Le Film
Critique de Nicolas Polteau
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
105 min
Nb Dvd
1
François Manéri (Thierry Lhermitte) reprend l’affaire Rachel Siprien, disparue depuis 6 mois. Il explore les relations complexes de l’étudiante parisienne jusqu’à mêler sa propre vie à l’enquête : entre son ex-femme, une maîtresse et sa relation amoureuse avec la meilleure amie de la disparue. Un jeu de piste jouissif à la découverte du vrai visage de Rachel...
Le détective privé
« En France, toutes les 10 minutes une personne disparaît ». C’est à partir de cette constatation que prend forme le sujet du film : les disparitions. Dans ce cas précis, un enquêteur privé (Manéri) est chargé de retrouver la trace d’une jeune étudiante disparue. Du début jusqu’à la fin du film, on suit le détective dans ses moindres déplacements, concernant aussi bien l’enquête que sa vie privée. La journée de Manéri pourrait se résumer ainsi : il commence celle-ci par une cigarette, puis il en reprend une deuxième, une troisième, en résumé il fume continuellement (j’espère pour Thierry Lhermitte qu’il n’a pas eu à tourner plusieurs prises à chaque fois !). Tout le reste de son temps est majoritairement consacré à l’enquête (interrogatoires, jeu de pistes, filatures...). La journée terminée, il déguste quelques bières en regardant la télévision. Il se morfond chez lui, en pensant sans cesse à sa femme et se console dans les bras d’autres conquêtes d’un soir. Sa vie est monotone et triste à la fois, son travail l’est également, la passion ne l’habite pas (son attitude est nonchalante).
Une réalisation efficace
Troisième film de Guillaume Nicloux après La vie crevée (1992) et Le poulpe (1998), Une affaire privée reste dans la droite lignée de ses précédents films. On retrouve des éléments indispensables à l’élaboration d’un bon long métrage, avec tout d’abord une réalisation efficace, une histoire bien ficelée et enfin de talentueux comédiens. Succès mitigé dans les salles avec environ 455 000 entrées, le film reçoit par contre de très bonnes critiques, et tout le monde s’attache à souligner la remarquable performance de Thierry Lhermitte (Pourquoi n’a t-il pas reçu une nomination aux césars ?).
Thierry Lhermitte et Marion Cotillard
Souvent catalogué dans les premiers rôles de comédies depuis ses succès populaires acquis aux côtés de ses copains du Splendid notamment dans Les bronzés, Les bronzés font du ski et Le père noël est une ordure, Thierry Lhermitte arbore dans ce film une nouvelle facette du métier d’acteur, et comme il le dit si bien « J’étais surpris qu’on me propose ce rôle à moi. C’est pas habituel qu’on me propose des films aussi sérieux ». Concernant Marion Cotillard, depuis sa reconnaissance auprès du public grâce à la trilogie Taxi, elle semble mener ses choix cinématographiques avec beaucoup plus de discernement comme par exemple avec Furia, Les jolies choses, et maintenant avec Une affaire privée. Elle n’arrive cependant pas, ici, à atteindre l’excellente interprétation de son partenaire, mais elle est loin de faire de la figuration, bien au contraire !
Bilan
Si vous aimez les enquêtes privées, les ambiances glauques, les dialogues savoureux, les fins surprenantes et Thierry Lhermitte alors ce film est fait pour vous. Un très bon polar comme on n’en voit plus !
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
L’image nous donne l’impression que le film a été tourné en DV (malheureusement les quelques suppléments disponibles sur le DVD ne nous éclaire pas plus sur le sujet), de ce fait, on observe plus particulièrement lors des scènes sombres, un grain prononcé. Autres défauts, la compression est visible sur les arrières-plans clairs, on peut également noter la présence de fourmillements assez gênants ! Mais l’image possède tout de même de belles couleurs, légèrement accentuées (sûrement pour améliorer leurs perceptions dans les nombreuses scènes de pénombre).
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Le DVD comporte deux pistes audio : la DTS 5.1 et la Dolby Digital 5.1 français. Le film ne se prête guère aux déluges d’effets spatialisés, la bande-son s’attarde surtout sur les dialogues. Les ambiances sont plutôt rares dans le film, mais lorsque la situation le permet, les enceintes retrouvent de la vigueur (début du chapitre 19), sans jamais tomber pour autant dans les cascades d’effets en tout genre. Les surrounds servent principalement, ici, à retranscrire la musique, et notamment la bande originale composée par Eric Demarsan. Enfin, le mixage de la piste DTS et de la Dolby Digital est un peu près équivalent, seul la musicalité du DTS prévaut sur la Dolby.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
15 min
Boitier
Amaray
· Interview de Thierry Lhermitte entremêlée d’extraits du film (8’51’’). Pour lui, le film est complètement différent des polars fabriqués pour la télévision, il est plus proche de la réalité. Il parle également de son personnage (fumeur, divorcé...), de sa partenaire (Marion Cotillard) et de l’intrigue.
· Scènes coupées avec ou sans commentaire audio de Thierry Lhermitte (4’28’’) : la première a été coupée parce que Thierry Lhermitte n’arrêtait pas de rire, la deuxième était trop « en dehors » de l’histoire (scène avec Clotilde Courau) et la troisième est répétitive par rapport aux scènes présentes dans le film.
· Galeries de photo sur les personnages et les projets d’affiches ; filmographies de Guillaume Nicloux, Thierry Lhermitte et Marion Cotillard ; bandes-annonces (2’40’’) du film.
On peut se demander pourquoi le réalisateur n’est pas intervenu une seule fois dans les suppléments !
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage