France boutique

Résumé

France (Karin Viard) est mariée à Olivier (François Cluzet) depuis dix ans. Ensemble, ils ont créé une entreprise de téléachat dont ils sont les présentateurs vedettes : France Boutique. Ils ont autour d'eux beaucoup de monde : Estelle, animatrice bosseuse, Yvan, animateur, Marcus, réalisateur débordant d'enthousiasme (Bernard Menez)...
Mais la société accuse un tassement de leurs résultats. Ils trouvent un partenaire, une compagnie de vente sur internet, dirigée par Sofia (Nathalie Baye) qui veut les faire chuter pour récupérer leur temps d'antenne.
Et puisque France Boutique se prépare pour un direct qui doit faire décoller les ventes, Sofia va leur tendre un piège...

 

Critique

"Cela fait quinze ans que je regarde des émissions de téléachat, j'adore ça et je me suis demandé pourquoi ça me plongeait toujours dans un état de béatitude. J'ai compris que pendant que je regardais ces démonstrations, j'imaginais que si j'achetais cet objet, ma vie allait changer, être plus simple car non seulement on nous vend des objets mais on nous propose la vie qui va avec, ce qui bien entendu n'est pas vrai". -Tonie Marshall-

On envie Tonie Marshall d'avoir éprouvé autant de sensations devant le téléachat. France Boutique m'a laissé aussi insensible qu'une compilation des moments de la boutique de Monsieur Bellemare.

Pourtant ce film avait des atouts. Commençons par l'actrice principale : Karin Viard pour qui le film a été spécifiquement écrit. Elle effectue ici une belle prestation et efface, sans trop de soucis, François Cluzet qui reste au minimum syndical. Parmi les seconds rôles notons la présence de Bernard Menez qui lors de ses rares scènes nous fait penser qu'il aurait pu avoir un rôle plus important pour le bien du film.

Mais le scénario est trop léger et l'ensemble de cette production ressemble à un simple téléfilm. Pas de réel suspense avec l'intrigue principale (le complot pour faire tomber la chaîne de téléachat est annoncé dès le début) et les intrigues amoureuses secondaires sont prévisibles et .... n'apportent pas grand chose de nouveau.

L'ambiance du téléachat nous fait penser, trop penser à la téléréalité. C'est bien pour ceux (nombreux) qui aiment mais ceux qui se procurent un DVD pour échapper à la médiocrité de certains programmes se retrouvent avec cette ambiance, artificielle, impudique et avec un pseudo stress permanent.

 

Verdict

On attendait bien mieux de Tonie Marshall. Elle nous avait surpris avec Vénus Beauté Institut mais France Boutique ne possède pas le même charme. Sans être un très mauvais film, on se retrouve avec un niveau de téléfilm standard; décevant.

Un master correct assorti d'une compression un peu faible. L'image présente quelques artefacts disgracieux, des aplats qui fourmillent et des arrières plans un peu flottants.

Les sourds et malentendants qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare  attendront la diffusion sur France Television (co-producteur) pour profiter d'un sous titrage français.
L'unique piste Dolby 5.1 présente une faible spatialisation : dialogues sur l'enceinte centrale, musique sur les enceintes frontales, les arrières restent quasiment muettes durant tout le film.

Les menus sont animés et sonorisés. Cette édition DVD propose pas mal de bonus par rapport à la valeur du programme avec les coulisses du tournage en 25 minutes, 5 scènes coupées (en fait des versions longues des scènes présentes dans le film) et surtout 8 séquences de télé-achat en pleine durée et en plan séquence qui réjouiront tous les fans de ce type d'émission.