MES ENFANTS NE SONT PAS COMME LES AUTRES

Synopsis

Jean Debart élève seul ses deux enfants, et exige d'eux un apprentissage forcené de la musique. Musicien d'orchestre lui-même, il est également leur professeur. Alexandre, onze ans, pianiste soliste virtuose, se plie apparemment aux exigences paternelles. Adèle, brillante violoncelliste, se montre, elle, moins docile que son frère.Alors qu'elle prépare les concours musicaux les plus réputés, elle tombe amoureuse de son accompagnateur, Thomas.Mais il n'est pas permis à une Debart de concilier travail de la musique et premier amour...
Critique Subjective
Denis Dercourt

Après ses études au Conservatoire de Paris, Denis Dercourt a joué en soliste et en musique de chambre, de Pleyel à Carnegie Hall. Alto solo de l'Orchestre Symphonique Français jusqu'en 1993 . Il est aujourd'hui professeur au Conservatoire de Strasbourg.. Mes enfants ne sont pas comme les autres est son troisième long-métrage, après Les Cachetonneurs (1998) et Lise et André (2000). Voici comment le réalisateur explique l'exigence de Jean : « La pratique d'un instrument est contraignante. C'est éprouvant de tenir un violon, ce n'est pas une attitude naturelle ! Malheureusement, je ne connais aucune pédagogie qui serait uniquement basée sur le plaisir, dans ce genre d'apprentissage. À Strasbourg, j'enseigne la musique à des étudiants venus du monde entier, certains sont encore des enfants - des enfants prodiges. Leur travail est toujours impressionnant. Des gamins qui font huit heures de musique, tous les jours. Avec la musique, on ne peut pas tricher. »
Un film sur une tranche de vie musicale ?

Jean demande inconsciement et implicitement à sa fille de prendre la place de sa femme disparue, de devenir son double musical . On retrouve ici un sujet déjà évoqué dans Moi César, 10 ans ½, 1m39 , où dans une scène, le jeune héros dit en voix off, "Les enfants ont souvent pour vocation de réussir là où les parents ont échoué". Ce thème une fois situé dans l'univers de la musique, un art qui demande une discipline très exigeante pour des enfants donne un sujet est fort car il implique à la fois l'enfant, mais aussi la responsabilité des parents. Denis Dercourt a voulu développer et lier trois thèmes dans ce film : la rigueur dans le travail, la transmission et l'amour. Le réalisateur affirme : "La rigueur est bien sûr à la base du travail du musicien. Mais à travers la famille présentée dans le film, je voulais aussi dépasser le monde musical, envisager comment des parents essaient de transmettre à leurs enfants ce qu'ils n'ont pas réussi à concrétiser eux-mêmes. C'est par amour qu'ils souhaitent un avenir meilleur pour leurs enfants, une progression sociale. On constate ce désir dans toutes les classes de la population. ". Et si la mise en scène est juste, le rythme du film est assez bancal et réussit parfaitement à transmettre l'ennui des protagonistes devant leur destin tout tracé.
Un dernier mot

Un film qui donne l'impression de s'adresser à une population de spectateurs bien particuliere : les musiciens et le monde clos et fermé des conservatoires.

Pour un film récent , l'image est quelque peu décevante.

En effet, elle n'apparaît pas très définie et les scènes obscure sont un peu justes en contraste.

Un mixage très frontal en Dolby Digital 5.1. Les surrounds servent de temps à autre pour la musique mais jamais pour l'ambiance, il faut bien avouer que le film ne s'y prête pas trop.

De plus, le son des violoncelles sonne parfaitement et la liaison avec el caisson est très bonne pour rendre le bas des notes du violoncelle.

La piste PCM est dynamique, claire et limpide même en mode prologic.

Les scènes coupées : trois scènes : "Le concours", "Beethoven" et "La réconciliation" , commentées par le réalisateur, Elodie Peudepièce et Jérôme Peyrebrune, le chef-opérateur.
Scène coupée et commentée : "Candidates du concours de Munich" , jouées par Diana Ligeti , violoncelle et Maria Belooussova , piano, interprètes de la bande musicale du film. Commentaire optionnel.