Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
98 min
Nb Dvd
1
L'histoire
Comment Graham pourrait-il aimer Irène, lui pour qui chaque jour est le premier jour, chaque fois la première fois... Un choc survenu six mois auparavant a rendu ce dernier incapable de se souvenir d'événements remontant à plus de dix minutes. Irène tombe amoureuse de lui et lui propose de se souvenir de tout, pour deux, en attendant... Mais Graham tarde à recouvrer la mémoire.
Extrait de la filmographie de François Limosin
Novo (2002) de Jean-Pierre Limosin avec Eduardo Noriega, Anna Mouglalis
Takeshi Kitano l'imprevisible (1999) de Jean-Pierre Limosin
Tokyo Eyes (1997) de Jean-Pierre Limosin avec Shinji Takeda, Hinano Yoshikawa
Alain Cavalier, 7 chapitres, 5 jours 2 pieces-cuisine (1995) de Jean-Pierre Limosin
Abbas Kiarostami, vérités et songe (Verites et Songes) (1993) de Jean-Pierre Limosin
L'Autre nuit (1988) de Jean-Pierre Limosin avec Julie Delpy, Sylvain Jamois
Gardien de la nuit (1986) de Jean-Pierre Limosin avec Jean-Philippe Ecoffey, Aurelle Doazan
Faux Fuyants (1982) de Alain Bergala, Jean-Pierre Limosin avec Olivier Perrier, Serge De closets
Sept chapitres, cinq jours de Jean-Pierre Limosin
Salif Keita, citoyen ambassadeur de Jean-Pierre Limosin
Critique subjective
Jean-Pierre Limosin
Jean-Pierre Limosin est un réalisateur singulier et pour s'en convaincre il suffit de regarder son parcours cinématographique. Il débute sa carrière en co-réalisant Faux Fuyants en 1983 avec Alain Bergala, critique aux cahiers du cinéma. Ensuite il réalise seul, gardien de la nuit (1986), l'autre nuit (1988). Au début des années 1990, il laisse de côté les réalisations de fiction pour le documentaire.
En 1993 puis 1995, il dresse des portraits des réalisateurs Abbas Kiarostami et Alain Cavalier pour la collection Cinéma de Notre Temps. Il s'intéresse ensuite à d'autres personnalités puis au Japon. C'est là-bas qu'il revient à la fiction avec un thriller fantaisiste, Tokyo Eyes, oscillant entre jeu vidéo et jeu de rôle. L'année suivante, il réalise un documentaire sur Tokyo et un autre sur le cinéaste Takeshi Kitano qui faisait une apparition dans Tokyo eyes.
Éloge de l'amnésie ?
Jean-Pierre Limosin évoque l'amnésie de son personnage principal : "Dans Novo, Graham est momentanément atteint d'une mémoire à court terme. Il vit ce moment comme une nouvelle expérience. Il n'est pas préoccupé par le fait de retrouver son identité, ni de revivre le moment dramatique où il a perdu la mémoire lui-même. Dans Novo, la défaillance amnésique n'est qu'un ingrédient fictionnel pour parler d'amour. je me suis servi de cette absence pour rendre présent le plaisir et le désir sexuel. Partir d'un manque pour arriver à une plénitude tout simplement."
Si le traitement du sujet est très léger dans le film, Jean-Pierre Limosin a commencé à s'intéresser à ce phénomène quand sa mère a été gravement atteinte d'amnésie au point de ne plus pouvoir le reconnaître. Le phénomène de perte de mémoire a été exploité dans différents films récents dont le fameux Memento mais Novo l'exploite sur le versant érotique et affectif puisque Graham doit aussi apprendre à se souvenir de son fils.
Érotisme
"Il fallait faire le contraire de la pornographie-business qui retranscrit le temps dans sa durée réelle, pour faire croire que tout est vrai, pour intimider, pour se situer du côté de la performance, de la compétition par haine du sexe et de l'Eros. Le contraire, c'était de filmer par zestes, par éclats, d'inscrire que rien n'était vrai mais plutôt un mensonge vrai.
Par petites touches de signes et de sens, on s'est rapproché de la sensualité, de la volupté. Je voulais vraiment valoriser le plaisir charnel, qu'il ne soit plus directement lié à la culpabilité, à la mort ou à une misérable provocation."
Novo évoque une perpétuelle découverte de la première fois renouvelée toutes les 10 minutes. Autant les inconvénients sont nombreux et peuvent être un obstacle à une vie normale, autant comme finit par l'assumer le personnage de Memento en quelque sorte, Graham peut repartir sur de nouvelles bases avec un fond innocent.
Être Novo
Jean-Pierre Limosin explique par ces mots ce que signifie Novo :
" Novo ... Un mot la recherche d'une sagesse paradoxale et insolente, la recherche d'une innocence subversive. On trouve cette recherche dans la littérature, Bouvard et Pécuchet par exemple ou dans le cinéma, je pense aux Idiots de Lars Van Trier. "
Novo correspond à une vision primitive, infantile du monde et du rapport à la sexualité. Le trouble de la mémoire chez Graham, lui permet de découvrir le monde comme un enfant, perpétuellement. Être Novo c'est resté dans un rapport érotisé et cruel au monde.
Verdict
Un film qui propose certaines expérimentions intéressantes et une approche de la sexualité totalement nouvelle. Les bonus qui accompagnent le film nous livrent d'ailleurs différentes clefs importantes pour comprendre le projet du réalisateur.On a droit à des cours de ligotage administrés par un maitre Japonais et filmés par le réalisateur.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
On a une belle image qui ne présente aucun défaut particulier. Le master est très propre bien que les couleurs en soient pas forcément pêchues. Les noirs restent profonds.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
2.0
Espagnol
5.1
Italien
5.1
La piste audio français 5.1 a une bonne dynamique, une spatialisation et un surround moyens mais les passages musicaux groove et on a une très bonne basse.
La piste audio stéréo français quant à elle offre aussi une bonne basse pour les passages musicaux mais moins propre. Sinon elle propose une dynamique très bien pour une spatialisation plutôt bonne. On a globalement de bonnes pistes audio.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
0 min
Boitier
Amaray
Bonus
> Memo 1 - "Araki" : séance de prises de vue du photographe japonais Araki avec sa muse Keiko beauté plastique et accessoires en plastoc (6'31" - VOST)
> Memo 2 - "Shunga" : aimer à travers une exhibition de peintures érotiques de Shunga (12'08" - VOST), le commentaire d'estampes japonaises du 19ème siècle sur le savoir-faire amoureux
> Memo 3 - "Nawa Shibari" : une première leçon de bondage prodiguée à des jeunes filles dans un bar de Tokyo (6'18" - VOST)
> Memo 4 - "No End" : scènes coupées (2'53")
> Les bandes-annonces
> Les liens internet
Menus
On dispose de menus très design et sobre accompagnés par une illustration musicale assez sympa.
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage