Cette femme là

Genre
Pays
France (2003)
Date de sortie
mardi 15 juin 2004
Durée
95 Min
Réalisateur
Producteurs
Agnès Le Pont, Frédéric Bourboulon
Scénaristes
Guillaume Nicloux
Compositeur
Eric Demarsan
Format
Dvd 9
Critique Cinéma
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Français
Non
Non
Non
Anglais
Oui
Non
Non
Le Film
Critique de Frédérik Kapler
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
95 min
Nb Dvd
1


Synopsis : Michèle Varin, commissaire de police, est une femme brisée par la mort de son fils. Elle est chargée d'enquêter sur le suicide d'une femme retrouvée pendue dans la forêt de Fontainebleau. Mais son passé douloureux la rattrape et la plonge entre cauchemar et réalité...

 

"Cette femme là" est le 5ème long-métrage du réalisateur Guillaume Nicloux, né en 1966. A 22 ans, il devient boursier du Centre National des Lettres et crée une compagnie théâtrale baptisée La Troupe. Entre 1989 et 1991, il met en scène Copi, Maurice Pons, Georges Arnaud au Théâtre de Ménilmontant. C'est aussi le second volet d'une trilogie commencée avec "Une affaire privée" en 2002 avec Thierry Lhermitte dans le rôle d'un détective que l'on retrouve également dans son rôle sur ce film. G. Nicloux est également l'auteur d'une 10aine de romans noirs, offrant toute crédibilité à son rôle de scénariste et de dialoguiste sur le film, en plus de la casquette de réalisateur. Après avoir vu Josianne Balasko dans "Trop belle pour toi", Guillaume a écrit son film en pensant à Josianne Balasko dit-il. Josianne que l'on découvre sous un aspect totalement différent de ces rôles avec l'équipe du splendide notamment. Mais elle crève l'écran. Il est vrai qu'une étiquette est dure à enlever, mais elle est bluffante et prend toute la vedette au film et son intrigue. Elle n'hésite pas à se mettre en danger en se montrant tantôt comme une femme désirable (diner au restaurant) et tantôt dans la peau d'une femme au bout du rouleau, vieille, fatiguée, dépressive et très "abîmée" par le temps. Bref, elle montre sa vraie facette en tant qu'actrice capable de jouer des rôles autres que ceux qu'on lui offrait dans des comédies légères. Elle a d'ailleurs été nommée au César de la meilleure actrice pour son interprétation. Hélas le public n'a pas cru en ce changement de facette - à tort-, au vue du box office en France et de l'échec du film.

Outre l'intrigue policière, même si G. Nicloux se défend d'avoir fait un "polar", l'ambiance et l'atmosphère glaciale que dégage le film sont vraiment mis en avant, et plongent le spectateur dans l'angoisse, et n'ayons pas peur des mots : le film comprend certaines scènes qui font peur ! Fleurtant avec le fantastique, la réalité revient toujours au galop, mais on n'est pas sûr que cela soit préférable pour Michèle Varin...Car dans le film, la renaissance de Varin prend le dessus sur l'histoire, et ceci peut dérouter un peu le spectateur. Le suicide, les meurtres et l'enquête passe presque en second, et se conclue de manière rapide et nous laisse malgré tout dans la frustration sur d'autres questions : le suicide, la chaussure rouge finale...Si l'on ajoute à cela le fait que le film et la façon de tourner s'écartent des stéréotypes, et que cela peut parfois surprendre le spectateur habitué à d'autres choses ( ceci est développé dans les interviews). Notamment avec la façon de filmer la violence, qui grâce aux plans séquences devient très pesante...et parfois presque drôle... De plus certains passages semblent superflus, et l'on est en droit de se poser des questions sur leur intérêt; comme lorsque Michèle se retrouve avec des cicatrices dans le dos dans sa salle de bain.

 

En bref un film noir, qui grâce à une ambiance glaciale, une façon de filmer propre à G. Nicloux, et une interprétation de Balasko très réussie, vous fera sursauter et ne vous laissera pas de marbre...Il s'éloigne un peu du polar conventionnel, faisant passer au second plan l'enquête et s'axant beaucoup plus sur la guérison et le retour à la vie de son héroïne.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1


L'image est proposée dans un format 2.35 et dans un transfert anamorphique 16/9. Celle-ci est globalement de bonne qualité et les nombreux passages sombres sont plutôt bien maîtrisés. Hélas certains passages souffrent d'artefacts (ou de macropixelisations) visibles et gênants : les plus sombres - voire noirs - d'entre eux, et les arrières plans de couleur uniforme (typiquement sur les murs en arrières plans). Le gros travail sur les couleurs est bien retranscrit, et la colorimétrie reflète l'aspect terne et sombre du film. Le contraste est également soigné et met en valeur les rares couleurs vives présentes dans le film.

 

En bref, une belle image soignée et travaillée, mais qui souffre de défauts quand même prononcés et qui gâchent le travail fait sur le reste. Néanmoins l'aspect sombre du film pousse la compression dans ses retranchements... De plus, ces défauts apparaîtront - ou du moins seront fortement gênants - sur des écrans de taille relativement grande.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
2.0
Français
5.1


Deux pistes sonores sont présentes sur le DVD. Toutes deux françaises, compte tenu de l'origine du film. La piste DD 5.1 est très très convaincante et apporte au film une ambiance adéquate : les effets arrières sont utilisés uniquement à bon escient (pluie, grincements de portes, coup de feu, craquements de branches dans les bois...). Les dialogues sont audibles et clairement retranscrit par la centrale. Et le caisson restera discret, mais répondra énergiquement présent lors de quelques passages : les "flashs" notamment : Vous allez être surpris ! La piste 2.0 est quant à elle également de bonne qualité, et les arrières seront aussi exploités à bon escient, mais la piste multicanale reste sans conteste LA piste à utiliser pour peu que vouos soyez équipé à bon escient.
En bref, deux pistes sonores de bonne qualité, avec notamment une 5.1 réussie. Pas de déferlement sonore dans vos enceintes, mais celles-ci sont utilisées de manière subtile.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
70 min
Boitier
Amaray


L'édition que nous propose TF1 Video est fournie d'un point de vue bonus.



Dans un premier temps au passera rapidement sur les classiques bande-annonces du film et du précédent de G. Nicloux : "Une affaire privée". Puis un court-métrage de Nicloux, "Lucie" avec Sylvie Testut, contre la drogue. D'une durée de quelques minutes, le spot est assez dur à saisir, bien que simple, et hormis une esthétique indéniable, reste sans grand intérêt.

Puis la visite du film continue grâce aux interviews de divers membres de l'équipe. Tout d'abord Josianne Balasko, pendant 9'49, nous parlera de sa rencontre avec Nicloux, de son rôle, et du tournage. Elle dévoilera également quelques anecdotes qui permettent de se rendre compte que le tournage contrairement au film n'était pas noir... Puis c'est au tour de Pierre-william Glenn, chef-opérateur de nous parler également de sa rencontre avec Nicloux, et qui rapidement dévie afin de nous expliquer comment il a abordé la lumière dans le film (22'06).L'explication est très précise, donc intéressante, et permet de décortiquer les scènes importantes et complexes d'un point de vue de l'éclairage. Puis c'est au tour du compositeur Eric Demarsan de nous évoquer sa rencontre avec Nicloux, et les attentes de chacun pour la musique du film (14'45). Enfin le producteur, Frédéric Bourboulon nous parlera durant 16'54 de sa rencontre avec Nicloux, du travail au quotidien du producteur, des relations sur le tournage. Il évoquera même le relatif échec commercial du film en France, qui se vend malgré tout bien à l'étranger...Il abordera également certains aspects de la scène finale, tentant d'expliquer ou illustrer les méthodes de tournage de Nicloux.

Puis vient le commentaire audio du réalisateur, interviewé par deux journalistes, dans lequel il se livre et n'hésite pas à remettre en question son travail. Malgré que celui-ci soit intéressant, quelques fois on se perd au fil des explications sans rapport avec le déroulement du film et parfois même assez "ésotériques"... Nicloux revient sur la trilogie probable, dont "Cette femme là" était le second volet, et cite, tout comme son producteur dans l'interview des références apparemment comme "Magnolia" pour l'aspect film et comme Blier pour l'aspect réalisateur. Malgré quelques passages un peu lents et vides (rares néanmoins), le commentaire reste intéressant, et se trouve bien loin des commentaires audio futiles et gadgets de congratulations...

En dernier lieu, on pourra pendant une minute environ voir les différents projets d'affiche pour le film.

A noter que les menus sont travaillés, animés et sonorisés. Seul point noir la non-possiblité de changer de langue en cours du film. Ni même d'ailleurs d'activer ou désactiver les sous-titres en anglais.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Projets d'affiches