Le Film
Critique de Laurent Berry
Editeur
Edition
Collector
Label
Zone
2
Durée Film
81 min
Nb Dvd
2
L'histoire :
A l'autre bout de l'univers, un savant quelque peu dérangé a donné naissance au projet 626, la créature la plus intelligente et la plus destructrice qui ait jamais existée. Conscientes de son exceptionnel potentiel dévastateur, les autorités de sa planète veulent le neutraliser, mais le petit monstre parvient à séchapper et échout sur l'île d'Hawaï.
Le projet 626 est bientôt recueilli par Lilo, une adorable fillette de six ans qui le prend pour un chien abandonné et le rebaptise Stitch. Celle-ci, élevée par sa grande soeur depuis la disparition de ses parents, croit enfin avoir trouvé le compagnon de jeu et l'ami qu'elle espérait. Stitch tente de dissimuler sa véritable nature, mais ceux de son monde sont déjà sur ses traces, prêts à tout pour l'éliminer.
Critique subjective :
Lilo & Stitch est un des films récents de Disney que j’apprécie tout autant que ceux produit par Pixar en collaboration avec Disney. Il y a quelque chose de très spécial avec ce projet qui marque d’une part le retour au premier plan des personnages et qui renoue d’autre part avec la technique de l’aquarelle.
En effet, l’aquarelle avait été utilisée sur les anciens Disney tels que Blanche-neige et les sept nains, Bambi ou Dumbo, puis a progressivement été remplacée par la gouache et la peinture à l'huile. Ce retour aux sources de la technique à l'aquarelle Disney a nécessité 70 semaines de réalisation et le rappel de légendes de l’animation des studios Disney comme Joe Grant ou Maurice Noble qui a travaillé sur les productions de la Warner Bros. On apprend que Joe Grant âgé de 95 ans, est toujours présent aux studios Disney depuis 1934 et Chris Sanders le considère comme son mentor. Quant à Maurice Noble il travaillait sur les décors des dessins animés produis par la Warner Bros dont il a peint les décors de certains films car comme Duffy Duck.
On est frappé par certaines discussions entre l’équipe du film et ces deux légendes qui nous apprennent que les phases de préparation pour l’animation et le dessin des personnages étaient beaucoup moins longues à leur époque que sur Lilo & Stitch par exemple. Ca laisse songeur.
Lilo & Stitch a nécessité 70 semaines de fabrication soit près de 18 mois tout comme le chantier exceptionnel de Blanche neige et les 7 nains l’avait nécessité au début des années 30 avant d’être montré au public en 1937 après 4 années de travail acharné. Les différences entre les deux productions restent cependant importantes.
Le projet trouve ses sources dans l’imaginaire du co-réalisateur, Chris Sanders, 17 ans en arrière, alors que ce dernier était encore étudiant. Les bonus rendent très bien compte de toutes les recherches qu’il a fallut mettre à l’œuvre pour parvenir à concrétiser l’idée originale de Chris Sanders sans dénaturé son style graphique et la vision qu’il a de Lilo et Stitch.
Le point fort du film réside dans la trouvaille qui consiste à créer un personnage qui réunit à la fois quelque chose d’animal et d’humain comme c’est souvent le cas dans les productions Disney mais pour proposer un extra terrestre mutant. Le projet 626 alias Stitch qui signifie en anglais maille ou par extension point de suture cristallise de nombreux archétypes par son côté à la fois facétieux, comique, combatif, courageux, affectueux, son animalité et ses traits et expressions qui tiennent aussi de ceux d’un être humain. Le mythe du vilain petit canard sert de base pour amorcer la conversion de Stitch à des valeurs morales plus louables et il apprend ce qu’est une famille grâce à ‘ohanna qui signifie famille. Et famille pour Lilo et Nani signifie que personne ne doit être abandonné et qu’on oublie jamais ceux qui sont absents. Ce faisant il agrandit et devient le maillon centrale de la famille recomposée rêvée par Lilo et qui se dessine lors de la séance de surf aux couleurs chatoyante avec Nani et son boyfriend surfeur.
Le duo formé par Lilo & Stitch permet donc de très nombreux rebondissements qui peuvent s’appuyer autant dans les problématiques propres à un être en quête d’une identité que celles qui surviennent lors d’une rencontre entre deux univers étrangers l’un à l’autre.
L’animation est particulièrement intéressante lors des passages où les filles dansent le Hula. Ces séquences ont été préparées avec l’aide d’un maître de la discipline de cet art ancestral. A l’origine, Chris Sandres avait Prévu que l’histoire se déroulerait au Kansas mais lors d’un séjour en vacance à Hawaï l’aventure s’est déplacée et la danse du Hula s’est imposée. Il faut noter le mélange harmonieux qui a été réussit entre cet art ancestral et la musique du King Elvis qui est présente sur ce film. Six interprétations du King sont ainsi présentes dans le film, en référence notamment à la bande-son de « Sous le ciel bleu de Hawaii » interprétée par Elvis et longtemps restée N°1 dans les charts américains. Stitch s’inscrit là encore dans l’imaginaire Américain en se travestissant en Elvis vers le début du film.
Le succès de ce film tient peut être bien à sa capacité à revisiter un certain nombre d’archétypes et d’idées sans tomber dans le piège de la redite, d’un film marqueté et sans saveur.
Verdict :
Un film qui est vraiment un des meilleurs Disney et que cette édition double DVD Collector met particulièrement bien en avant. La copie est très bonne et le deuxième DVD rend justice au travail important que nécessite une telle réalisation. Enfin on peut dire qu’un tel DVD est un exemple de ce que l’on attend d’une édition de film en DVD. Un contenu de qualité présenté dans un format Collector qui ne se moque pas de son monde.
L'image
Couleurs
Définition
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.66:1
L’image est de très grande qualité. Le transfert sur dvd est de qualité. Pas de problèmes constatés et la compression est superbe. Les couleurs subtiles de l’aquarelle sont bien rendues et les délicates transparences que l’on voit sur certaines surfaces sont vraiment bien senties et très bien restituées. Le contraste est également impeccable. On ne note qu’un léger scintillement sur els contours au trait des personnages animés mais ceci reste discret et peut être d’autant plus remarquable que l’épaisseur du trait est faible. Il n’y a cependant aucune gène compte tenu qu’il s’agit d’un défaut minime qu’il semble difficile voir impossible d’éviter avec les algorithmes utilisés.
Langue
Type
Format
Spatialisation
Dynamique
Surround
Français
5.1
Français
5.1
Anglais
5.1
Anglais
5.1
Cette édition Collector est livrée avec deux pistes audio 5.1 est Dolby digital et L’autre en DTS le tout avec le label THX ce qui à l’écoute permet d’apprécier une excellente dimension sonore. La piste DTS propose des basses qui sont très présentes même sans caisson de basse. Pour ceux qui le possèdent, la qualité des pistes audio de ce DVD est très proche de celle du Titre Le monde de Nemo édition Collector 2DVD également codé en 5.1 Dolby Digital et DTS avec le label THX. On a une très bonne dynamique, des basses très efficaces et une spatialisation plus que correcte. La piste audio Dolby Digital n’a pas grand-chose à envier à la piste dTS.
Les Bonus
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée
221 min
Boitier
Digipack
Lilo & Stitch est livré avec des bonus placés sur le premier DVD et de nombreux autres sur un deuxième DVD particulièrement fournit pour notre plus grand plaisir. On en apprend autant sur les méthodes de travail des Studio Disney sur ce projet particulier que sur des légendes, piliers des anciens studios d’il y a 50 ans et plus.
#DVD 1 :
- Commentaires audio des deux réalisateurs :
celui de Chris Sanders et l’autre de Dean Deblois
- « You ‘ohanna » (clip) (2mn 10)
- L’île des aventures (Jeux)
- DysneyPedia : Hawaï - Les îles de l’Aloha (8mn 35 sec)
- Crée ta propre expérience extraterrestre (Jeu)
- Les apparitions de Stitch dans les autres films disney (3mn 31 sec)
Un document rigolo qui présente Stitch comme un personnage qui a du passer par de nombreuses étapes avatn d’accéder à un premier rôle.
- Leçon de danse Hula (3mn 36 sec)
Leçon avec le maitre de Hula, art ancestral enseigné par Mark Keali’i Ho’onalu. On y présente les 4 pas principaux du Hula (version sous-titrée français)
- « Burning Love » - Wynonna, Elvis et Lilo (1mn 30sec)
- « I can’t help falling in love with you » interprétée par A-Teens (clip) avec des images qui mélangent de la vidéo des chanteurs et des images du dessin animé.
- L’animation de la danse Hula (3mn 04 sec)
le document montre un très beau parallèle entre le dessin et le film vidéo de la danse du Hula
- « Inter - Stitch - ials » (pré-film annonce)
#DVD 2 :
- Documentaire et making-of (2h 05mn 35 sec)
Dont une rencontre de Sean et Chris (8mn 52 sec)
- Mulan : « La décision de Mulan » (1mn 43)
- Marcher c’est tomber : « Joe Grant en conversation avec Dean Deblois »
On découvre Joe Grant âgé de 95 ans, présent aux studios Disney depuis 1934 et présenté par Dean comme son mentor. Et on comprend vite pourquoi, Joe Grant a travaillé sur de nombreux projets et notamment sur Dumbo dont il raconte que l’idée de originale provient à la fois d’un livre pour enfant et d’un tableau peint en 1500 représentant deux grands éléphants aux grandes oreilles qui était exposé à Paris. Il nous rappelle aussi que Salvador Dali qui était un grand dessinateur a travaillé aussi pour les studios dans les années 50.
- Le carnet de Chris (de très sympathiques croquis accompagné de textes)
- La galerie de photos de Chris (1mn 01)
- Traité de Stitch (une sorte de document qui décrit en détail ce qu’est Stitch et de quoi il est capable ; il est tellement intelligent qu’il serait capable de déboguer Windows :) ) (7mn 20)
- Scène supprimée : « le procès de Stitch » (2mn 18 sec)
- Scène supprimée : « La mort prématurée de Pudge le poisson » (2mn 17 sec)
- Les esquisses de Lilo par Andreas Deja (4mn 33 sec)
- Premier version : « citoyen modèle – Panique à la plage » (1mn 50)
- A la pêche avec Ric (9mn 15sec)
On est à la pêche avec un des acteurs principaux du projet qui raconte son parcours qui tient presque du miracle, une illustration du rêve américain. Il travaille dix ans en usine mais dessine tout le temps et décide alors qu’il est marié et père depuis peu de reprendre des études de dessins ce qui lui permettra d’être embauché par Disney.
Il nous raconte également que Lilo & Stitch a nécessité 70 semaines de travail pour peindre les planches à l’aquarelle. Le choix de l’aquarelle qui donne à Lilo & Stitich son ambiance si caractéristique, découlerait de Chris selon Ric.
Pour maîtriser la technique de l’aquarelle, ils ont été cherché Maurice Noble qui est une vraie légende car il a peint els décors des dessin animés de productions de la Warner Bros comme Duffy Duck.
- Ric Sluiter interviewe Maurice Noble (10mn 47 sec)
On assiste à un cours sur l’aquarelle par un grand de cette technique. Un document assez fascinant.
- Dumbo : « Le train arrive » (1mn 33)
- Crayon en main : Alex Kuperschmidt et Stitch (8mn 39)
Un document instructif mais avec une image vidéo médiocre.
- Crayon en main : Andreas Deja et Lilo (9mn 36)
Comment dessiner Stitch
- Le style Sanders (9mn 51)
- Dean propose de nouvelles esquisses : premier version de « l’ange dysfonctionnel » (3mn 08sec)
- Scène supprimée : « L’objection de Gantu » (1mn 30sec)
- Scène supprimée : « Une histoire avant de dormir » (1mn 52sec)
- Première version : « Jumba attaque » (2mn 24sec)
- Première version : « La séquence du 747 » avec la bande de Stitch (5 mn 19)
Bonus très intéressant avec le suivant sur cette scène digne d’un James Bond.
- Scène supprimée: « La séquence du 747 » (3mn 17sec)
- Pré-film annonce de Lilo & Stitch
Bande annonces :
- Le Roi lion
- La petite Sirène
- La Belle et la bête
- Aladin
Bonus
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage