Autant en emporte le vent

Titre Original
Gone with the Wind
Genre
Pays
USA (1939)
Date de sortie
mercredi 19 novembre 2003
Durée
225 Min
Réalisateur
Producteurs
David O. Selznick
Scénaristes
Sidney Howard
Compositeur
Max Steiner
Format
Dvd 9
Informations
Complémentaires
Ce film aux 10 Oscars (Meilleur Film, Meilleure Actrice, Meilleur Second Rôle Féminin pour Hattie Mc Daniel dite Mammy, Meilleur Réalisateur, Meilleur Scénario, Meilleure Photo, Meilleure Direction Artistique, Meilleur Montage, Récompense Scientifique et Technique, Récompense Spéciale attribuée au designer de production) est une adaptation du roman éponyme de Margaret Mitchell.
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Oui
Oui
Oui
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Geneviève Silva
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
225 min
Nb Dvd
2


L'histoire : 1861. La guerre de Sécession est sur le point d'éclater mais, en Georgie, dans le domaine familial de Tara, la famille O'Hara s'apprête à fêter les seize ans de la belle et tant convoitée Scarlett (Vivien Leigh). Tous les jeunes planteurs sudistes sont à ses petits soins mais son coeur ne bat que pour Ashley Wilkes (Leslie Howard) qui, lui, doit annoncer son mariage avec sa cousine Mélanie Hamilton (Olivia de Havilland). Malgré tout, dans un dernier élan, Scarlett se jette à son cou et lui déclare son amour, en vain. Mais, Rhett Butler (Clark Gable) était là qui a assisté à la scène et se délecte du ridicule de la jeune fille. Au même moment, la guerre civile est déclarée. Par dépit, Scarlett épouse Charles Hamilton, le frère de Mélanie dont elle sera bientôt veuve. La croyant très affligée par ce veuvage prématuré, sa mère l'envoie se distraire à Atlanta auprès de Mélanie. Là, elle revoit le très séduisant mais peu recommandé Rhett avec lequel elle enfreint toutes les règles de bienséances. Alors que les Nordistes sont aux portes d'Atlanta, Rhett accepte de conduire les jeunes femmes à Tara. Mais Scarlett n'est pas au bout de ses peines, la vie lui réserve encore bien des épreuves.

 

La critique : Cette gigantesque fresque épique, qui reste un des moments forts de l'histoire du cinéma, est marquée par sa modernité, sa justesse, sa perfection et sa beauté. Les décors, les costumes, les acteurs, la mise en scène rythmée, tout concourt au succès de ce chef d'oeuvre hollywoodien. Rien n'a manqué pour faire de ce film un modèle commercial et artistique. Un tournage de cinq mois, une inoubliable première à Atlanta, en Georgie, le 15 Décembre 1939, trois réalisateurs prestigieux (Victor Fleming, George Cukor - très vite remplacé pour incompatibilité d'humeur avec la star du film, Clark Gable - et Sam Wood), une Scarlett idéale (Vivien Leigh) recrutée parmi 14000 prétendantes. L'engouement fut à la hauteur des attentes.
Même si, aujourd'hui, notre sensibilité quant à la présentation d'un film a quelque peu changé, on demeure nostalgique, dès l'ouverture de celui-ci, devant ce générique déroulant sur des scènes de vie du Sud, au milieu de champs de coton où des esclaves noirs s'échinent sous un soleil radieux. A cela s'ajoute le célébrissime thème musical qu'on ne peut s'empêcher de fredonner et nous voilà plongés dans le tourbillon romanesque de l'aristocratie georgienne. Certes l'amour et ses tourments sont au centre de l'intrigue mais le fond historique de la guerre de Sécession, même s'il  paraît jouer  le simple rôle de décor confère du réalisme à ce drame. Les tenants et les aboutissants de cette guerre ne figurent qu'en filigrane car le but n'est pas la fresque historique néanmoins, il est aisé de comprendre les changements qui s'opèrent et force est de constater que la jeune génération a fait les frais de cette insurrection.
Quant aux personnages, sur lesquels toute l'oeuvre repose, ils sont haut en couleurs tant leur psychologie se trouve fouillée. Leur caractère, soumis aux épreuves de la vie, se forge sous les effets de la torture des émotions. D'un passé insouciant empreint de la plus grande sérénité, ils tombent sans répit dans le chaos de la crise. Dès lors, on comprend mieux ce qui a valu à Vivien Leigh l'Oscar de la Meilleure actrice car son interprétation de la belle Scarlett est criante de vérité et de justesse. Jeune femme fière et volontaire de la haute société sudiste, elle déploie tous ses charmes et son espièglerie pour arriver à ses fins quelles soient sentimentales ou financières. Ses minauderies de coquette du Sud, ses caprices d'adolescente, ses grands airs, son irritabilité font sourire et son caractère entier surprend. Mais, plus encore, durcie par la guerre, les privations, rongée par les regrets, elle nous brosse le portrait d'un être dur avec les autres mais aussi implacable avec elle-même. C'est de la terre de Tara qu'elle tire sa force et son impétuosité, cette terre rouge, bouillonnante de sang irlandais, qui ne devient  plus que sa seule raison de vivre. Mais cette progression dans la construction de sa personnalité, elle la doit aussi à celui qui, à chaque nouvelle rencontre, lui fait franchir une étape supplémentaire dans son apprentissage d'elle-même. D'ailleurs, même si Clark Gable n'a reçu aucune récompense pour ce rôle, il faut reconnaître qu'en beau cynique son interprétation de Rhett est grandiose. Ce grand brun au regard inquiétant, ce ténébreux à l'air supérieur qui perce la moindre pensée, la plus infime émotion a de quoi séduire et de quoi faire enrager. Tous ses défauts font de lui un être attirant au charme ravageur et, même si elle s'en défend, la belle Scarlett ne peut que succomber à ses yeux pétillant de malice et à ce sourire perpétuel qui se dessine à la commissure de ses lèvres. D'ailleurs, au fond, même si elle s'y refuse, n'est-il pas son propre reflet au masculin ? Mais il ne faut pas s'arrêter à l'aspect extérieur et ne voir en cet homme vaniteux au comportement scandaleux qu'un être perfide et endurci, sa fragilité est également abordée tout au long de cette aventure car c'est au contact de cette personne, à la fois fragile et têtue, qu'il trouve la femme qui le touche dans sa plus grande fragilité sentimentale. Une belle interprétation qui ne peut laisser insensible.
Reste quand même à rendre également hommage à tous les autres acteurs sans lesquels les vedettes du film ne pourraient exister. Ainsi chacun participe tantôt à l'intensité dramatique de l'histoire tantôt apporte sa contribution aux scènes dont le registre est plus léger voire comique.

 

En conclusion : Même si il date de 1939, Autant en emporte le vent conserve toute cette grande richesse et cette beauté qui font de lui un incontournable film du paysage cinématographique qu'il faut découvrir ou revoir sans tarder. Porteur de nombreux messages, il satisfera les attentes du tout public.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Elle est de toute beauté pour un film de cette époque. La photo est superbement mise en valeur par des couleurs flamboyantes et une luminosité très peaufinée. La définition est surprenante et la compression plus que satisfaisante. Tout au plus, on peut regretter quelques défauts de pellicule mais rien qui n'altère le plaisir que procure le visionnage. Du beau travail !

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
5.1
Français
5.1
Le son multicanal est au programme avec le dolby digital 5.1 pour la VF et la VO. Le mixage de la VF privilégie exclusivement les voies frontales à tel point que l'on doute être en 5.1, seul un coup d'oeil sur l'amplificateur nous renseigne. De plus, elle est affublée d'un souffle trop envahissant. Ce défaut est moindre dans la VO qui bénéficie de surcroît d'une réelle ouverture sonore, les surround étant sollicités pour la bande musicale. Enfin, la dynamique est anémique mais ne comptez pas trop forcer le volume sous peine de vous retrouver avec des voix nasillardes.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
186 min
Boitier
Digipack


Le coffret collector se présente sous la forme de deux DVD :


DVD 1 : le menu principal est lisible mais austère car fixe, sans fond musical, sur une simple photo du film. Il propose :
- Démarrer le film : réparti sur deux faces, VF et VO en 5.1
- Accès direct à une scène : vignettes fixes, pas de musique d'accompagnement. Lisible mais triste.
- Langues : Bandes-son (Anglais-Français) et Sous-titres (8 dont Français, Espagnol, Anglais pour malentendants).

 

DVD 2 : Bonus en VOST qui se présente à nous sous la forme d'images animées du film superposant des clichés en noir et blanc et d'autres en couleur. Il nous propose :
- Autant en emporte le vent : tournage d'une légende. Un documentaire exceptionnel de 120 minutes qui, grâce à une montagne d'archives et de témoignages, explique la naissance de ce chef d'oeuvre. Le choix peut se faire entre :
* Documentaire dans son entier.
* Chapitrage. Très riche avec des rubriques comme : Générique début, Une des raisons d'un succès, Portrait de David O. Selznick, Margaret Mitchell, ...
- Hommage à Clark Gable. Un portrait passionnant, en 66 minutes, construit sur de nombreux extraits de films et des interviews. Le choix peut s'opérer entre :
* Documentaire dans son entier.
* Chapitrage. Même principe de diversité et de richesse avec des chapitres comme : Introduction, Générique début - Clark Gable : l'homme et le mythe, Des débuts singuliers, Son enfance et adolescence, ...

Une interactivité complète et intéressante, digne d'un coffret collector.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage