Allan Quatermain et la cité de l'or perdu

L'histoire

 

Alan Quatermain (Richard Chamberlain) est sur le point de partir aux Etats-Unis avec la belle Jesse Huston (Sharon Stone) qui doit y devenir sa femme. Malheureusement, juste avant leur départ, il recueille l’un des anciens ami de Quatermain, qui s’effondre à moitié mort sur le pas de leur porte.

 

Le mourant leur confie alors qu’il était parti à la recherche de la mystérieuse cité de l’or perdu, en compagnie du frère d’Allan Quatermain dont il n’a plus de nouvelles. Repoussant son départ, Quatermain se lance à la recherche de son frère disparu, bientôt suivi par Jesse…

Autour du film

Le personnage d’Allan Quatermain vient des romans de l’écrivain du XIXème siècle H.Rider Haggard. Ce romancier anglais fut envoyé en Afrique en 1875, pour servir de secrétaire au gouverneur de la colonie du Natal (région de la côte sud-est de la république d’Afrique du Sud). Sa carrière y progresse rapidement jusqu’au poste de responsable de la haute court de justice du Tranvaal. C’est à cette époque qu’il se lie d’amitié avec Rudyard Kipling et qu’il voyage beaucoup dans toute l’Afrique.

Il puisera dans ses voyages l’inspiration pour son célèbre roman « King Salomon’s Mines », publié en 1885. Le héros de ce roman, Allan Quatermain, connaîtra une grande popularité dans le cinéma anglo-saxon et de nombreux acteurs en seront l’incarnation : Cedric Hardwicke dans « King Solomon's mine »s (1937), Stewart Granger dans « Les Mines du roi Salomon » (1950), John Colicos dans « King Solomon's treasure » (1977) et Sean Connery dans « La Ligue des Gentlemen Extraordinaires » (2003).

Cette suite des aventures d’Allan Quatermain est réalisée par Gary Nelson, qui avait déjà dirigé Silvester Stallone dans « Les faucons de la nuit » en 1981. Pour le film, il fait naturellement appel aux même acteurs principaux que dans « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon », à commencer par Richard Chamberlain, surtout remarqué dans « La tour infernale » (1974) et la série télévisée « Shogun ». A ses côtés on retrouve la jeune Sharon Stone.

Contrairement au premier film « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon », les seconds rôles sont ici assez insipides et ne laisseront pas grande trace dans vos mémoires. James Earl Jones, qui jouait le rôle du méchant dans « Conan », est d’ailleurs particulièrement ridicule en « roi africain à la recherche d’aventure ».

Critique subjective

Autant « Allan Quatermain et les mines du roi Salomon » était-il un film d’aventure un peu nanard sur les bords et s’inspirant un peu trop du film « Les aventuriers de l’arche perdue » sans en avoir le budget ou les artistes talentueux, autant « Allan Quatermain et la cité de l’or perdu » est un véritable navet pur jus.

Les trucages y sont extrêmement grossiers et tellement raté qu’on finit par se demander si le réalisateur ne l’a pas fait exprès. Ainsi, durant la « folle » descente des rapides, les aventuriers font-ils semblant d’éviter un rocher au plafond. Malheureusement, à l’image ils se baissent bien après le rocher en question ! Le reste des « effets spéciaux » est du même acabit.

On sent également que les acteurs ne croient pas du tout à ce qu’ils jouent. On peut difficilement les blâmer tant les dialogues sont proches d’ « Amour, Gloire et Beauté » revisitée par les Inconnus. Sauf qu’ici ça ne fait même pas rire ! L’histoire de cette cité perdue, que personne ne connaît et qui est si difficile à atteindre, ne tient pas debout. Surtout qu’on apprend, vers le milieu du film, que le chef de la ville fait un commerce régulier de l’or avec des marchants turcs !

Voilà donc un DVD à éviter absolument, à moins d’être un fan inconditionnel de Sharon Stone ou de Richard Chamberlain.

Ce DVD nous offre une image acceptable, avec de couleurs assez précises. On ne note aucun problème de compression, mais l’ensemble manque tout de même de définition, particulièrement dans les arrières plans. Les raccords des trucages sont nettement trop souvent visibles, en particulier dans les scènes de la grotte, qui en deviennent totalement ridicules. Enfin, l’image comporte de temps à autres des tâches qui auraient pu être éliminées avec plus de soin.

Ce DVD nous propose une piste en VO au format Dolby Surround et une version française en Mono.Contrairement à « Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon », la piste française laisse franchement à désirer. Elle manque de dynamique et n’offre aucune spatialisation ou effet surround, ce qui est un comble pour un film d’aventure de 1987 ! La version originale s’en sort un peu mieux, mais la spatialisation n’est pas suffisamment poussée et n’exploite pas assez l’espace sonore. Les effets surround sont également quasi-inexistants, ce traitement sonore ne bénéficiant finalement qu’à la musique.

Ce DVD ne propose que des menus minimalistes et le seul « bonus » présent est la bande annonce originale du film.