Le mariage des moussons

Synopsis :


La famille Verma réunie au grand complet à l'occasion du mariage arrangé (selon la tradition du Penjab) d'Aditi, leur fille, se retrouve dans une demeure fastueuse de New Delhi. Venus d'Amérique et d'ailleurs, des centaines de parents savourent le plaisir d'être ensemble. Toute la famille participe fébrilement aux préparatifs, à l’exception de la future mariée. Toujours amoureuse de son amant, Aditi se demande si elle ne doit pas rompre avec son fiancé qu’elle connaît à peine. Le ciel s’assombrit, voilà la mousson…




Critique subjective :


Tout s’est passé un Lundi: la journée fût à l’image de la météo c'est-à-dire triste. Ne sachant comment occuper ma soirée j’ai déposé sur la platine de mon lecteur le DVD du Mariage des Mousson en me disant que ce film serait comme le prolongement logique de la journée puisque dehors le taux d’humidité était proche de cent pour cent. Après avoir jeté un œil au dos de la jaquette, je me dis que toutes ces histoires de « couples qui se font et se défont »

Et bien c’est exactement ce qu’il me faut ! (c’est un tableau bien noir que je dresse là, mais j’avoue j’exagère un peu).

 



Je lance le film, et soudain mon caisson frémit de plaisir en même temps que mes oreilles au rythme endiablé de la musique du générique. Tiens je bas du pied! La camera ne cesse de bouger, les plans se succèdent a une vitesse incroyable c’en est presque saoulant. Le rythme des images remplace celui de la musique.

Le début me fait penser de suite à celui de « Tout le monde dit i love you » dans lequel Woody Allen nous comte aussi l’histoire d’un mariage et les histoires des différents proches des jeunes mariés. Un film de Bollywood à la sauce Hollywood. Cette comparaison est forcément discutable mais elle est toute à l’image du film: Mira Nair nous présente, au travers de la communauté Penjabi dont elle est originaire, son pays : « l’Inde des paradoxes ».

En effet, c’est un mariage indien où l’on boit du whisky, les chants sont perturbés par les sonneries de téléphones, la richesse côtoie la pauvreté dans la rue, on est fier de ses traditions mais on envoi ses enfants étudier aux Etats-Unis.

Nous dépeindre une Inde multiculturelle n’est pas le seul propos de la réalisatrice. Elle aborde bien d’autres thèmes au travers de plusieurs histoires entremêlées comme les amours de Dubey, traités avec beaucoup de tendresse et d'humour. Elle nous propose une réflexion sur la place de la femme en Inde : les mariages arrangés ou encore l’inceste.

La camera, tenue à l’épaule (influence des films du Dogme), donne au film un aspect documentaire. La proximité avec les acteurs est alors bien plus importante. On passe avec eux, et en musique, par la surprise, la tristesse, la haine et le masti, c'est-à-dire la joie de vivre communicative des gens du penjab.

 



Et voila donc comment près de deux heures de films se sont écoulées en ce qu’il m’a semblé a peine deux clignements de paupières. Après ce film on se sent grandis et pas seulement parce qu’on s’est levé pour applaudir comme le firent les spectateurs du cinéma de Venise où le film fut projeté et où il reçu le lion d’or du festival qu’il y a la bas. Non.

Personnellement, pour revenir à ce que je disais au début de cette critique, ce film m’a permis d’oublier tous mes petits tracas. J’étais juste là, devant mon poste de télévision, et plus rien d’autre n’avait d’importance à mes yeux émerveillés.

TF1 vidéo n’a visiblement pas souhaité ou pu mettre en œuvre toutes ses techniques de restauration pour nous proposer une qualité de conversion du film au format DVD optimale.

En effet, l’image manque un peu de définition. Elle est granuleuse et l’on devine de temps en temps certaines traces dues à un master moyen. Les couleurs par contre sont très belles, très saturées. Elles donnent au film un aspect un peu kitch voir exotique que je me risque à qualifier de « Bollywoodien ».

Pas de piste française, il n’y a qu’une seule piste dolby digital en anglais hindi, il s’agit donc d’une version originale sous titrée en français. Mais celle-ci dispose d’une bonne précision pour les dialogues, la musique et surtout les ambiances. En effet elle nous offre, tant les surrounds qui sans être très précis retranscrivent les différentes ambiances du film, une véritable immersion sonore dans ce new Delhi moderne.

Les menus sont très bien réalisés mise a part quelques fausses notes comme des curseurs un peu pixélisés et des boucles musicales un peu courtes qui ont la fâcheuse tendance de laisser un « blanc » lorsqu’elles recommencent au début. C’est un peu dommage mais ce défaut ne parvient pas à nuire à l’ambiance feutrée mise en place ici par un choix de couleurs chaleureuses ,de symboles et de pétales de fleurs tombant du ciel, on se sent bien, on a envie des les parcourir, en voici d’ailleurs le détail…


Mira Nair:


Ou comment découvre t on au travers de différents textes que la réalisatrice de ce film a étudié aux Etats-Unis ou encore, au travers d’une interview menée par Jean-Philippe Guerand, que sa scénariste n’est autre que son assistante pour les cours de mise en scène qu’elle donne à l’université de Columbia.


Dans les coulisses du mariage :


Un documentaire sous titré en Français, composé de plusieurs interviews qu’il faut à mon avis à tout prix se garder de regarder avant de visionner le film. Non qu’il dévoile certains éléments de l’intrigue mais tout simplement parce qu’il nous éclaire sur certains des aspects des thèmes abordés qu’il est tellement plus sympathique de découvrir pendant le visionnage.

On pourra tout de même noter que la qualité de la compression de l’image est bien décevante.


Les comédiens:


Petites biographies en musique des principaux acteurs de ce film. S’ils sont pour nous de parfaits inconnus, on apprend  ici que certains sont de véritables stars en Inde.


Galerie de photos :


Pendant quatre minutes, un diaporama servit par une musique relaxante nous fait voyager a travers le film. Les images sont belles et bien choisies. Une expérience intéressante proche de la « méditation » que ne renierait pas d’ ex-hippies fans de CD de musique d’ambiances que l’on trouve dans les rayons de magasins spécialisés dans les chants merveilleux des dauphins.


Partie rom :


Ici on trouve de quoi personnaliser son ordinateur aux couleurs du film. Plus quelques liens internet.