L'histoire
Valley Of The Dolls raconte l'histoire de 3 jeunes filles aux personnalités très différentes (interprétée par Patty Duke, Sharon Tate et Anne Welles), qui décident d'aller ensemble à New York pour y trouver fortune et célébrité dans le Show Business. Mais elle déchanteront très vite au contact de ce milieu où la drogue et l'alcool sont le pain quotidien de pas mal de monde.
Jacqueline Susann (1921-1974)
Jacqueline Susann, née à Philadelphie, se rendit à New York à l'âge de seize ans pour devenir comédienne. Elle y épousa Irving Mansfield, producteur de cinéma et de télévision, et se fit connaître au théâtre et à la télévision.
Mais c'est avec La Vallée des Poupées, vendu à 14 millions d'exemplaires, qu'elle acquit une renommée internationale. Quant à The Love Machine, dès sa parution l'accueil réservé à ce roman est apparu comme une répétition du succès précédent. Numéro un sur la liste des best-sellers pendant plus de cinq mois, le tirage a dépassé 4 500 000 exemplaires aux U.S.A.
La Columbia a tourné un film tiré de ce roman. Jacqueline Susann est décédée à New York en septembre 1974, à l'âge de cinquante-trois ans.
Critique subjective
La première adaptation de la vallée des poupées
La vallée des poupées et le roman éponyme se présente comme un triptyque féminin où trois jeunes femmes évoluent dans le monde du show-business qu’elles découvrent. Les deux films conservent d’ailleurs ce trio à la différence près que dans
la version de Russ Meyer les trois filles arrivent ensemble en ville et font partie d’un groupe de rock. Normal diront les connaisseurs du réalisateur des SuperVixen, un groupe de rock ça fait plus Russ Meyer.
La secrétaire ambitieuse arrive en ville et parvient à passer du statut de secrétaire à celui de modèle puis de star. Deux autres de ces copines arrivent aussi à se faire une place dans le show-business mais découvrent aussi les affres de la célébrité. La secrétaire tente de se suicider, une autre préoccupée de rester au top niveau se drogue et détruit sa santé et la troisième va jusqu’à tourner dans un film porno ou érotique (c’est selon, mais on peut considérer que c’est un film porno) pour vivre après que son chanteur à succès de mari révèle une maladie incurable et devient impotent.
Cette version du roman de Jacqueline Susann est relativement soft en comparaison de la version de Russ Meyer (parut en 1970) et encore plus par rapport aux frasques du show business actuel qui ne manque pas de fournir les médias people en scandales et autres indiscrétions.
Verdict
Le film se révèle être une version très édulcorée du livre et ce qui aurait pu être de nos jours aussi sombre que Requiem for a Dream ou proche du résultat d’un film adapté de Breat Easton Ellis est plutôt doux et indolore.
Donc, un film qui a connu un succès à l’époque de sa sortie dans les salles mais qui aujourd’hui fera pâle figure face aux nouvelles réalisations qui proposent un montage plus dynamique voire des audaces narratives (les lois de l’attraction) et surtout une manière moins propre de rendre la déchéance à l’écran.
L’image est d’une qualité régulière et plutôt bonne. Comme il s’agit d’un vieux film il ne faut pas s’attendre à une lumière fantastique. Globalement, on sent qu’on regarde un vieux film car la photo et la lumière trahissent son âge. Cependant le transfert de la pellicule au dvd est impeccable et aucun défaut n’a été remarqué.
Le son est très correct d’autant qu’il s’agit ici d’une piste stéréo. On perçoit des effets sonores de répartition des bruitages sur les deux pistes audio qui rendent le film un peu moins mou. Ceci s’entend notamment lorsque la jeune héroïne se trouve dans une pièce où quelqu’un tape à la machine à écrire.
Il n’y a pas de suppléments et les menu sont corrects mais l’ensemble autour du film un peu mince pour ne pas dire frustrant. Après tout un certain nombre d’information concernant Jacqueline Susann et des témoignages du succès de ce film lors de sa sortie auraient aidé à recadré le film dans son contexte historique.