Street Trash

Titre Original
Street Trash
Genre
Pays
USA (1986)
Date de sortie
samedi 8 mai 2004
Durée
97 Min
Réalisateur
Producteurs
Roy Frumkes
Scénaristes
Roy Frumkes
Compositeur
Rick Ulfik
Format
Dvd 9
Langues
PCM
Label
SS.Titres Film
SS.Titres Bonus
SS.Titres Commentaire
Anglais
Non
Non
Non
Français
Oui
Oui
Non
Le Film
Critique de Guillaume Simon
Editeur
Edition
Standard
Label
Zone
2
Durée Film
97 min
Nb Dvd
1


L'histoire

 

Dans le drugstore du coin, quand le patron fait son ménage, il tombe par hasard sur une cache secrete renfermant un mystérieux alcool. Plutôt attiré par le profit que par la santé de ses clients il le met aussi sec en vente. Manque de bol, le dit alcool tue quiconque le boit le plus souvent en le léquéfiant dans un éventail de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Au milieu de ces morts suspectes pour lesquelles Bill, le flic du coin, recherche une explication, Bronson, le chefs des sans-abris terrorise le quartier. La crasse, la mort, la violence..... Street Trash.

 

 

Critique subjective

 

Street Trash est à ce jour le seul film de Jim Muro. Impossible, donc, de se lancer dans une grande biographie du bonhomme. Il réalise son long-métrage à l'âge de 22 ans, juste après un court qui lui a servit de base. Puis, entre une carrière de réalisateur et une de caméraman il a fait son choix, préferant partir à Hollywood tenter sa chance avec sa steady-cam. Bien lui en a pris, il est aujourd'hui l'un des artisans les plus prisés en la matière et a signé les plans les plus incroyables de plusieurs Cameron (dont Titanic), Scorcese ou autres films celèbres tels que X-men 2.

On ne peut cependant s'empècher de se poser la question : que serait-il advenu de lui s'il avait continué sa carrière de réalisateur ? Et bien, s'il aurait pu rester cantonné dans les réalisations pour le compte de la Troma, il est plus probable qu'il aurait suivit la mouvance des Raimi et Jackson et ferait aujourd'hui partie de cette nouvelle donne du cinéma Hollywoodien.

Tout n'est pas perdu cependant, agé de seulement 39 ans et déjà d'une grande expérience, Muro a exprimé son désir de revenir derrière la caméra (il est en outre devenu chef opérateur et a officié en tant que tel sur le dernier Costner). Il a cependant totalement renié Street Trash pour des convictions religieuses, et le considère aujourd'hui comme un péché. A quoi pourrait alors ressembler le cinéma de Muro ? Réponse, on l'éspère, bientôt.

 

Street Trash fait partie de cette école du film d'horreur née au milieu des années 80. Des films gore où l'humour avait largement sa place, réalisés le plus souvent pour une bouchée de pain par de jeunes réalisateurs motivés uniquement par le cinéma et rien d'autre. C'est donc dans la mouvance de véritables classiques tels que Evil Dead 2, Re-animator, ou, dans une moindre mesure Bad Taste, que s'inscrit ce film. Il possède cependant un point qui le fait différer. Que ce soit volontaire ou non il est également, en plus d'un film gore, une violente satire sociale, à plusieurs niveaux, digne d'un John Waters (époque trash, il s'est tout de même bien assagit).

 

Street Trash nous présente un groupe de marginiaux. Les clochards pour ne pas les nommer. Ils sont montrés dans toute l'horreur de leur vie quotidienne. Sales, extrèmement sales même, désespérés, sans attaches, vivant dans une décharge. L'atmosphère du film est lourde de ce point de vue. A un autre niveau on a le personnage de Bronson, un vétéran du Vietnam devenu fou, un laissé pour compte, vestige d'une guerre honteuse que l'Amérique aimerait bien oublier. Le Viper, un alcool plus que frelaté va rêgler tout cela et redonner sa bonne conscience à cette même Amérique (à cette époque obsédée par le profit et la croissance) et faire fondre, disparaitre et détruire ce qu'elle n'aimerait pas voir. Rajoutez à celà des débordements tels que la nécrophilie (pour le coup, pas du tout suggérée) et vous obtenez Street Trash.

 

Vu comme cela, on dirait presque un film sérieux. Street Trash peut également se voir du côté du second degré. De nombreuses scènes, trash mais comiques, se succèdent dans le film. On assiste ainsi d'entrée de jeu à une poursuite dans les ruelles pour une bouteille volée, une partie de foot américain avec, en guise de ballon, un sexe fraichement tranché (!), une liquéfaction filmée totalement en hors champ et pourtant très drôle, un vol dans un super-marché aux dialogues vraiment très réussis..... bref, Street Trash ne fait pas que dans la satire sociale. Et, il ne faut pas l'oublier, il y a le gore.

 

Du gore multicolore. Là où Street Trash fait très fort, c'est dans ses effets novateurs en matière de gore. Tellement fous d'ailleurs qu'ils n'ont jamais ou presque été imités. Quand un clodo absorbe l'alcool mortel, il fond tout simplement dans un déluge de couleurs (bleu, vert, jaune et bien sûr rouge). Les effets spéciaux sont excellents pour l'époque, et ne manquent pas de charme aujourd'hui. Certains sont même devenus de véritables symboles pour le film, tel cette tête déformée sortant des toilettes (que j'ai resisté à mettre en capture sur ce test tant elle est mille fois rabachée et présente sur la moindre page web ou le moindre article parlant du film). La technique est également novatrice. Le réalisateur, Jim Muro, maître au maniement de la steady-cam, truffant son film d'effets bluffants pour une époque où celle-ci ne s'est pas encore démocratisée. 

 

 

En conclusion

 

Une forte influence Troma, du mauvais goût (voir très mauvais goûts), une saleté tellement présente qu'elle se ressent à travers l'écran, des acteurs moyen mais motivés, des effets gore excellents et originaux et un film qui a oublié d'être totalement bête..... Street Trash fait partie de cette petite dizaine de films gore qui on marqué le genre au fer rouge.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une très bonne surprise. Franchement, je ne m'attendais pas à un tel traitement de faveur pour un film tel que Street Trash. C'est bien simple, jamais on ne l'avait vu dans un si bon état. La définition se défend très bien, tout comme la compression. Les couleurs, un peu délavées, participent à renforcer l'atmosphère du film.

Le Son
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
1.0
Anglais
5.1
Anglais
1.0
Anglais
5.1


Passons sur le doublage français qui dénature une grande partie des dialogues du film. Street Trash est à voir en VO avant tout. L'éditeur, semble t-il, nous y pousse en nous proposant uniquement une version française en mono d'origine dénuée de toute dynamique digne de ce nom. D'autre part, le volume de la piste est bien trop bas, obligeant à monter trop haut celui de l'ampli pour y comprendre quelque chose.

C'est donc sans mal qu'on se rabattra sur la VO, que ce soit en 5.1 ou en DTS. On sera même surpris par les effets de basses bienvenus. Une très belle restauration donc, quelques effets arrières bien sentis, une ambiance bien installée, en bref, une belle réussite. La piste DTS est un peu plus efficace au niveau des effets et est surtout beaucoup plus forte.

A noter qu'une piste 1.0 VO est également disponible.

Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
78 min
Boitier
Amaray


Cette edition française de Street Trash est tout simplement la plus complète à ce jour, en attendant un collector prévue en zone 1.

 

- Présentation du film : en 3 minutes, un journaliste nous résume l'histoire, ses enjeux, ses sous-textes, les principaux protagonistes, le film et le destin de ses concepteurs, le tout sur fond d'images de ce dernier. Concis et intéressant.

- Les effets spéciaux : même si la parole est monopolisée par l'un des deux protagoniste ce court interview est fort intéressant et lève le voile sur quelques évidences mais aussi sur de vraies astuces qui prouvent que si Street Trash donne l'impression d'avoir été fait de bout en bout avec des bouts de ficelles il ne manquait pas d'ingéniosité.

- Un point de vu sur le film : deux fans et futurs cinéastes (dont l'un à un peu choppé le look de Besson) donnent leurs impressions de l'époque sur le film et leurs impressions à chaud après un visionnage (le premier depuis longtemps semble-t-il). Un avis qui en vaut un autre.....

- Interview de Roy Frumkes : le producteur du film revient sur les différents aspects de la conception apportant son lot d'anecdotes intéressantes. Le fan y trouvera son compte, l'utilisateur lamda, lui, n'accrochera surement pas vu qu'il s'agit d'un simple entretien téléphonique sur fond d'images du film.

- Interview de Nicole Potter : intéressant également, mais certainement un peu moins que le précédent, Nicole Potter revient sur son expérience dans Street Trash (l'une de ses seules expériences ciné).
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Présentation du film