Le Film
Critique de Christophe Bonnet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
117 min
Nb Dvd
1
L'histoire se déroule en 1944 sur une base de l'U.S Air Force, en Méditerranée. Le capitaine Yossarian (Alan Arkin) tente, auprès du médecin (Jack Gilford), d'échapper aux missions en vol, prétextant la folie. Il lui est opposé l'article 22 qui stipule "qu'aucun homme sain d'esprit ne peut réellement avoir envie de voler".Yossarian est d'autant moins convaincu qu'il voit ses camarades disparaître les uns après les autres. Après diverses péripéties, il va tenter de gagner la Suède, à bord d'un bateau pneumatique, comme l'avait fait avec bonheur le capitaine Orr.
Ce n'est pas tant le scénario qui prime dans ce film mais plutôt les messages véhiculés et la réalisation de Mike Nichols. Après le succès de "Le lauréat", le réalisateur se devait de confirmer son talent sachant que le milieu Hollywoodien fondait beaucoup d'espoir en lui. Il a donc pris pour base le roman CATCH 22 de Joseph Heller et a constitué un casting à la fois hétéroclite et efficace, sa technique alliant et bonifiant ces deux éléments.
Les situations, le jeu des acteurs et les dialogues donnent à ce film un ton incontestablement léger, corrosif, surréaliste et même parfois délirant (scène lorsque Yossarian se fait passer pour Harvey, mourant). Le trait est délibérément forcé, avec bonheur. Seule une scène m'a laissé un peu perplexe, celle du photographe embarqué sur une barge (60 ième minute), mais je n'en dis pas plus ...
En revanche, le fond est inversement proportionnel à la légèreté du ton. La satire de la vie militaire (mais surtout de la guerre) est servie par un humour noir et caustique. Mais l'intérêt réside dans le fait que Mike Nichols ne reste pas que sur la critique de la guerre, il nous conduit à réfléchir, au travers de ses acteurs (tour à tour triomphants ou pathétiques, profondément humains ou abjects) et confère à cette oeuvre une petite touche de philosophie.
Je qualifierais la réalisation d'inspirée car, pour parvenir à ses fins, Mike Nichols a souvent utilisé des plans originaux et le principe du flashback. Si les rôles ne sont pas tous de la même "consistance" il n'en demeure pas moins que le résultat final est cohérent.
En conclusion, je dirais que ce film trouve amplement sa place entre MASH et FULL METAL JACKET. Sur un plan plus anecdotique, il mérite même une relecture, trente ans après sa sortie, en le replaçant dans le contexte géo-politique actuel (cf scène à la minute 67 durant laquelle Garfunkel explique pourquoi les américains vont gagner la guerre).
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Assez réussie dans l'ensemble, elle présente sur certaines scènes, plus ou moins rares, les anomalies suivantes :
- présence de grain
- noirs manquant de profondeur
- dominante rose donnant à la peau un aspect artificiel
- quelques rares défauts de compression
Globalement, l'image "d'époque" n'accuse pas trop le poids des années; dans l'ensemble, elle est plutôt convaincante.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
1.0
La version Française est reproduite en Dolby Digital mono, alors que la version originale propose le Dolby Digital 5.1.
En ce qui concerne la version Française :
Pour ne pas être trop désobligeant, je dirais qu'elle est à éviter. Les voix sont beaucoup trop mises en avant par rapport au x bruits ambiants. De plus, le doublage "discutable" est tel que l'on a l'impression que le son et les images ne vont pas ensemble, c'est tout dire !
En ce qui concerne la version originale :
Là encore, pour résumer, "c'est moins pire". Les voix sont plus posées et naturelles mais elles ne sont pas toujours audibles étant donné leur manque de définition. C'est un reproche que je ferais à l'ensemble des informations sonores (voix, bruitages, musique) qui manquent de précision et de placement. La scène, au début du film, lorsque les avions décollent pour partir en mission (12 ième minute) est très révélatrice : les bruits des moteurs sont dénués de consistance et de séparation, le tout restitue un vrombissement uniforme, peu réaliste.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
117 min
Boitier
Amaray
Le manque d'originalité caractérise les menus qui, par ailleurs, sont fixes et muets. Les rubriques disponibles sont plutôt classiques :
- lancement du film
- sélection du format audio
- sous titres
- bonus
- chapitrage
Le bonus à proprement parler se compose de la bande-annonce, d'une galerie de photos (18 clichés) et des commentaires (VO sous titrée Français) du duo Mike Nichols / Steven Soderbergh. Seule cette dernière section est digne d'intérêt.
Bonus

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage