L'île des morts

Titre Original
Isle of the Dead
Genre
Pays
USA (1945)
Date de sortie
mercredi 1 février 2006
Durée
72 Min
Réalisateur
Producteurs
Val Lewton - RKO
Scénaristes
Joseph Mischel, Ardel Wray
Compositeur
Leigh Harline
Format
Dvd 5
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Geoffrey Morlet
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
72 min
Nb Dvd
1


L’histoire :

1912, en pleine guerre des Balkans, le Général Phéridès (Boris Karloff) se rend dans une petite île grecque sur la tombe de sa femme… La sépulture a été profanée. La peste qui ravage l'île va entraîner le Général dans une lutte sans merci contre d'obscures forces malfaisantes...
La critique :

La RKO, studio mythique s’il en est, à l’origine de King Kong (1933) et Citizen Kane (1941) pour ne citer que les plus emblématiques, a aussi produit tout un tas de petites séries B. En 1942, le studio confie à Val Lewton la direction d’une unité de production chargée de fabriquer des films d’horreurs à petit budget. Jacques Tourneur tournera au sein de cette branche La féline (1942), Vaudou (1943), L’homme léopard (1943), alors que l’année suivante c’est Robert Wise qui se frottera au genre avec La malédiction des hommes chats (1944). Autant de films tournés pour trois fois rien et en rien de temps (10 jours à peine), qui sont vite devenus des classiques.

Mark Robson signe avec L’île des morts (1945) son deuxième film après le déjà très sombre La septième victime (1943). L’idée du film vient d’un tableau de Böcklin qui fascinait le producteur Val Lewton. Cette toile d’une île accueillant en son sein une barque avec à son bord deux silhouettes, l’une noire représentant Charon le guide des morts  et l’autre blanche d’un défunt dans son linceul, inspirera à Lewton l’idée d’en faire un film.

Le scénario cousue autour de ce tableau au fort pouvoir d’évocation nous embarque sur une île grecque. Le cadre se veut très sombre, d’abord par ses décors d’inspiration gothique du plus bel effet (cimetière lugubre, ruines désolées, statues inquiétantes), ensuite par l’utilisation de jeux de lumière inspirés (clairs-obscurs). Malgré la maigreur apparente du budget, Mark Robson arrive sur certaines scènes à transcender son scénario d’origine en réussissant à distiller cette atmosphère si particulière, lorgnant parfois vers l’expressionnisme allemand. Le genre d’atmosphère qui sera par la suite reprise et digérée par Mario Bava dans Le masque du démon (1960) et la Hammer Film par la suite.

L’histoire se situe dans la grande tradition des contes fantastiques de Tourneur où la raison pure se trouve altérée par la survenue de phénomènes surnaturelles. Dans ces films, un combat se livre non pas entre le bien et le mal, mais plutôt entre la superstition et le scepticisme.

Dès le générique, un écran nous raconte comment le peuple grec laissa se transformer ses légendes en superstitions. La légende dit que la déesse Aphrodite a laissé place à Vorvolaka. Cette créature de cauchemar hantait encore les paysans quand la Grèce remporta la guerre contre les Balkans en 1912… Autant le dire tout de suite, L’île des morts n’est pas un film de monstres, et cette créature de cauchemar si terrifiante relève plus de la chimère qu’autre chose. En fait, le film de Robson s’impose au bout du compte comme une sorte de parabole sur la guerre avec en toile de fond une intrigue surnaturelle. A travers cette créature cauchemardesque, à l’origine de la peste et capable en même temps de réveiller les morts, se profile une métaphore sur les ravages de la guerre. Tous ces corps empilés et même pas enterrés, dont se fout pas mal le général Phéridès, sont un premier avertissement. Ensuite, il y a l’arrivée sur l’île avec cet accostage aux abords d’un cimetière…comme par hasard. Sur place, le général Phéridès tient à se rendre sur la tombe de sa femme, c’est bien normal. Malheureusement, sa sépulture se trouve être profanée par un ironique coup du sort, comme un juste retour des choses en fait...

Verdict :

L’île des morts est une bonne surprise. Voilà un petit film de série B fauché comme les blés, mais riche en influences intéressantes (le peintre Böcklin et Edgar Allan Poe). Et pour ne rien nous gâcher, on peut aussi retrouver Boris Karloff, toujours aussi inquiétant lorsqu’il est bien filmé.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
4/3 n&b
Format Cinéma
1.33:1
Le film date, alors il ne faut pas attendre de miracles du côté de l’image. Pas mal de grain et le manque de netteté ne font pas de L’île des morts un modèle de transfert. Le noir et blanc non plus n’a rien de fantastique dans ce qu’il offre en contraste et luminosité. Rappelons quand même que le film date de 1945.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Anglais
1.0
Le DVD ne propose qu’une version originale en mono, avec ou sans sous-titres. A noter que ces derniers sont jaunes (noir et blanc oblige), mais surtout qu’ils n’offrent pas une traduction satisfaisante. Il subsiste un léger souffle malgré la restauration du film. La qualité sonore est correcte, les dialogues sont suffisamment intelligibles sans qu’on ait besoin d’augmenter le son.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Présentation du film par Serge Bromberg.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
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