Qui a peur de Virginia Woolf ?

Genre
Pays
USA (1967)
Date de sortie
mercredi 13 février 2008
Durée
125 Min
Réalisateur
Producteurs
Ernest Lehman
Scénaristes
Ernest Lehman
Compositeur
Alex North
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Italien
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Oui
Oui
Français
Oui
Oui
Oui
Allemand
Non
Oui
Non
Danois
Non
Oui
Non
Espagnol
Non
Oui
Non
Finnois
Non
Oui
Non
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
Norvégien
Non
Oui
Non
Portugais
Non
Oui
Non
Roumain
Oui
Non
Oui
Suédois
Non
Oui
Non
Le Film
Critique de Emmanuel Galais
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
125 min
Nb Dvd
2

Martha et George invitent deux amis, Nick et Honey, à passer la soirée chez eux. A peine arrivés, ces derniers assistent à une scène de ménage mémorable de leurs hôtes.

Pour son premier long-métrage, Mike Nichols (Le Lauréat, la guerre selon Charlie Wilson) ne fait pas dans la simplicité. Il nous propose une sorte de huit clos incroyable dans lequel le talent des comédiens, ne cesse de briller aux étoiles. Ainsi on peut d’ores et déjà souligner la performance incroyablement juste d’Elisabeth Taylor (Cléopâtre) et de Richard Burton (Cléopâtre). Ils forment à eux seuls le couple le plus improbable et en même temps le plus juste que le cinéma ait connu. L’un et l’autre utilisent leurs fêlures les plus intimes pour mieux en faire rejaillir à l’écran la douleur, contenue ou non de leurs personnages, ainsi Richard Burton brille littéralement dans le rôle difficile du mari écrasé par l’aura de sa femme et épuisé d’être comparé au père omniprésent dans l’esprit de cette dernière. Souvent en retrait dans ses réponses, il s’oppose en douceur à son épouse pour que l’alcool faisant, il finisse par mieux exploser lors d’une moquerie de trop de son acariâtre moitié. Jamais dans la caricature, le comédien explore dans les moindres recoins les méandres complexes de ce personnage singulier, et lui laisse libre court pour mieux le faire sombrer dans une logique alcoolique irréfutable.

Quand à Elisabeth Taylor, star incontestée et incontestable du moment, elle embrase littéralement l’écran de sa présence. Incroyablement juste dans son rôle, elle est attirante autant que repoussante, On l’aime autant que l’on souhaiterais l’étrangler. L’actrice cultive avec brio l’ambiguïté de son caractère, tantôt féline tantôt câline, castratrice et féminine en même temps elle alterne son jeu au fil des scènes infligeant aux spectateurs les résultats incroyablement justes de son jeu. Son personnage fait trembler les murs des foyers et l’on se prend de nostalgie, face à une telle ébauche de talent. De la même manière que Martha, Elisabeth Taylor captive l’attention des comédiens et incarne avec Richard Burton, l’image saisissante de la rupture inévitable d’un couple en pleine crise d’identité.

Le réalisateur d’ailleurs ne s’y trompe pas, il laisse ses comédiens partir en roue libre et pose sa caméra au milieu de cette déchirure. Préférant les plans simples aux plans compliqués, Mike Nichols se pose en témoin manipulateur pour mieux faire transpirer la déchirure de ses êtres blessés. Parti d’un pari, jugé perdu d’avance, Mike Nichols a su insuffler ce qu’il manquait à la pièce pour pouvoir être adapté au cinéma. Le choix des mots, les éclairages discrets ou forcés mettant en valeur les sentiments des uns et des autres en sont autant de preuves que « Qui a peur de Virginia Woolf ? » est réellement un chef-d’œuvre.

En conclusion : une œuvre majeure dans le cinéma américain et un film culte qui prouve qu’avec le talent des comédiens et celui d’un réalisateur d’exception, on arrive toujours à un véritable chef-d’œuvre. « Qui a peur de Virginia Woolf ? » est d’une telle crédibilité, que les spectateurs confondirent longtemps le fiction et la réalité.

L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une très belle image qui met parfaitement en valeur le noir et blanc du film. Un choix de couleur ingénieux qui permet d’accentuer la noirceur des personnages du film. La qualité de restauration renforce un peu plus cette conviction du réalisateur. Les contrastes sont impeccables.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
1.0
Italien
1.0
Véritable ombre noire au tableau, le son est encore beaucoup trop criard. Le mono d'origine est une véritable souffrance d’autant que sa faiblesse en fait un réel calvaire pour le système auditif ? Certains dialogues sont pratiquement inaudibles. Un vrai désastre. 

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
115 min
Boitier
Amaray
L’intention était louable, mais les bonus sont un peu à côté de la plaque. Tout d’abord des commentaires audio très techniques de Mike Nichols, Steven Soderbergh et Haskell Wexler. Même si particulièrement intéressants, ils n’en demeurent pas moins très techniques et parfois même rédhibitoires. Mais c’est sur le DVD 2 qu’arrivent les déceptions ! A commencer par un très ennuyeux programme appelé « Dans l’intimité d’Elisabeth Taylor ». Une série d’interview datant de 1976, tenues par un journaliste très proche de l’époque (la chemise et la moumoute avec s’entend), qui ne cesse de poser des question aussi inintéressantes que banales, du genre : à Rock Hudson : « vous habitez près de chez elle, avez-vous déjà été chez elle ? », ou encore à sa mère : « Quelle enfant était elle ? », des question tellement existentielles et proches de nos interrogations. Ensuite deux reportages sur le film lui-même d’une vingtaine de minutes chacun : « Qui a peur de Virginia Woolf ? Un film audacieux » et « Qui a peur de Virginia Woolf ? : un scandale à l’époque », particulièrement intéressant pour le coup puisqu’ils parviennent à mettre en évidence les restrictions de l’époque et tout ce qui en découlait. En le visionnant on parvient à faire un étrange parallèle entre ce qui était possible de dire ou de faire à l’époque et ce qui est possible maintenant. Une interview un peu trop convenue à mon goût du réalisateur. Et l’inutile essai de l’actrice de théâtre Sandy Dennis. Et enfin la bande annonce. Un ensemble complet qui manque pourtant de consistance et d’ingéniosité.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
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Bonus Cachés
Court Metrage