis, Snatch ou Scarface. Le changement principal se déroule au bout d'une heure de film, on passe du polar classique au polar sanglant. Des aventures d'un groupe de potes, presque joyeuses, on enchaîne avec pas mal de meurtres et surtout avec un final violent dans un abattoir industriel.

 

D'une durée de 90 minutes, le film est énergique et les transitions entre les différents actes se passent sans soucis. Ecrit et réalisé par David Levien et Brian Koppelman à qui l'on doit Les Joueurs (Rounders), on se félicite de l'écriture mais pas de la réalisation qui est trop classique. On notera également le peu de recherche dans les décors et les éclairages, dommage. On se consolera avec une bande son composée avec soin et en complet accord avec l'action. La musique originale est signée par Clint Mansell ainsi que de quelques standards rock/pop.

 

Vin Diesel (Fast'n Furious, xXx) se retrouve dans un rôle plus à sa mesure en gros bras et en second rôle. Niveau acteurs, la bonne surprise provient de Seth Green. Barry Pepper et Chris Scarpa sont dans la norme, sans plus.

 

Verdict

 

Sans être un monument du polar noir ou du film de gangsters, Les hommes de mains n'en est pas moins un très bon film à voir une fois.

Le master est fort contrasté et sombre. Si la compression est impeccable, les noirs sont hélas un peu trop profonds. Ainsi on se retrouve régulièrement avec des plans ou la moitié de l'image est noir. L'oeil baladeur du spectateur distrait ne peut se poser que sur l'action principale.

Le doublage français est assez éloigné de la VO et l'aspect "chic" des fils à papa est mal rendu en VF.


Les deux pistes sont de qualité égale avec une spatialisation et une dynamique parfaite. Les dialogues sont toujours clairs et nets.

 

Les menus sont en 16/9 et sonorisés.

Niveau bonus, on notera un commentaire audio assez complet et intéressant du réalisateur, des bandes annonces en VF et VO ainsi que des scènes coupées.

 

Les scènes coupées, au nombre de quatre, sont proposées avec un commentaire optionnel du réalisateur. Il s'excuse beaucoup auprès des acteurs de les avoir coupés au montage (certains petits rôles n'existent plus dans la version finale du film) et explique longuement les raisons de la coupe. Si deux des quatres scènes le retrait est justifié, pour les autres c'est moins évident.