SAN FELICE, d'après Alexandre Dumas (LA)

L'histoire

En 1798, à la suite de la prise de Rome par les armées de la révolution, des grands bourgeois et des aristocrates napolitains tentent de renverser le roi Ferdinand de Naples. Salvato, un révolutionnaire, s'éprend passionnément de Luisa San Felice, épouse d'un fidèle du roi, et veut l'entraîner avec lui… Symbole haï de la monarchie, Luisa, déchirée entre son amour pour Salvato et sa fidlité, choisira l'amour et a défense des opprimés du peuple napolitain.

 

Un roman historique

Alexandre Dumas, le républicain, publie quotidiennement entre 1863 et 1865, son dernier grand roman à succès, la San Felice. Sujet qui lui tient particulièrement à cœur, lui peu de temps auparavant avait participé à la libération de Naples aux côtés de Garibaldi, Dumas dont le père avait été emprisonné par cette branche des Bourbons, et qui avait fini par succomber suite aux mauvais traitements. Le roman "La San Felice" nous emporte donc en 1799, alors que le général Championnet, se dirige vers Naples, afin d'y porter le "flambeau de la liberté". La ville est conquise et la "république parthénopéenne proclamée". Au cœur de ces événements, la passion de Salvato (Adriano Giannini) et Luisa San Felice (Laetitia Casta)."Ces faits sont si curieux, les personnages qui les accomplissent si étranges, que, pour la première fois depuis que nous tenons une plume, nous nous sommes plains de la richesse de l'histoire, qui l'emportait sur notre imagination. Nous ne craignons donc pas, lorsque la nécessité l'exige, d'abandonner pour quelques instants, nous ne disons pas le récit fictif – tout est vrai dans ce livre – mais le récit pittoresque, et de souder Tacite  Walter Scott. Notre seul regret, et l'on en comprendra l'étendue, est de ne pas posséder  la fois la plume de l'historien romain et celle du romancier écossais; car, avec les éléments qui nous étaient donnés, nous eussions écrit un chef-d'œuvre" écrit Alexandre Lui-même en aparté au chapitre 58. Belle remarque, et belle promesse.

 

Un film décevant

Difficile de condenser, même en 3 heures, un roman de 1700 pages, aux multiples intrigues, aux multiples personnages. Difficile d'adapter Dumas au cinéma. Malheureusement la super production des frères Taviani n'est pas convaincante. Ceux-ci ne sont pourtant pas novices dans le cinéma, ils furent même couronnés d'une palme d'or à Cannes en 1977, pour "Padre padrone", ainsi que d'un Grand prix du jury en 1982. Alors, difficile de mettre en cause les moyens. Le tournage a en effet duré 78 jours, le budget fut de 10ME, les décors sont somptueux, les nombreux figurants ajoutent à la grandiloquence du spectacle. Malgré tous ces moyens, on ne peut s'empêcher de reprocher un manque de rythme, de remarquer quelques raccords pour le moins aléatoires. L'ensemble manque de fougue et de passion, tout comme le jeu de ces acteurs qui n'arrivent pas à nous convaincre. La vedette du film, l'ex-mannequin Laetitia Casta, a toutes les peines du monde à se glisser dans la peau de son personnage. Bon, il reste l'Histoire, le côté pédagogique du film. Mais au final, il y a surtout un magnifique roman d'Alexandre Dumas qui mérite d'être lu ou relu.

De très bonne qualité, soignée, d'une très bonne définition. Les couleurs sont naturelles. Cette image de très bonne qualité pour un téléfilm, est un des points forts de ce DVD. La compression est quant à elle, parfaitement maîtrisée.

Deux pistes sont présentes, la version française et la version originale en italien, sous-titrée en français. Les deux pistes sont en stéréo, de qualité identique, mais comme souvent, la vo intègre mieux les voix des personnages. Le mixage est soigné et offre un très bon équilibre entre la musique, les voix et les bruits d'ambiance.

La navigation est agréable, sur des menus animés et sonorisés. Une section s'intitule "Autour de la San Felice", cette partie, qui se veut la partie suppléments, est en fait d'une consistance plus que légère. En effet, celle-ci n'est constituée que d'un diaporama sans grand intérêt, ainsi que de 3 bandes annonces promotionnelles de la collection saga. Donc, au final, des bonus quasi inexistants.