Monsieur N

Genre
Pays
France et Angleterre (2003)
Date de sortie
mercredi 3 décembre 2003
Durée
120 Min
Réalisateur
Producteurs
Pierre Kubel
Scénaristes
René Manzor et Antoine de Caunes
Compositeur
Stephan Eicher
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires

"Rien dans ce que nous avons imaginé n'est impossible ou absurde. C'est une hypothèse. Nous avons construit une énigme policière autour d'une énigme historique."
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de José Evrard
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
120 min
Nb Dvd
2


Synopsis

En 1815, le lieutenant Heathcote, aide-de-camp d’Hudson Lowe, gouverneur de Sainte-Hélène, a pour mission de s’assurer deux fois par jour de la présence de Napoléon. Des années après, il tente d’éclaircir le mystère de la mort de Napoléon : est-il mort sur Sainte-Hélène ou a-t-il vécu ses derniers jours dans l’anonymat, comme un homme ordinaire à la vie simple ? L’ambiguïté et l’opacité des faits entretiennent le mystère qui plane du début du film, où on ouvre la tombe de Napoléon, à la fin du film où Heathcote retrouve les courtisans de Napoléon pour recueillir des indices à travers leurs témoignages. 


Critique Subjective

L’ile de Sainte-Héléne

Madame Bertrand en dit qu'elle était «une île chiée par le diable entre les deux mondes». C'est vrai, le plateau de Longwood, où Napoléon et ses derniers compagnons séjournent, n'a rien d'un paradis. D'ailleurs, peu importe dans le drame qui se noue à Sainte-Hélène que le climat de ce caillou, perdu au milieu de l'Atlantique-Sud, soit acceptable. Les protagonistes de cette histoire ne sont pas là pour jouir de la douceur de vivre, mais pour affronter l'Histoire dans la seule bataille qui compte : la dernière.Il a quarante-six ans lorsqu'il pose le pied à une fois dictée sa légende aux siècles futurs, Sainte-Hélène. II a entraîné l'Europe dans celui que Hegel appelait «l'âme du monde» une épopée à couper le souffle. Napoléon se retrouve désoeuvré. De caunes a donc décidé de traiter les dernières années de Napoléon et le mystére historique lié à sa mort. Mort naturelle ou empoisonnement ?


Une petite histoire de Napoléon

Aujourd'hui, il n'est plus qu'un prisonnier mort d'ennui confiné, étouffé par une surveillance permanente, lui qui aime les chevauchées et les grands espaces. Une fois écrites ses mémoires,une fois dictée sa légende aux siècles futurs, celui que Hegel appelait «l'âme du monde» se retrouve désoeuvré. Napoléon serait-il mort d'ennui ? Ce n’est pas ce que pense Antoine de Caunes : "C'est le scénario de Réné Manzor, magnifique et mystérieux qui m'a décidé à réaliser le film. La première version du script que j'ai lue était très étoffée, littéraire, épique. Il y avait notamment une magnifique scène d'ouverture à Waterloo qui a sauté rapidement parce que le sujet était Napoléon )à Sainte-Hélène, avec l'idée que ce qui est montré n'est pas forcèment la réalité. Je voulais capter les rémanences d'un monde disparu avec des personnages très fort. C'est très troublant. On a l'impression de réveiller des fantômes, d'avoir une responsabilité supplémentaire parce que ces personnages ont existé."


Et Donc ?

Voir Monsieur N. m’a incité à revoir les Morsures de l’aube, le premier film de Antoine de Caunes. Et si on y trouve les mêmes qualités (le scénario et la mise en scène), on y retrouve les mêmes défauts. Dans son premier film, De Caunes hésite sans cesse entre trois genres : le policier, le film branché et le fantastique. Et à force d’hésiter, il n’explore aucun territoire, fait un film bancal qui frustre tout le monde. Monsieur N. suit le même chemin hélas. Ce n’est pas l’empereur qui est mis en scène ici mais Monsieur N. , « un homme comme un autre » gardé par 3000 hommes et dix bâtiments de guerre anglais. De Caunes voulait « qu'il y ait du suspense, du lyrisme, de l'émotion, et filmer la démesure et l'intimité du personnage. », il y en a souvent mais avant tout l’histoire se traîne en longueur et De Caunes hésite une fois de plus entre le thriller, le film de complot et la fresque biographico-historique. Philippe Torreton aurait pu être parfait en Napoléon, il en a le physique, l’allure et la prestance. Mais on ne reconnaît pas le personnage charismatique et génial que l’histoire a forgé, l’acteur ayant bien trop souvent un jeu un peu trop empesé, retenue.. Le mythe Napoléon ne s’incarne pas ici. De même, la reconstitution historique est un peu figée à l’image de tous ces soldats toujours filmé dans leur immobilité, symbole de leur inaction à garder un fantôme. Le coup de théâtre final apparaît alors bien plat vis-à-vis de toutes nos attentes générées par le film.


Un dernier mot

Malgré, ou à cause, de tous ces défauts Monsieur N. est un film à découvrir. Une petite vision des derniers moments d’un Grand Homme.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Elle est parfois ciselé, magnifique et formidable. Et parfois, les plans larges apparaissent un peu trop ciselé, comme si on avait abusé d’un réducteur de bruit , ou remonté artificiellement le sharpness. Sinon, les contrastes et les couleurs sont parfaitement restitués.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Français
5.1
3 pistes sonores nous sont proposés. Vf et Vo en Dolby Digital 5.1 et pour une fois Vo en DTS. Qu’appelle -t-on Vo dans ce film pourtant français? Le film ayant été tourné en anglais , la Voix off du narrateur nous raconte l’historie en Anglais et chacun par le sa langue, les français le français et les anglais l’anglais. Sinon, les vois apparaissent comme un peu étouffé, en retrait et la répartition sonore fait la part belle à la musique de Stephan Eicher bien loin de son registre habituel. Paradoxalement en dehors de la musique et du vent bien peu d’effets viennent réveiller nos surrounds.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
180 min
Boitier
Digipack


Packaging

Dans un superbe fourreau noir avec un Napoléon se fondant dans la pénombre de la pochette, un double digipak de superbe facture nous attend. Bravo


Menu et interactivité

Le menu en 5.1 est superbe et donne envie de se plonger dans cette fresque. Toutes les transitions entre menu sont animés et sonorisés. Bravo.
Bonus :
- Making of (58’05)
- Interviews d'Antoine de Caunes, Philippe Torreton et Stephan Eicher
- Documentaire historique (44’41)
- Galeries de photos et de story-boards
- Projets d'affiches
- Bandes-annonces et teaser
- Commentaire audio de De Caunes et de la productrice
- Les coulisses du tournage
- 5 modules : costumes, maquillage, décors, avant-première, BO
- Livret personnages
- Filmographies



Un dernier mot sur les Bonus

Il faut souligner le soin évident apporté aux bonus qui traite à la fois du film mais aussi de l’aspect historique abordé ici. De plus, le contenu de ce DVD est relayé par un site Internet remarquable où vous pourrez télécharger des fichiers en PDF et des extraits de revue scientifique qui traite des hypothèses d’empoisonnement.

Soulignons alors le soin évident apporté à ce DVD tant dans la fond que dans la forme. En espérant que ce support de choix et de goût puisse apporter un second souffle à ce film restant sur un échec en salles.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage